[Jollien, Alexandre] Petit traité de l'abandon
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[Jollien, Alexandre] Petit traité de l'abandon
Petit traité de l'abandon – Alexandre Jollien
Editions Seuil – Septembre 2012 - 120 pages + un CD audio
Présentation :
Être vrai, me dépouiller des masques, oser l'abandon plutôt que la lutte, voilà qui me guide dans le périple de l'existence, où jamais nous ne pouvons nous installer. [...] Ce Petit traité de l'abandon tente de dégager un chemin vers la liberté intérieure et de dessiner un art de vivre qui permette d'assumer les hauts et les bas du quotidien. [...] J'ai puisé dans la tradition philosophique et celle du zen une invitation à une vie plus simple, car le bonheur ne procède pas de l'accumulation mais du dépouillement. C'est la joie qui mène au détachement et non le contraire. D'où cet itinéraire vers l'abandon, né de mes joies et de mes blessures. A. J.
L'auteur :
Né en 1975, Alexandre Jollien a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée pour personnes handicapées physiques.
Philosophe et écrivain, il est l'auteur d'une œuvre qui connaît un succès constant.
Mon avis :
Lu dans le cadre du challenge Exploration
Ce livre propose des chapitres courts autour de 21 thèmes, présentés par ordre alphabétique ; quelques pages allant à l'essentiel, des réflexions de l'auteur, des phrases qui peuvent nous aider à nourrir notre cheminement intérieur.
L'auteur s'appuie sur la philosophie occidentale et sur la tradition bouddhiste (il pratique le bouddhisme zen).
Un CD audio propose 2h30 d'entretiens qui permettent une autre approche, plus détaillée.
Je pense que chacun peut y trouver une source de méditation, de réflexion, surtout dans les phases de la vie où l'on a besoin d'y voir plus clair, de prendre du temps pour soi.
J'ai apprécié cette lecture. Elle m'a fait du bien.
Elle m'a aidé à avancer, à m'abandonner, à accueillir mes pensées sans les refouler, à être présente ici et maintenant. Tout simplement.
Quelques passages relevés lors de ma lecture :
Une phrase du poète Rûmî [...] me touche particulièrement [...] : "Dans l'homme existe un amour, une douleur, une inquiétude, un appel, de sorte que s'il possédait cent mille univers, il ne pourrait trouver le calme et le repos." [...] J'aime cette idée que le calme advient quand on a cessé toute lutte et toute tentative d'aplanir ce qui ne peut l'être.
La comparaison : La comparaison tue le monde et le réel. Aimer quelqu'un, c'est l'aimer pour ce qu'il est dans sa singularité.
Le dépouillement : "Plus de liens, moins de biens." [...] Se débarrasser de toutes les représentations mentales dont on recouvre les choses, les êtres, et nous-mêmes en fin de compte. Nous avons une image de nous et, du matin au soir, nous voulons nous y conformer. [...] On n'imagine pas l'infinie souffrance qu'engendre une telle fixation.
La détermination : Je pense qu'abandon et détermination font bon ménage. La détermination, ce n'est pas s'accrocher au futur et dire : "Un jour, je serai guéri." Non, c'est plutôt de dire : "La guérison, c'est ici et maintenant. Quel pas je peux faire pour aller un tout petit peu mieux aujourd'hui, ici et maintenant ?"
[...] Ce qui nous sauve, c'est de savoir que l'on ne peut pas guérir de ses blessures mais que l'on peut vivre avec, que l'on peut cohabiter avec elles sans qu'il y ait nécessairement de l'amertume. Et la détermination, c'est peut-être, par un jour d'épais brouillard, quand on ne voit rien à deux mètres, de continuer d'avancer. [...] Juste être là. [...] Je suis déterminé à devenir ce que je suis avec une infinie patience.
La foi et la prière : Une phrase de saint Augustin m'aide beaucoup : "Ne fuis pas, rentre en toi-même ; c'est dans le cœur de l'homme qu'habite la vérité."
La fragilité et la patience : L'abandon, c'est peut-être ne plus considérer ses fragilités comme des ennemies à abattre. Ne plus considérer ses blessures comme l'adversaire numéro un, mais les accueillir. [...] Oser la non-lutte. C'est peut-être le summum du courage. [...] Il faut oser la patience [...] en étant patient face à son impatience intérieure.
