[Johnson, Craig] Le camp des morts
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Vos avis
[Johnson, Craig] Le camp des morts
Titre original "Death without company"
Poche: 375 pages
Editeur : Editions Gallmeister (23 février 2012)
Collection : Totem
Présentation de l'éditeur
Lorsque le corps de Mari Baroja est découvert à la maison de
retraite de Durant, le shérif Longmire se trouve embarqué dans
une enquête qui le ramène cinquante ans en arrière. Il plonge
dans le passé déchirant de cette femme et dans celui de son
mentor, le légendaire shérif Connally. Tandis que résonne
l'histoire douloureuse de la victime, d'autres meurtres viennent
jalonner l'enquête. Aidé par son ami de toujours, l'Indien
Henry Standing Bear, le shérif mélancolique et désabusé se
lance à la poursuite de l'assassin à travers les Hautes Plaines
enneigées. Le deuxième volet des aventures de Walt Longmire
nous entraîne au coeur d'une violence tapie dans les paysages
magnifiques du Wyoming.
Mon opinion:
Et voici donc le deuxième volet des aventures de Walt Longmire, shérif vieillissant dans le comté d'Absaroka,
le moins peuplé des Etats Unis.
Le premier tome m'avait laissé un peu dubitative: l'intrigue était lente, l'enquete policière pas vraiment aboutie et l'auteur a une façon un peu particulière d'écrire passant du coq à l'ane si bien qu'il y a plein de moment dans le roman où on se demande où on est et avec qui notre shérif est en train de discuter.
Ce deuxième tome même s'il a gardé certains défauts du premier est beaucoup plus captivant. On se sent en danger au fur et à mesure que l'étau se resserre et on est happé par l'histoire qui se dévoile au fur et à mesure du livre. Les personnages s'étoffent pour notre plus grand plaisir (à part Vic qui ne sert pas à grand chose à part à dire "fuck" tout le long du bouquin). J'ai regretté celà dit certaines ficelles scénaristiques
un peu grosses (le shériff qui tombe sur TOUTES les scènes de crime en premier et complètement par hasard... sauf pour le tout dernier mort-victime collatérale sans importance- qu'au passage on voit arriver à 10km) l'amourette qui ne sert à rien...
Je ne sais pas trop si je dois noter ce livre bon ou moyen, j'ai passé pour ma part un très bon moment de lecture et je lirai avec plaisir la suite de cette série. Celà dit je pense qu'il y a encore une grosse marge d'amélioration pour cet auteur
Dernière édition par Cassiopée le Mar 31 Déc 2013 - 23:16, édité 4 fois (Raison : modification du sondage + ajout de couverture)
Invité- Invité
Re: [Johnson, Craig] Le camp des morts
merci Mangore pour cette critique Combien y a t il de volets à cette série ??
louloute- Grand sage du forum
-
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Re: [Johnson, Craig] Le camp des morts
8 pour l'instant mais je ne crois pas qu'ils soient tous traduits en français !
Invité- Invité
Re: [Johnson, Craig] Le camp des morts
Mangore, je vais attendre que tu lises d'autres tomes pour le noter dans ma LAL
Re: [Johnson, Craig] Le camp des morts
Mon avis
Deuxième opus de cet auteur après Little Bird, j’étais heureuse de retrouver Walt Longmire, un shérif attachant, un peu taiseux et à l’amitié ancrée profondément dans ses gênes.
Contente également de relire Craig Johnson, un auteur qui vaut le détour.
Dans ce coin du Wyoming où deux communautés se côtoient, chacune avec ses habitudes, ses différences, ses croyances, ses silences et ses « codes », rien n’est simple….
Surtout quand le présent paraît relié au passé et qu’il faut « fouiller » pour comprendre… Là, forcément, on risque de déranger et pas qu’un peu…
Mais Walt Longmire n’est pas homme à tout accepter sans bouger, il va donc gratter quitte à y laisser quelques plumes (bien que lui ne soit pas indien)….
Une écriture calme et posée, poétique à souhait, non dépourvue d’humour. Un excellent cocktail pour une lecture comme je les aime !
