[Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
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[Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
Sukegawa Durian - Les délices de Tokyo
Albin Michel – 240 pages
Quatrième de couverture : " Écouter la voix des haricots " : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges dont sont fourrés les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu'elle lui a fait partager. Magnifiquement adapté à l'écran par la cinéaste Naomi Kawase, le roman de Durian Sukegawa est une ode à la cuisine et à la vie. Poignant, poétique, sensuel : un régal.
Mon avis : Les délices de Tokyo est un fabuleux roman, très poétique. C'est l’histoire de Tokue, une vieille dame aux doigts déformés, qui écoute les haricots pour réaliser un délicieux an. C’est l’histoire de Sentarô, le morne gérant d’une échoppe de dorayaki qui périclite. Et c’est aussi l’histoire de Wakana, une lycéenne, et de Marvy le canari qui ne savait pas voler.
Malgré la joie qu’affiche Tokue, elle cache un lourd secret, secret qui va bouleverser le quotidien de chacun.
J’ai vraiment eu un coup de cœur pour ce livre. C’est une très belle histoire qui se déroule au rythme des cerisiers et de leur magie.
Extraits : « Sentarô pénétra à l’intérieur et regarda autour de lui, fasciné par chacun des cerisiers. Les émotions silencieusement endormies dans les arbres en jaillissaient une fois par an, telle une explosion de joie, et c’était maintenant, il le sentit. Les fleurs étaient précisément cette allégresse pure. »
lili78- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
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Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
merci Lili pour cette présentation, l'idée me plait énormément, je le note sur mon petit carnet et je vais me renseigner sur le film
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
Mon avis :
Si l'on se contente de la lecture de la première partie du livre, le roman pourrait nous faire penser non pas à une romance sirupeuse (la vieille dame pourrait être la grand-mère de Sentarô) mais à un roman feel good, sans beaucoup de profondeur, nous montrant l’importance du travail bien fait, le tout sous les cerisiers de ce quartier de Tokyo. Oui, on pourrait le croire, tant le lecteur se trouve plongé dans l’art de confectionner la pâte de haricots rouges, du soin qui est nécessaire pour parvenir à faire une pâtisserie non pas originale, mais qui a du goût, et donne envie d’en manger une autre. Si ce biais est pris, c’est pour nous entraîner vers un sujet plus profond, qui nous fait découvrir une réalité du Japon que j’ignorais totalement avant de lire ce livre, réalité qui m’a fait penser au roman Bones to Ashes (Meurtres en Acadie une fois traduit) de Kathy Reichs.
Ce que je peux vous en dire, sans dévoiler le noeud de l’intrigue, est que les préjugés sont vivaces, et tenaces, même pour Sentarô. Il a beau apprécié beaucoup Tokue, la vieille dame, il ne peut s’empêcher d’avoir certaines craintes, qui le tourmentent, et qu’il surmonte – pas toujours complètement, il est vrai. Sentarô est humain, donc complexe, et c’est toujours plus intéressant de découvrir un personnage ainsi fait qu’un personnage sans peur ni doute. Sentarô doit aussi faire avec son passé, ses dettes (d’argent, d’honneur) tout en reprenant sa vie en main. Il est plus facile de se plier aux ordres que de dire non.
Le second personnage féminin important, après Tokue, est Wakana. Elles se distinguent des autres collégiennes et lycéennes qui, telle une volée de moineau, viennent manger un dorayaki, papotent et reprennent leur envol vers leur établissement scolaire ou leur domicile. Elevée par une mère seule, portée sur la boisson, qui amène parfois des hommes à la maison en cachette de sa fille, Wakana (c’est son surnom) ose poser des questions à Tokue, notamment sur la cause des déformations de ses doigts, de son visage, en partie paralysé, question que le bien éduqué Sentarô n’aurait jamais posées. Contrairement à d’autres, Wakana n’a pas le choix, et doit prendre son avenir en main – bien plus tôt que ne l’a fait Sentarô.
Tokue nous fait découvrir un passé que l’on aimerait révolu, qui ne l’est pas encore tout à fait. Elle nous parle de la guerre, que nous envisageons toujours de notre point de vue, de la vie dans les villages de la campagne japonaise, de la survie aussi – et de la religion. Parler de « leçon de vie » me semble une expression trop connotée pour parler de ce que les mots, les pensées et les attitudes de Yokue dégagent. Je dirai donc une leçon d’espérance dans un monde où le profit et l’apparence dominent.
N’hésitez pas à découvrir les délices de Tokyo à votre tour.
