[M.Cain, James] Assurance sur la mort
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[M.Cain, James] Assurance sur la mort
Gallmeister - Totem
Date de sortie : 30 mars 2017
Nombre de pages : 160 pages
Présentation de l'éditeur :
Séduit par la troublante Phyllis Dietrichson, l’agent d’assurance Walter Neff conspire avec elle le meurtre de son mari après lui avoir fait signer une police prévoyant une indemnité pharaonique en cas de mort accidentelle. Évidemment, la compagnie d’assurance va suspecter la fraude, mais Walter et Phyllis sont intelligents, déterminés et totalement sans scrupules. Le crime parfait existe-t-il ? Peut-on vraiment échapper à une vie rangée pour éprouver le grand frisson aux côtés d’une femme fatale ?
Un roman qui fit scandale avant d’être à l’origine de l’un des plus grands films noirs de tous les temps.
Mon avis:
Walter Huff est un trentenaire qui connait les ficelles de son métier sur le bout des doigts. Son objectif, comme tous les assureurs, vous faire signer des contrats.
C’est donc tout dans ce but qu’il se rend chez son client Monsieur Nirdlinger afin de lui rappeler que son contrat se termine dans les quinze prochains jours.
Ce dernier n’étant pas là, il fait la connaissance de son épouse, Phyllis, une belle jeune femme qui a conscience de sa beauté, de ses formes avantageuses et en joue pour mieux attirer sa proie.
Walter Huff, en moins de temps qu’il n’en faut tombe sous charme, celle-ci est maligne, se donne des airs de femme tendre, fragile et douce alors qu’en réalité c’est une vraie menthe religieuse ! Sans difficulté elle arrive à obtenir la proposition qu’elle attend de Walter Huff : Il se chargera d’éliminer son époux, et tous deux se partageront l’assurance !
Walter connait toutes les ficelles de son métier, ce que rechercheront les assureurs pour ne pas indemniser la famille, la petite faille qui fera que….Alors il pense à tout, ce que le tueur lambda oubliera lui y pense, le petite détail qui fera que vous êtes démasqué Walter le connait alors il prépare le meurtre parfait !
Celui que même son collègue Keyes ne découvrira pas ! Pourtant Keyes , c’est la maître, le pro qui découvre l’arnaque ! Vous essayez d’arnaquer ? Lui le découvrira, vous êtes cuit ! Chef du service indemnisation, la moindre petite chose qui vous est anodin est pour lui suspect, il vérifiera vos dires même s’il doit y passer la nuit, même s’il doit se brouiller avec ses collègues ! C’est la bête noire des autres services car lui ne lâche pas comme ça !
Malgré tout, Walter et Phyllis monte le meurtre parfait, tout y est réfléchit, ça en fait froid dans le dos, comment peut-on être aussi vicieux, aussi froid et pervers, sans une once d’incertitude ?
Mais comme on dit, rira bien qui rira le dernier ! Walter s’est laissé charmer par une femme qu’il ne connait pas, en valait-elle la peine ? Après tout, il ne sait rien d’elle ni de son passé ! Se pourrait-il que sa faiblesse pour une belle inconnue lui coûte cher ?
C’est un roman qui ne compte que 160 pages, mais qui en si peu arrive à raconter la totalité de cette sombre préméditation, l’appel de l’argent, la faiblesse de la chair, pour vous mener où ? L’auteur ne s’est pas embêté avec des détails inutiles, on va à l’essentiel et ce qui fait qu’on ne le lâche pas !
On découvre le monde des assurances et on comprend pourquoi ce livre a été interdit à sa sortie ! Les mauvaises personnes auraient pu s’en servir, s’aider de ce bouquin pour commettre un acte irréparable !
En tant que lecteur, il m’était primordial de connaître la suite, de découvrir ce que cachait Phyllis, ce à quoi elle était capable et là on tombe de haut ! C’est un serpent cette femme !
Les vingt dernières pages m’ont tout de même laissé perplexe, on passe d’un chapitre plein de rebondissements de suspense, on découvre des choses auxquelles on ne s’attendait pas pour une fin brutale !
Que s’est-il passé ? L’auteur a-t-il voulu en finir rapidement ? Dommage ! Je m’attendais à une fin plus construite alors que là je l’ai trouvé bâclée. Malgré tout, j'ai pris plaisir à découvrir ce bouquin dans lequel je me suis plongé et ai eu beaucoup de mal à le poser !
Merci aux Editions Gallmeister et Partage Lecture de m'avoir permis de le découvrir.