Deuxième opus de cet auteur après Little Bird, j’étais heureuse de retrouver Walt Longmire, un shérif attachant, un peu taiseux et à l’amitié ancrée profondément dans ses gênes.
Contente également de relire Craig Johnson, un auteur qui vaut le détour.
Dans ce coin du Wyoming où deux communautés se côtoient, chacune avec ses habitudes, ses différences, ses croyances, ses silences et ses « codes », rien n’est simple….
Surtout quand le présent paraît relié au passé et qu’il faut « fouiller » pour comprendre… Là, forcément, on risque de déranger et pas qu’un peu…
Mais Walt Longmire n’est pas homme à tout accepter sans bouger, il va donc gratter quitte à y laisser quelques plumes (bien que lui ne soit pas indien)….
Une écriture calme et posée, poétique à souhait, non dépourvue d’humour. Un excellent cocktail pour une lecture comme je les aime !
Dernière édition par Cassiopée le Dim 26 Oct 2014 - 14:38, édité 1 fois
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16741
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Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Johnson, Craig] Le camp des morts
Mon avis :
A mes yeux, les romans de Craig Johnson sont parmi les plus belles découvertes offertes par la littérature américaine ces dernières années.
Prenez le sheriff Longmire, pas très éloigné de la retraite. Il pourrait rester tranquillement dans son coin, et attendre que les neuf mois s'écoulent. Et bien non, il prend tous les risques... pour quoi, au juste ? Pour qui, plutôt : pour Lucian, son prédécesseur, qui lui assure que Mari Baroja a été assassinée alors que tous pensent qu'elle est simplement morte parce que son corps était usé par les chagrins, l'âge, et quelques excès aussi.
Excès ? De souffrances, certainement. Au fur et à mesure que le lecteur découvre la vie de cette femme, il ne peut que s'insurger face à l'horreur quotidienne de ce qu'elle a vécue, sous la coup de sa famille d'abord, sous celle de son mari ensuite, mystérieusement envolé cinquante ans plus tôt, avant que ses filles ne la relèguent dans une maison de retraite où elle a fini ses jours.
Walt découvre de son côté tout un pan de l'existence de Lucian, ce qui le rend encore plus proche de son prédécesseur qui ne l'était déjà. Il découvre aussi qu'il a mis le doigt sur une véritable affaire, et pas seulement sur la fin de vie d'une vieille dame lourdement éprouvée. Les tentatives de meurtre se succèdent, dans ce comté du Wyoming recouvert par la neige, presque paisible en temps normal (la prison se rapproche davantage d'une pension de famille que d'autres choses). Walt se doit d'insister, plus que jamais.
Pour éclairer le présent, il doit chercher dans le passé, au sein de deux communautés que l'on aurait mal imaginé se rencontrer, les descendants de la communauté basque d'un côté, les indiens Creeks de l'autre. J'ai pensé à La morsure du Lézard de Kirk Mitchell, tout aussi dur, tout aussi dérangeant, sur la manière dont les liens entre mari et femme pouvaient ne rien à voir avec l'amour - tout comme aimer son enfant n'est pas aussi naturel que certains naïfs veulent nous le laisser croire. Tout le monde n'est pas Mari Baroja - ou Walt Longmire. Tout ceci a cependant raison du calme, que dis-je, du flegme de notre shérif américain : La colère que je ressentais était comme le vent. La rage n'a pas sa place dans le maintien de l'ordre, et je lui résiste la plupart du temps, mais elle est là, guettant les brèches ouvertes par les passions, attendant que je trébuche ; et je venais de faillir.
Aller jusqu'au bout et payer de sa personne sont deux caractéristiques de Walt Longmire. En sourire après si possible aussi : Je décidai que, la prochaine fois, je ferai un effort calculé pour être blessé partout du même côté ; cela me rendrait la vie après l'aventure un peu plus facile. A mes yeux, les romans de Craig Johnson sont parmi les plus belles découvertes offertes par la littérature américaine ces dernières années.