Si l'on se contente de la lecture de la première partie du livre, le roman pourrait nous faire penser non pas à une romance sirupeuse (la vieille dame pourrait être la grand-mère de Sentarô) mais à un roman feel good, sans beaucoup de profondeur, nous montrant l’importance du travail bien fait, le tout sous les cerisiers de ce quartier de Tokyo. Oui, on pourrait le croire, tant le lecteur se trouve plongé dans l’art de confectionner la pâte de haricots rouges, du soin qui est nécessaire pour parvenir à faire une pâtisserie non pas originale, mais qui a du goût, et donne envie d’en manger une autre. Si ce biais est pris, c’est pour nous entraîner vers un sujet plus profond, qui nous fait découvrir une réalité du Japon que j’ignorais totalement avant de lire ce livre, réalité qui m’a fait penser au roman Bones to Ashes (Meurtres en Acadie une fois traduit) de Kathy Reichs.
Ce que je peux vous en dire, sans dévoiler le noeud de l’intrigue, est que les préjugés sont vivaces, et tenaces, même pour Sentarô. Il a beau apprécié beaucoup Tokue, la vieille dame, il ne peut s’empêcher d’avoir certaines craintes, qui le tourmentent, et qu’il surmonte – pas toujours complètement, il est vrai. Sentarô est humain, donc complexe, et c’est toujours plus intéressant de découvrir un personnage ainsi fait qu’un personnage sans peur ni doute. Sentarô doit aussi faire avec son passé, ses dettes (d’argent, d’honneur) tout en reprenant sa vie en main. Il est plus facile de se plier aux ordres que de dire non.
Le second personnage féminin important, après Tokue, est Wakana. Elles se distinguent des autres collégiennes et lycéennes qui, telle une volée de moineau, viennent manger un dorayaki, papotent et reprennent leur envol vers leur établissement scolaire ou leur domicile. Elevée par une mère seule, portée sur la boisson, qui amène parfois des hommes à la maison en cachette de sa fille, Wakana (c’est son surnom) ose poser des questions à Tokue, notamment sur la cause des déformations de ses doigts, de son visage, en partie paralysé, question que le bien éduqué Sentarô n’aurait jamais posées. Contrairement à d’autres, Wakana n’a pas le choix, et doit prendre son avenir en main – bien plus tôt que ne l’a fait Sentarô.
Tokue nous fait découvrir un passé que l’on aimerait révolu, qui ne l’est pas encore tout à fait. Elle nous parle de la guerre, que nous envisageons toujours de notre point de vue, de la vie dans les villages de la campagne japonaise, de la survie aussi – et de la religion. Parler de « leçon de vie » me semble une expression trop connotée pour parler de ce que les mots, les pensées et les attitudes de Yokue dégagent. Je dirai donc une leçon d’espérance dans un monde où le profit et l’apparence dominent.
N’hésitez pas à découvrir les délices de Tokyo à votre tour.
Sharon- Modérateur
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Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
merci Sharon pour cette présentation
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
Je vous remercie également pour vos critiques, je me le note !
Hortensia- Grand sage du forum
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Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
Mon avis :
Quels peuvent bien être ces délices ?
Ce sont des dorayaki, les connaissez-vous? C’est une pâtisserie composée de pancakes fourrés de pâte de haricots rouges. Ils sont vendus dans la boutique de Sentarô.
Une femme d’un certain âge propose ses services, fabriquer le an ( pâte de haricots confits) . Mais Sentarô est sceptique, il ne souhaite pas embaucher cette femme, nommée Tokue, elle est vieille et a des doigts tout déformés.
Malgré tout, elle arrive à le convaincre de l’employer. Peu à peu la boutique embaume de couleurs, d’odeurs qui envahissent peu à peu la boutique.Leur rencontre va faire basculer leur vie, les ventes augmentent.
Ce roman est une ode à la vie et à la cuisine. Et pas seulement, Tokue porte un lourd secret, qui sera dévoilé au cours des pages. Son témoignage nous entraîne dans l’ histoire du Japon (qui m’était inconnue).
Un roman qui traite de la transmission intergénérationnelle du savoir, de la solidarité, du combat pour continuer à vivre malgré les difficultés.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman,
Quels peuvent bien être ces délices ?
Ce sont des dorayaki, les connaissez-vous? C’est une pâtisserie composée de pancakes fourrés de pâte de haricots rouges. Ils sont vendus dans la boutique de Sentarô.