Dernière édition par Cassiopée le Ven 9 Juin 2017 - 22:57, édité 2 fois (Raison : Mise aux normes du titre)
Invité- Invité
Re: [M.Cain, James] Assurance sur la mort
Mon avis
C’est tout ce qu’il faut, une goutte de peur, pour tourner l’amour en haine *
« Assurance sur la mort » est un livre paru en 1935 (adapté au cinéma en 1944) et qui a bénéficié récemment d’une nouvelle traduction. Son auteur a également écrit : « Le facteur sonne toujours deux fois ».
Cent soixante pages de suspense, de manipulations de haut niveau et de régal pour le lecteur. Une fois commencé, impossible de lâcher ce petit livre. Prenant le lecteur à témoin (et le pauvre il ne peut rien dire), Walter Neff, l’assureur qui est aussi le narrateur, nous entraîne dans ce qui doit être le crime parfait. Tout est réfléchi, pensé, orchestré, mis en place sans laisser la moindre faille….On l’écoute se livrer, confier ses raisonnements… On contemple la mise en scène, presque admiratif d’une telle ingéniosité…. Et pourtant, certains auront des soupçons, mais à quoi ça sert d’en avoir quand rien n’est laissé au hasard ? L’angoisse va monter, de plus en plus forte, comme un étau qui se resserre…mais est-ce que ce sera sur du vide ou sur un coupable ?
Dans un style sobre, d’une efficacité impressionnante, l’auteur nous offre un texte remarquable. Lorsqu’on croit avoir tout cerné, bien analysé et qu’on pense que la veuve joyeuse va se retrouver embarrassée, d’autres personnages, qui semblaient neutres, se révèlent… Et tout ce que l’on supposait n’est plus. Nos certitudes sont ébranlées et il faut recommencer… Alors qui croire ? Qui manipule le plus ? Le narrateur interpelle le lecteur, c’est comme s’il lui demandait de cautionner ses actes, de comprendre ses méfaits (est-ce que l’amour excuse tout ?) et c’est déjà une façon de l’impliquer dans ce qu’il voit se dérouler et c’est terrible car il lui est impossible d’agir. J’ai trouvé cette façon d’écrire excellente !! J’ai beaucoup apprécié l’évolution des différents protagonistes, d’une part parce qu’ils se dévoilent de plus en plus mais aussi parce qu’ils changent au vu des événements dont ils sont responsables ou pas. C’est machiavélique tant chaque détail a son importance mais est amen, comme ça, l’air de rien par James M. Cain
Dire que j’aurais pu passer à côté de ce recueil !!
Je ne peux que remercier les éditions Gallmeister et Partage Lecture pour m’avoir offert cette lecture et je ne peux que vous conseiller de rajouter ce titre sur votre liste !
* page 73
C’est tout ce qu’il faut, une goutte de peur, pour tourner l’amour en haine *
« Assurance sur la mort » est un livre paru en 1935 (adapté au cinéma en 1944) et qui a bénéficié récemment d’une nouvelle traduction. Son auteur a également écrit : « Le facteur sonne toujours deux fois ».
Cent soixante pages de suspense, de manipulations de haut niveau et de régal pour le lecteur. Une fois commencé, impossible de lâcher ce petit livre. Prenant le lecteur à témoin (et le pauvre il ne peut rien dire), Walter Neff, l’assureur qui est aussi le narrateur, nous entraîne dans ce qui doit être le crime parfait. Tout est réfléchi, pensé, orchestré, mis en place sans laisser la moindre faille….On l’écoute se livrer, confier ses raisonnements… On contemple la mise en scène, presque admiratif d’une telle ingéniosité…. Et pourtant, certains auront des soupçons, mais à quoi ça sert d’en avoir quand rien n’est laissé au hasard ? L’angoisse va monter, de plus en plus forte, comme un étau qui se resserre…mais est-ce que ce sera sur du vide ou sur un coupable ?
Dans un style sobre, d’une efficacité impressionnante, l’auteur nous offre un texte remarquable. Lorsqu’on croit avoir tout cerné, bien analysé et qu’on pense que la veuve joyeuse va se retrouver embarrassée, d’autres personnages, qui semblaient neutres, se révèlent… Et tout ce que l’on supposait n’est plus. Nos certitudes sont ébranlées et il faut recommencer… Alors qui croire ? Qui manipule le plus ? Le narrateur interpelle le lecteur, c’est comme s’il lui demandait de cautionner ses actes, de comprendre ses méfaits (est-ce que l’amour excuse tout ?) et c’est déjà une façon de l’impliquer dans ce qu’il voit se dérouler et c’est terrible car il lui est impossible d’agir. J’ai trouvé cette façon d’écrire excellente !! J’ai beaucoup apprécié l’évolution des différents protagonistes, d’une part parce qu’ils se dévoilent de plus en plus mais aussi parce qu’ils changent au vu des événements dont ils sont responsables ou pas. C’est machiavélique tant chaque détail a son importance mais est amen, comme ça, l’air de rien par James M. Cain
Dire que j’aurais pu passer à côté de ce recueil !!