La gratuité : Il n'y a pas à chercher pourquoi j'existe. La vie est purement gratuite. Il faut plutôt se demander comment je peux donner le maximum de tout ce que je suis aujourd'hui. [...] La vie n'est pas à réussir. Ce n'est pas un objectif. Vivre est à soi sa propre fin. [...]
La simplicité du bébé, c'est la gratuité. Il est "offert", sans protection. Bafouer la confiance d'un enfant est désastreux et ignoble. Le petit enfant est un maître en humanité car il vit dans le présent.
La peur : Matthieu Ricard m'a rappelé ce que j'avais tant de fois lu [...] : l'exercice de la méditation consiste à voir la vacuité, à se laisser totalement détendre dans la vacuité. A considérer les pensées comme des oiseaux. Et derrière les oiseaux, il y un ciel immensément bleu. Le problème de l'angoisse, de la peur, c'est que je me fixe encore une fois sur les oiseaux. J'en oublie presque le principal. Le ciel.
La rencontre : Sartre a très bien parlé de la mauvaise foi : on se forge une personnalité, et toute sa vie on essaie de coller à ce que l'on a décidé d'être. [...] De nombreuses douleurs intimes sont induites par cette comédie intime que l'on ne cesse de jouer. [...] L'une des voies de la liberté intérieure n'est pas à trouver dans l'affirmation de soi, comme on l'entend trop souvent, mais juste dans le fait d'être là. Juste être soi, ni plus ni moins, et être ouvert à l'autre.
La simplicité : Il est compliqué d'être simple. Il est compliqué de rester nu face à la vie. Tout se passe comme si notre mental travaillait du matin au soir à la compliquer, à comparer, à attendre des circonstances qui n'arriveront jamais, à regretter un passé qui est passé pour toujours. Mener une vie simple, c'est s'abandonner à tout. Il ne s'agit même pas de vouloir faire disparaître ses regrets. Si les regrets sont là, pas de problème, ils ont leur place. [...] La simplicité, c'est bien davantage que l'acceptation de soi. C'est être avec soi, avec une infinie bienveillance.
Le zen : "Quand tu marches, marche, quand tu es assis, sois assis. Surtout n'hésite pas."
Virgule- Invité
Re: [Jollien, Alexandre] Petit traité de l'abandon
Cette lecture a été une jolie surprise pour moi.
La philosophie d'Alexandre Jollien est très belle et très simple.
En lisant le titre, je craignais de me lancer dans un texte sur l'importance du minimalisme poussé à l'extrême, je me demandais ce que l'auteur entendait par "abandon".
Et puis très vite, les choses sont clarifiées : Jollien propose, en 21 chapitres classés par ordre alphabétique, une pharmacopée d'"attitudes", de concepts ayant pour but d'aider le lecteur, non pas à (tout) abandonner, mais à s'abandonner lui-même, se laisser aller au plaisir de la vie, ici et maintenant. Et, tout comme Virgule, c'est une lecture qui m'a fait beaucoup de bien !
Si j'ai lu quelques chapitres, j'ai écouté la plupart, par manque de temps et impatience d'entendre tout, mais j'ai préféré les chapitres lus aux chapitres écoutés. Ce livre, qui au départ n'était qu'un emprunt, va très vite rejoindre définitivement ma bibliothèque, et je suis certaine de le relire.
Beaucoup de phrases m'ont touchée, mais l'écoute ne m'a pas permis de les noter tout de suite.
L'écoute du CD est intéressante car c'est Alexandre Jollien qui lit son propre texte, et il y met donc les intentions et les intonations qu'il souhaite. Cependant, il s'agit d'une lecture presque mot pour mot du texte écrit, et au niveau du contenu, écouter le CD n'apporte rien par rapport à la lecture du livre.
La philosophie d'Alexandre Jollien est très belle et très simple.
En lisant le titre, je craignais de me lancer dans un texte sur l'importance du minimalisme poussé à l'extrême, je me demandais ce que l'auteur entendait par "abandon".