Prenez le sheriff Longmire, pas très éloigné de la retraite. Il pourrait rester tranquillement dans son coin, et attendre que les neuf mois s'écoulent. Et bien non, il prend tous les risques... pour quoi, au juste ? Pour qui, plutôt : pour Lucian, son prédécesseur, qui lui assure que Mari Baroja a été assassinée alors que tous pensent qu'elle est simplement morte parce que son corps était usé par les chagrins, l'âge, et quelques excès aussi.
Excès ? De souffrances, certainement. Au fur et à mesure que le lecteur découvre la vie de cette femme, il ne peut que s'insurger face à l'horreur quotidienne de ce qu'elle a vécue, sous la coup de sa famille d'abord, sous celle de son mari ensuite, mystérieusement envolé cinquante ans plus tôt, avant que ses filles ne la relèguent dans une maison de retraite où elle a fini ses jours.
Walt découvre de son côté tout un pan de l'existence de Lucian, ce qui le rend encore plus proche de son prédécesseur qui ne l'était déjà. Il découvre aussi qu'il a mis le doigt sur une véritable affaire, et pas seulement sur la fin de vie d'une vieille dame lourdement éprouvée. Les tentatives de meurtre se succèdent, dans ce comté du Wyoming recouvert par la neige, presque paisible en temps normal (la prison se rapproche davantage d'une pension de famille que d'autres choses). Walt se doit d'insister, plus que jamais.
Pour éclairer le présent, il doit chercher dans le passé, au sein de deux communautés que l'on aurait mal imaginé se rencontrer, les descendants de la communauté basque d'un côté, les indiens Creeks de l'autre. J'ai pensé à La morsure du Lézard de Kirk Mitchell, tout aussi dur, tout aussi dérangeant, sur la manière dont les liens entre mari et femme pouvaient ne rien à voir avec l'amour - tout comme aimer son enfant n'est pas aussi naturel que certains naïfs veulent nous le laisser croire. Tout le monde n'est pas Mari Baroja - ou Walt Longmire. Tout ceci a cependant raison du calme, que dis-je, du flegme de notre shérif américain : La colère que je ressentais était comme le vent. La rage n'a pas sa place dans le maintien de l'ordre, et je lui résiste la plupart du temps, mais elle est là, guettant les brèches ouvertes par les passions, attendant que je trébuche ; et je venais de faillir.
Aller jusqu'au bout et payer de sa personne sont deux caractéristiques de Walt Longmire. En sourire après si possible aussi : Je décidai que, la prochaine fois, je ferai un effort calculé pour être blessé partout du même côté ; cela me rendrait la vie après l'aventure un peu plus facile.
A mes yeux, les romans de Craig Johnson sont parmi les plus belles découvertes offertes par la littérature américaine ces dernières années.
Prenez le sheriff Longmire, pas très éloigné de la retraite. Il pourrait rester tranquillement dans son coin, et attendre que les neuf mois s'écoulent. Et bien non, il prend tous les risques... pour quoi, au juste ? Pour qui, plutôt : pour Lucian, son prédécesseur, qui lui assure que Mari Baroja a été assassinée alors que tous pensent qu'elle est simplement morte parce que son corps était usé par les chagrins, l'âge, et quelques excès aussi.
Excès ? De souffrances, certainement. Au fur et à mesure que le lecteur découvre la vie de cette femme, il ne peut que s'insurger face à l'horreur quotidienne de ce qu'elle a vécue, sous la coup de sa famille d'abord, sous celle de son mari ensuite, mystérieusement envolé cinquante ans plus tôt, avant que ses filles ne la relèguent dans une maison de retraite où elle a fini ses jours.
Walt découvre de son côté tout un pan de l'existence de Lucian, ce qui le rend encore plus proche de son prédécesseur qui ne l'était déjà. Il découvre aussi qu'il a mis le doigt sur une véritable affaire, et pas seulement sur la fin de vie d'une vieille dame lourdement éprouvée. Les tentatives de meurtre se succèdent, dans ce comté du Wyoming recouvert par la neige, presque paisible en temps normal (la prison se rapproche davantage d'une pension de famille que d'autres choses). Walt se doit d'insister, plus que jamais.