Une femme d’un certain âge propose ses services, fabriquer le an ( pâte de haricots confits) . Mais Sentarô est sceptique, il ne souhaite pas embaucher cette femme, nommée Tokue, elle est vieille et a des doigts tout déformés.
Malgré tout, elle arrive à le convaincre de l’employer. Peu à peu la boutique embaume de couleurs, d’odeurs qui envahissent peu à peu la boutique.Leur rencontre va faire basculer leur vie, les ventes augmentent.
Ce roman est une ode à la vie et à la cuisine. Et pas seulement, Tokue porte un lourd secret, qui sera dévoilé au cours des pages. Son témoignage nous entraîne dans l’ histoire du Japon (qui m’était inconnue).
Un roman qui traite de la transmission intergénérationnelle du savoir, de la solidarité, du combat pour continuer à vivre malgré les difficultés.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman,
Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
J'ai vu le film récemment, il est très bien fait, pas aussi détaillé que le roman bien sur, mais c'est un très beau film que je vous conseille en VOSTFR.
Et pour couronner le tout, si vous habitez dans la région parisienne, il y a rue Sainte Anne à Paris une boulangerie japonaise qui vend de succulent dorayaki !
Et pour couronner le tout, si vous habitez dans la région parisienne, il y a rue Sainte Anne à Paris une boulangerie japonaise qui vend de succulent dorayaki !
lili78- Grand sage du forum
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Localisation : chez moi
Emploi/loisirs : Bibliothécaire / lecture, cuisine, jardinage, balades
Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
Date d'inscription : 14/10/2011
Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
Je voulais, moi aussi, partager avec vous le bonheur que j'ai eu de voir le film en version originale, sous-titrée. Je l'ai trouvé (événement rarissime !) très proche du livre, la poésie y est toute aussi présente, les plans du cinéaste sur les cerisiers en fleur, les feuilles qui filtrent le soleil, la voix de la vieille dame est extraordinaire de douceur, moi qui ne connais pas le japonais, j'ai savouré la musicalité des mots, notamment quand elle se penche sur la bassine pour parler aux haricots, j'en frissonne encore de plaisir ...
Tout cela pour vous dire que si vous avez l'occasion de voir ce film, n'ayez pas peur d'être déçus après avoir lu le livre, il y est très fidèle, et je dirai même, complémentaire !
Tout cela pour vous dire que si vous avez l'occasion de voir ce film, n'ayez pas peur d'être déçus après avoir lu le livre, il y est très fidèle, et je dirai même, complémentaire !
Invité- Invité
Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
J'ai voté "apprécié", car c'est le cas : je n'ai pas passé un mauvais moment, mais j'en ai connu de meilleurs. Il m'a manqué quelque chose durant ma lecture, et j'ai longtemps cherché ce que c'était. Je dirais que ça se situe au niveau du rythme. A certains moments, l'histoire ne prend pas assez son temps tandis qu'à d'autres, elle s'étend un peu trop en longueur.
En résumé, le rythme un peu déséquilibré à mon goût m'a gênée. "Un peu", car pour le reste, c'était correct.
Au final, c'est une jolie et triste histoire qui prend pour prétexte la cuisine (la pâtisserie, plus exactement) et livre finalement une leçon de vie (via un thème peu traité, voire pas du tout, dans la littérature occidentale).
Je m'attendais presque à y retrouver l'esprit de Chocolat, de Joanne Harris, que j'avais beaucoup aimé, mais il se trouve que c'est encore différent.
Avec une plus forte charge émotionnelle, je pense que j'aurais été davantage marquée par cette lecture.
En résumé, le rythme un peu déséquilibré à mon goût m'a gênée. "Un peu", car pour le reste, c'était correct.
Au final, c'est une jolie et triste histoire qui prend pour prétexte la cuisine (la pâtisserie, plus exactement) et livre finalement une leçon de vie (via un thème peu traité, voire pas du tout, dans la littérature occidentale).
Je m'attendais presque à y retrouver l'esprit de Chocolat, de Joanne Harris, que j'avais beaucoup aimé, mais il se trouve que c'est encore différent.
Avec une plus forte charge émotionnelle, je pense que j'aurais été davantage marquée par cette lecture.
Invité- Invité
Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
Mon ressenti
Les délices de Tokyo nous prennent par la main et nous invitent à faire un voyage au pays des sens. Sentarô est un homme qui n’a pas goût à ce qu’il fait. Il faut dire que tenir une échoppe où les dorayaki sont vendues essentiellement à des lycéens, n’est pas toujours la panacée. C’est une petite gargote de restauration rapide qui ne paie pas de mine. Il passe son temps à attendre le client avec en fond sonore les rires des jeunes. Il y est du matin au soir, les 35 h n’existent pas.