Et puis très vite, les choses sont clarifiées : Jollien propose, en 21 chapitres classés par ordre alphabétique, une pharmacopée d'"attitudes", de concepts ayant pour but d'aider le lecteur, non pas à (tout) abandonner, mais à s'abandonner lui-même, se laisser aller au plaisir de la vie, ici et maintenant. Et, tout comme Virgule, c'est une lecture qui m'a fait beaucoup de bien !
Si j'ai lu quelques chapitres, j'ai écouté la plupart, par manque de temps et impatience d'entendre tout, mais j'ai préféré les chapitres lus aux chapitres écoutés. Ce livre, qui au départ n'était qu'un emprunt, va très vite rejoindre définitivement ma bibliothèque, et je suis certaine de le relire.
Beaucoup de phrases m'ont touchée, mais l'écoute ne m'a pas permis de les noter tout de suite.
L'écoute du CD est intéressante car c'est Alexandre Jollien qui lit son propre texte, et il y met donc les intentions et les intonations qu'il souhaite. Cependant, il s'agit d'une lecture presque mot pour mot du texte écrit, et au niveau du contenu, écouter le CD n'apporte rien par rapport à la lecture du livre.
Alexandre Jollien ...
Que puis je ajouter à ce que viens de dire "Virgule"
Tout ce que je regrette c'est de l'avoir pas "rencontré" plus tôt .C'est par le biais d'une émission de télévision "La parenthèse ?" Trois personnalités sont conviées à parler de leur vie.
J'ai eu une chance inouïe Alexandre Jollien y était. J'ai été subjuguée. J'ai acheté son premier livre :"éloge de la faiblesse" et les suivants. Excellent travail Virgule ! :9ç<:
Tout ce que je regrette c'est de l'avoir pas "rencontré" plus tôt .C'est par le biais d'une émission de télévision "La parenthèse ?" Trois personnalités sont conviées à parler de leur vie.
J'ai eu une chance inouïe Alexandre Jollien y était. J'ai été subjuguée. J'ai acheté son premier livre :"éloge de la faiblesse" et les suivants. Excellent travail Virgule ! :9ç<:
Invité- Invité
Re: [Jollien, Alexandre] Petit traité de l'abandon
Merci Alouette pour ce compliment.
Je suis ravie si mes critiques peuvent être utiles.
Merci Alizaryn pour ta critique.
Je suis contente de lire que ce livre t'a fait du bien.
Je pense, en effet, qu'il faut l'avoir chez soi pour pouvoir s'y replonger quand on en éprouve le besoin et y puiser les ressources nécessaires pour aller mieux.
Je suis ravie si mes critiques peuvent être utiles.
Merci Alizaryn pour ta critique.
Je suis contente de lire que ce livre t'a fait du bien.
Je pense, en effet, qu'il faut l'avoir chez soi pour pouvoir s'y replonger quand on en éprouve le besoin et y puiser les ressources nécessaires pour aller mieux.
Invité- Invité
Re: [Jollien, Alexandre] Petit traité de l'abandon
J'ai lu vite et apprécié ce court traité (100 pages environ), qui n'a curieusement été lu par personne ici en 9 ans. Cette synthèse personnelle entre philosophie occidentale et spiritualité bouddhiste est un petit guide plein d'humour et d'humanité, en toute simplicité.
On connaît bien Alexandre Jollien pour son travail inlassable pour vulgariser la philosophie et faire connaître, toujours sur un ton personnel, donc facilement accessible, comme s'il était un "ami dans le Bien" qui nous parlait, la philosophie zen, la méditation, le lâcher-prise au cœur du bouddhisme. On connaît souvent le trio "de choc" qu'il forme avec ses deux amis, le moine bouddhiste Mathieu Ricard et le psychiatre Christophe André. J'ai d'autres livres des uns et des autres. Après avoir lu Alexandre Jollien, j'ai découvert avec stupeur son handicap, et entraperçu ses difficultés au quotidien ; toutefois, je reste immensément choquée qu'il ait pu, qu'il puisse encore y avoir des gens qui rient ostensiblement d'une personne handicapée, comme il le raconte. Cela me paraît proprement inconcevable, et je ne conseille pas à une telle personne d'avoir un jour ce comportement devant mes yeux !