Pour éclairer le présent, il doit chercher dans le passé, au sein de deux communautés que l'on aurait mal imaginé se rencontrer, les descendants de la communauté basque d'un côté, les indiens Creeks de l'autre. J'ai pensé à La morsure du Lézard de Kirk Mitchell, tout aussi dur, tout aussi dérangeant, sur la manière dont les liens entre mari et femme pouvaient ne rien à voir avec l'amour - tout comme aimer son enfant n'est pas aussi naturel que certains naïfs veulent nous le laisser croire. Tout le monde n'est pas Mari Baroja - ou Walt Longmire. Tout ceci a cependant raison du calme, que dis-je, du flegme de notre shérif américain : La colère que je ressentais était comme le vent. La rage n'a pas sa place dans le maintien de l'ordre, et je lui résiste la plupart du temps, mais elle est là, guettant les brèches ouvertes par les passions, attendant que je trébuche ; et je venais de faillir.
Aller jusqu'au bout et payer de sa personne sont deux caractéristiques de Walt Longmire. En sourire après si possible aussi : Je décidai que, la prochaine fois, je ferai un effort calculé pour être blessé partout du même côté ; cela me rendrait la vie après l'aventure un peu plus facile. A mes yeux, les romans de Craig Johnson sont parmi les plus belles découvertes offertes par la littérature américaine ces dernières années.
Prenez le sheriff Longmire, pas très éloigné de la retraite. Il pourrait rester tranquillement dans son coin, et attendre que les neuf mois s'écoulent. Et bien non, il prend tous les risques... pour quoi, au juste ? Pour qui, plutôt : pour Lucian, son prédécesseur, qui lui assure que Mari Baroja a été assassinée alors que tous pensent qu'elle est simplement morte parce que son corps était usé par les chagrins, l'âge, et quelques excès aussi.
Excès ? De souffrances, certainement. Au fur et à mesure que le lecteur découvre la vie de cette femme, il ne peut que s'insurger face à l'horreur quotidienne de ce qu'elle a vécue, sous la coup de sa famille d'abord, sous celle de son mari ensuite, mystérieusement envolé cinquante ans plus tôt, avant que ses filles ne la relèguent dans une maison de retraite où elle a fini ses jours.
Walt découvre de son côté tout un pan de l'existence de Lucian, ce qui le rend encore plus proche de son prédécesseur qui ne l'était déjà. Il découvre aussi qu'il a mis le doigt sur une véritable affaire, et pas seulement sur la fin de vie d'une vieille dame lourdement éprouvée. Les tentatives de meurtre se succèdent, dans ce comté du Wyoming recouvert par la neige, presque paisible en temps normal (la prison se rapproche davantage d'une pension de famille que d'autres choses). Walt se doit d'insister, plus que jamais.
Pour éclairer le présent, il doit chercher dans le passé, au sein de deux communautés que l'on aurait mal imaginé se rencontrer, les descendants de la communauté basque d'un côté, les indiens Creeks de l'autre. J'ai pensé à La morsure du Lézard de Kirk Mitchell, tout aussi dur, tout aussi dérangeant, sur la manière dont les liens entre mari et femme pouvaient ne rien à voir avec l'amour - tout comme aimer son enfant n'est pas aussi naturel que certains naïfs veulent nous le laisser croire. Tout le monde n'est pas Mari Baroja - ou Walt Longmire. Tout ceci a cependant raison du calme, que dis-je, du flegme de notre shérif américain : La colère que je ressentais était comme le vent. La rage n'a pas sa place dans le maintien de l'ordre, et je lui résiste la plupart du temps, mais elle est là, guettant les brèches ouvertes par les passions, attendant que je trébuche ; et je venais de faillir.
Aller jusqu'au bout et payer de sa personne sont deux caractéristiques de Walt Longmire. En sourire après si possible aussi : Je décidai que, la prochaine fois, je ferai un effort calculé pour être blessé partout du même côté ; cela me rendrait la vie après l'aventure un peu plus facile.
Sharon- Modérateur
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