Sa vie prend un nouveau tournant lorsqu’une vieille dame, Tokue lui demande de l’embaucher. Le miracle se produit et contre toute attente, Sentarô va découvrir que quel que soit la tâche que l’on accomplit, la bâcler n’est pas rendre justice, surtout en cuisine. Wakana est une jeune lycéenne qui va faire le liant entre les deux adultes, lui permettant aussi d'avoir certaines réponses.
Les Asiatiques ont un rapport à la création et à l’alimentation qui défie le nôtre. Ils l’élèvent au rang d’Art. J’aime leurs films ou livres où ils parlent de leur rapport à la cuisine. Ils le racontent avec enchantement, les ingrédients constituants leur narration deviennent poétiques et sensuels. Tout devient magique. C’est toujours au travers de la fabrication des différents mets que se dénouent les non-dits, les tensions ; ce qui fait le liant dans la relation.
Je ne suis pas une adepte des dorayaki mais j’ai adoré apprendre comme Sentarô, l’art de les préparer, de les faire. Je serai même prête à les goûter à nouveau. Petit à petit, derrière le comptoir, ce duo va s’apprivoiser, se découvrir. L’un et l’autre s’apportent mutuellement et s’échangent s’en sans rendre compte. Ensemble, ils vont cicatriser leurs plaies, car leur passé les a marqué. Au travers des préjugés, des méconnaissances, le cycle de la nature est toujours présent et rythme l’histoire. Les fleurs des cerisiers embaument les relations et nous rappellent combien celles-ci sont fragiles.
J’ai beaucoup aimé ce livre, j’ai hâte de découvrir le film.
Les délices de Tokyo nous prennent par la main et nous invitent à faire un voyage au pays des sens. Sentarô est un homme qui n’a pas goût à ce qu’il fait. Il faut dire que tenir une échoppe où les dorayaki sont vendues essentiellement à des lycéens, n’est pas toujours la panacée. C’est une petite gargote de restauration rapide qui ne paie pas de mine. Il passe son temps à attendre le client avec en fond sonore les rires des jeunes. Il y est du matin au soir, les 35 h n’existent pas.
Sa vie prend un nouveau tournant lorsqu’une vieille dame, Tokue lui demande de l’embaucher. Le miracle se produit et contre toute attente, Sentarô va découvrir que quel que soit la tâche que l’on accomplit, la bâcler n’est pas rendre justice, surtout en cuisine. Wakana est une jeune lycéenne qui va faire le liant entre les deux adultes, lui permettant aussi d'avoir certaines réponses.
Les Asiatiques ont un rapport à la création et à l’alimentation qui défie le nôtre. Ils l’élèvent au rang d’Art. J’aime leurs films ou livres où ils parlent de leur rapport à la cuisine. Ils le racontent avec enchantement, les ingrédients constituants leur narration deviennent poétiques et sensuels. Tout devient magique. C’est toujours au travers de la fabrication des différents mets que se dénouent les non-dits, les tensions ; ce qui fait le liant dans la relation.
Je ne suis pas une adepte des dorayaki mais j’ai adoré apprendre comme Sentarô, l’art de les préparer, de les faire. Je serai même prête à les goûter à nouveau. Petit à petit, derrière le comptoir, ce duo va s’apprivoiser, se découvrir. L’un et l’autre s’apportent mutuellement et s’échangent s’en sans rendre compte. Ensemble, ils vont cicatriser leurs plaies, car leur passé les a marqué. Au travers des préjugés, des méconnaissances, le cycle de la nature est toujours présent et rythme l’histoire. Les fleurs des cerisiers embaument les relations et nous rappellent combien celles-ci sont fragiles.
J’ai beaucoup aimé ce livre, j’ai hâte de découvrir le film.
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Sukegawa, Durian] Les délices de Tokyo
Une délicieuse histoire où j'ai appris beaucoup de choses et retenu surtout que la vie a un sens pour chacun d'entre nous, même quand elle parait injuste, absurde, cruelle...
ce roman m'a fait pensé au restaurant de l'amour retrouvé d' Ito Ogawa que j'avais beaucoup aimé
ce roman m'a fait pensé au restaurant de l'amour retrouvé d' Ito Ogawa que j'avais beaucoup aimé
Invité- Invité
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