Je ne peux que remercier les éditions Gallmeister et Partage Lecture pour m’avoir offert cette lecture et je ne peux que vous conseiller de rajouter ce titre sur votre liste !
* page 73
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Cassiopée- Admin
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Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [M.Cain, James] Assurance sur la mort
Merci au forum Partage-Lecture et aux éditions Gallmeister pour ce partenariat.</p>
Mon avis :
Est-ce un roman ? Est-ce une nouvelle ? Ce qui est sûr est que ce livre est un roman noir, très noir, pour ne pas dire une tragédie puisque tout, depuis le début, était inéluctable : le récit, sauf le tout dernier chapitre, est un retour en arrière. Reste à deviner, avec les indices que livre le premier chapitre, quelle est cette tragédie et comment tout est survenu.
C'est un des protagonistes qui nous raconte tout. Il n'est pas le témoin impartial que les professeurs recommandent d'employer, non. Il a tout vécu, et ne se jette pas des fleurs. Walter Neff, agent d'assurance aguerri, a pourtant presque tout pour lui. Il a réussi, d'un point de vue professionnel. Par contre, sa vie personnelle est désertique : il vit seul, et emploie quasiment à plein temps un domestique. Pourquoi une telle solitude, familiale, sentimentale ? Nous ne le saurons pas. Nous saurons en revanche qu'il est envoûté par la femme d'un de ses clients et qu'il mettra son expérience professionnelle à son service pour qu'elle puisse accomplir ce qu'elle souhaitait : se débarrasser de son mari (thème que l'auteur avait déjà exploité dans Le facteur sonne toujours deux fois).
Femme fatale ? Oui, assurément, mais pas seulement. Plus le récit progresse, plus Phyllis apparaît comme un ange de la mort, aussi séduisante qu'elle est dangereuse et insoupçonnable - à moins de savoir passer outre les apparences. A travers les yeux de Walter, elle paraît même, parfois, aussi irréelle que la Carmilla de Le Fanu.
En effet - et je ne vous parlerai pas trop du dénouement qui tranche avec tout le reste de l'intrigue - il n'est mécanique bien huilée qui ne puisse se gripper. S'il est un couple maléfique, il en est un autre qui, s'il n'est angélique, cherche la justice, même s'il faut parfois prendre des chemins de traverse.
Mon avis :
Est-ce un roman ? Est-ce une nouvelle ? Ce qui est sûr est que ce livre est un roman noir, très noir, pour ne pas dire une tragédie puisque tout, depuis le début, était inéluctable : le récit, sauf le tout dernier chapitre, est un retour en arrière. Reste à deviner, avec les indices que livre le premier chapitre, quelle est cette tragédie et comment tout est survenu.
C'est un des protagonistes qui nous raconte tout. Il n'est pas le témoin impartial que les professeurs recommandent d'employer, non. Il a tout vécu, et ne se jette pas des fleurs. Walter Neff, agent d'assurance aguerri, a pourtant presque tout pour lui. Il a réussi, d'un point de vue professionnel. Par contre, sa vie personnelle est désertique : il vit seul, et emploie quasiment à plein temps un domestique. Pourquoi une telle solitude, familiale, sentimentale ? Nous ne le saurons pas. Nous saurons en revanche qu'il est envoûté par la femme d'un de ses clients et qu'il mettra son expérience professionnelle à son service pour qu'elle puisse accomplir ce qu'elle souhaitait : se débarrasser de son mari (thème que l'auteur avait déjà exploité dans Le facteur sonne toujours deux fois).
Femme fatale ? Oui, assurément, mais pas seulement. Plus le récit progresse, plus Phyllis apparaît comme un ange de la mort, aussi séduisante qu'elle est dangereuse et insoupçonnable - à moins de savoir passer outre les apparences. A travers les yeux de Walter, elle paraît même, parfois, aussi irréelle que la Carmilla de Le Fanu.
En effet - et je ne vous parlerai pas trop du dénouement qui tranche avec tout le reste de l'intrigue - il n'est mécanique bien huilée qui ne puisse se gripper. S'il est un couple maléfique, il en est un autre qui, s'il n'est angélique, cherche la justice, même s'il faut parfois prendre des chemins de traverse.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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