Alexandre l'homme, quoique bien entouré de sa femme, ses enfants, ses amis, et prenant des leçons de vie de tous les points où elles se présentent, travaille sur le vécu difficile qu'il peut avoir, ses angoisses, ses souffrances, ses passages à vide. Divers outils l'aident et il les partage avec enthousiasme et tranquillité, nous présentant des concepts clés tels que l'abandon (son but ultime), l'Amour inconditionnel, la Bienveillance, la Simplicité, le Dépouillement, la Détermination, la Patience, la Gratitude...
Il s'agit de comprendre que la joie, le bien-être, ne se cherchent pas à l'extérieur, ils sont déjà en nous, et il s'agit de faire silence pour les laisser émerger. L'homme vit mieux lorsqu'il est ouvert à l'autre, sans préjugés, et qu'il apprend à "être juste là", à écouter, à laisser être ce qui est là. Alexandre Jollien a une phrase fétiche qu'il utilise pour tout (cela semble même une plaisanterie privée avec sa femme et ses enfants) : "le Bouddha n'est pas le Bouddha, c'est pourquoi je l'appelle le Bouddha", un extrait du Soûtra du Diamant qui l'a beaucoup aidé à vivre. Au début, c'est un peu énervant, mais on comprend vite où il veut en venir.
Il fut un temps où j'ai beaucoup lu et cherché à apprendre la philosophie bouddhiste, notamment par les différentes sortes de méditation (assise comme le zazen ou la méditation tibétaine, ou en mouvement comme le tai-chi ou le qi-gong). J'aime encore me faire des piqûres de rappel, me remotiver par une lecture par-ci par-là, mais la vérité essentielle en ce domaine est que rien ne remplace... la pratique. S'asseoir, tout commence là, et ce n'est que ça. Je lui sais gré d'avoir su apporter beaucoup d'idées sous une forme simple, presque légère, avec son style oral retranscrit - c'est une lecture stimulante. 4/5
Citations :
Une des grandes blessures de ma vie, c’est d’être réduit, fixé à cette image qui me colle à la peau. (page 11 – Introduction)
L’abandon, on le verra, n’est pas du tout la résignation. C’est même le contraire. Plus l’on s’abandonne à l’instant présent, plus l’on est dans l’action et l’on répond adéquatement aux circonstances de l’existence. (page 13)
Un jour, j’ai compris que cet amour bienveillant, inconditionnel, je devais le nourrir à l’endroit de ma propre existence et de mon propre corps. (…) Avant, j’avais tendance à tirer sur la corde, à chercher à obtenir de lui tous les plaisirs possibles, mais à ne jamais être dans le repos, dans le respect de ce qu’il m’apporte au quotidien. (page 27)
Et c’est peut-être là une belle définition de l’amour et de l’amitié : vouloir le bien de l’autre sans lui imposer sa propre version du bien. (page 31)
Ne pas compliquer les choses. Ne rien surajouter quand les difficultés apparaissent. Sans les nier, il s’agit de retourner au réel, de voir que l’imaginaire, comme un cheval, s’emballe et empire la situation. (page 35)
C’est dans le quotidien, dans le banal, que la joie réside. (page 39)
Autrement dit, ce qui ne me manque pas en soi devient un manque dès lors que je me compare à l’autre. (page 40)
Souvent, quand on souffre, on veut trouver une solution rapidement, on veut progresser et l’on se précipite. (page 50)
Il ne s’agit pas de faire mais d’agir. Faire, c’est fabriquer de nouvelles choses. Agir, c’est être les deux pieds sur terre et avancer, sans vouloir construire à tout prix du neuf. (page 58)
L’une des voies vers la liberté intérieure n’est pas à trouver dans l’affirmation de soi, comme on l’entend trop souvent, mais juste dans le fait d’être là. (page 99)
On connaît bien Alexandre Jollien pour son travail inlassable pour vulgariser la philosophie et faire connaître, toujours sur un ton personnel, donc facilement accessible, comme s'il était un "ami dans le Bien" qui nous parlait, la philosophie zen, la méditation, le lâcher-prise au cœur du bouddhisme. On connaît souvent le trio "de choc" qu'il forme avec ses deux amis, le moine bouddhiste Mathieu Ricard et le psychiatre Christophe André. J'ai d'autres livres des uns et des autres. Après avoir lu Alexandre Jollien, j'ai découvert avec stupeur son handicap, et entraperçu ses difficultés au quotidien ; toutefois, je reste immensément choquée qu'il ait pu, qu'il puisse encore y avoir des gens qui rient ostensiblement d'une personne handicapée, comme il le raconte. Cela me paraît proprement inconcevable, et je ne conseille pas à une telle personne d'avoir un jour ce comportement devant mes yeux !
