[Ravey, Yves] Un notaire peu ordinaire

Editeur: Les Editions de Minuit
Date de parution: 10 janvier 2013
Broché: 106 pages

Résumé:
Madame Rebernak ne veut pas recevoir son cousin Freddy à sa sortie de prison. Elle craint qu'il ne s'en prenne à sa fille Clémence. C'est pourquoi elle décide d'en parler à maître Montussaint, le notaire qui lui a déjà rendu bien des services.

Mon avis:
Livre lu dans le cadre du Prix Livre France Inter organisé à l’échelle de ma bibliothèque.

Quand j’ai lu le résumé je m’attendais à une certaine histoire. Quand j’ai commencé la lecture… j’ai commencé à me dire que j’avais mal du lire le résumé (pourtant on ne peut plus succinct !) parce qu’on dirait le résumé d’une autre histoire !

Bref, quand on oublie ce ‘détail’, on se retrouve donc à suivre Martha Rebernak, veuve et mère de deux adolescents qu’elle élève donc seule.
Or son quotidien va être chamboulé par le retour en ville de son cousin Freddy, qui a purgé une peine de prison et d’où il sort après 15 ans d’enfermement pour bonne conduite. Il avait été inculpé pour viol.
Madame Rebernak craint donc pour les jeunes adolescentes de la ville, et surtout pour sa fille Clémence, petite ami de Paul, fils de Maître Montussaint, notaire.
Martha devient vraiment hostile quand son cousin veut lui parler, on ressent vraiment la haine qu’elle éprouve pour lui et pour ce qu’il a fait. Sa bonne conduite qui lui a permis d’être libéré ne veut rien dire pour elle.
Elle ne veut pas lui permettre de recommencer, et elle ne veut pas avoir à faire à lui.

Quel rapport y a-t-il donc entre cela et le titre ?
Eh bien c’est ce qu’il faut chercher un bon moment (avec 108 pages au total c’est vrai on va vite trouver mais quand même !), et le personnage du notaire apparaît vraiment dans la seconde moitié.
Pour ne rien gâcher des futures lectures je n’en dirai pas trop, mais disons que l’auteur veut nous faire bien comprendre que la méfiance que certains peuvent susciter est parfois mal fondée.

Le récit est bien tenu tout le long, l’histoire nous est racontée par le fils, qui n’a en fait qu’un rôle secondaire dans toute cette histoire, mais cette façon de faire est bien trouvée, on a une énumération des faits, et l’on n’est pas tenté trop vite de condamner ou ne pas condamner les personnages pour ce qu’ils ont fait et pour ce qu’ils font.
Cela permet au lecteur de mieux réfléchir à ce qui est dit.

J’ai été très agréablement surprise en tous cas, et j’ai beaucoup apprécié ce petit roman, vif et piquant.

Ma note: 3 /5