[July, Miranda] Un bref instant de romantisme
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[July, Miranda] Un bref instant de romantisme
Presentation de l'editeur:
"Dans un monde idéal, nous aurions été orphelines. Nous avions l'impression d'être orphelines et de mériter la pitié dont bénéficient les orphelins, mais le problème un peu gênant c'est que nous avions des parents. Moi, j'en avais même deux."
Chaque nouvelle de ce recueil nous plonge dans l'univers décalé, poignant et drôle de Miranda July. Avec une redoutable simplicité, elle nous entraîne dans les mystères trompeurs de l'intimité, la peine de "devoir vivre sur cette planète, jour après jour, seul(e) ", et les possibilités éblouissantes de chaque seconde.
Mon avis:
C'est le titre d'une des nouvelles, mais dans chacune d'elles il y a "des brefs instants" et du "romantisme" dissimule ou non.
J’ai passé des moments de vrai plaisir en lisant les nouvelles de Miranda July.
J’ai un peu prolonge ma lecture car chaque nouvelle demande a etre lue avec attention. Car chaque phrase est importante. J’apprecie beaucoup cette maniere de l’auteur, elle dit beaucoup en peu de mots et le plus souvent les explosions dans le recits sont inattendues, mais arrivent le plus naturellement possible.
Je n’ai nullement ete degoutee de ces histoires de dejantes et de l’expression directe de l’ecrivain, appelant les choses par vrais noms. Et tout cela avec un superbe humour tres delicat et sombre, comme une caresse.
Les recits de M. J. sont tres feminins, mais pas intimises, les personnages des femmes sont acceptables et comprehensibles. Il y a le bizarre qui existe chez n’importe qui, devoile ou non. Chez M. J. nos bizarreries sont racontees avec enormement de tendresse, et il y a pas mal de surprises dans les reactions des personnages, dans leurs reflexions et leur vision du monde. Ces suprises etaient bienvenues ! Pour moi.
Il n’y a pas eu un seul portrait de femme ou d’homme dans le livre que j’aie trouve invraisemblable ou artificiel. C’est nous-memes qui cherchons a vivre sur cette planete, jour apres jour dans notre solitude, mais les les possibilités éblouissantes de chaque instant sont a notre portee. Il y a toujours des portes ouvertes, meme si c’est sous-entendu, M. J. laisse un sentiment de douceur et serenite apres la lecture de chaque nouvelle.
J’ai aime autant « Faire l’amour en 2003 » que « Comment raconter des histoires aux enfants » et aussi « Une chose qui n’a besoin de rien ». La derniere m’a bouleversee – il y a deux filles, l’une imposante et arrogante, l’autre tendre et courageuse. Il y a la petite fragile qui est amoureuse de l’autre et se laisse entrainer par la plus forte qui, malgre sa grossierete, n’est pas execrable - elle est une profiteuse et une cynique, mais la petite fragile a besoin du furtif bonheur que l’autre lui donne pour s’identifier elle-meme et comprendre comment continuer de vivre.
Les rapports homme-femme, homme-homme, femme-femme, parents-enfants, amis-amies (et vice versa), tout est beau dans le monde chaotique ou les personnages vivent et dans le monde chaotique qui est en eux-memes.
Invité- Invité
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