Alexandre l'homme, quoique bien entouré de sa femme, ses enfants, ses amis, et prenant des leçons de vie de tous les points où elles se présentent, travaille sur le vécu difficile qu'il peut avoir, ses angoisses, ses souffrances, ses passages à vide. Divers outils l'aident et il les partage avec enthousiasme et tranquillité, nous présentant des concepts clés tels que l'abandon (son but ultime), l'Amour inconditionnel, la Bienveillance, la Simplicité, le Dépouillement, la Détermination, la Patience, la Gratitude...
Il s'agit de comprendre que la joie, le bien-être, ne se cherchent pas à l'extérieur, ils sont déjà en nous, et il s'agit de faire silence pour les laisser émerger. L'homme vit mieux lorsqu'il est ouvert à l'autre, sans préjugés, et qu'il apprend à "être juste là", à écouter, à laisser être ce qui est là. Alexandre Jollien a une phrase fétiche qu'il utilise pour tout (cela semble même une plaisanterie privée avec sa femme et ses enfants) : "le Bouddha n'est pas le Bouddha, c'est pourquoi je l'appelle le Bouddha", un extrait du Soûtra du Diamant qui l'a beaucoup aidé à vivre. Au début, c'est un peu énervant, mais on comprend vite où il veut en venir.
Il fut un temps où j'ai beaucoup lu et cherché à apprendre la philosophie bouddhiste, notamment par les différentes sortes de méditation (assise comme le zazen ou la méditation tibétaine, ou en mouvement comme le tai-chi ou le qi-gong). J'aime encore me faire des piqûres de rappel, me remotiver par une lecture par-ci par-là, mais la vérité essentielle en ce domaine est que rien ne remplace... la pratique. S'asseoir, tout commence là, et ce n'est que ça. Je lui sais gré d'avoir su apporter beaucoup d'idées sous une forme simple, presque légère, avec son style oral retranscrit - c'est une lecture stimulante. 4/5
Citations :
Une des grandes blessures de ma vie, c’est d’être réduit, fixé à cette image qui me colle à la peau. (page 11 – Introduction)
L’abandon, on le verra, n’est pas du tout la résignation. C’est même le contraire. Plus l’on s’abandonne à l’instant présent, plus l’on est dans l’action et l’on répond adéquatement aux circonstances de l’existence. (page 13)
Un jour, j’ai compris que cet amour bienveillant, inconditionnel, je devais le nourrir à l’endroit de ma propre existence et de mon propre corps. (…) Avant, j’avais tendance à tirer sur la corde, à chercher à obtenir de lui tous les plaisirs possibles, mais à ne jamais être dans le repos, dans le respect de ce qu’il m’apporte au quotidien. (page 27)
Et c’est peut-être là une belle définition de l’amour et de l’amitié : vouloir le bien de l’autre sans lui imposer sa propre version du bien. (page 31)
Ne pas compliquer les choses. Ne rien surajouter quand les difficultés apparaissent. Sans les nier, il s’agit de retourner au réel, de voir que l’imaginaire, comme un cheval, s’emballe et empire la situation. (page 35)
C’est dans le quotidien, dans le banal, que la joie réside. (page 39)
Autrement dit, ce qui ne me manque pas en soi devient un manque dès lors que je me compare à l’autre. (page 40)
Souvent, quand on souffre, on veut trouver une solution rapidement, on veut progresser et l’on se précipite. (page 50)
Il ne s’agit pas de faire mais d’agir. Faire, c’est fabriquer de nouvelles choses. Agir, c’est être les deux pieds sur terre et avancer, sans vouloir construire à tout prix du neuf. (page 58)
L’une des voies vers la liberté intérieure n’est pas à trouver dans l’affirmation de soi, comme on l’entend trop souvent, mais juste dans le fait d’être là. (page 99)
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