[Blas de Roblès, Jean-Marie] Là où les tigres sont chez eux
Page 1 sur 1
Votre avis ?
[Blas de Roblès, Jean-Marie] Là où les tigres sont chez eux
Titre : Là où les tigres sont chez eux
Auteur : Jean-Marie Blas de Roblès
Editions Zulma 2008
Ce livre a obtenu 3 prix en 2008 : prix Médicis, prix du roman Fnac et prix Jean Giono.
Présentation de l'éditeur :
Lorsque le correspondant de presse Eléazard von Wogau reçoit la biographie inédite d'Athanase Kircher, célèbre savant jésuite de l'époque baroque, il se lance sur ses traces, entraînant avec lui maints personnages aussi surprenants qu'extravagants. Véritable épopée, grand roman d'aventures, fresque étrange et flamboyante, où de minuscules intrigues se répondent et tissent une histoire du Brésil à l'aube du XXIe siècle.
Globe-trotter et polyglotte, spécialiste d'archéologie sous-marine, habitué des déserts africains, Jean-Marie Blas de Roblès nous offre ici un roman somme, fruit de dix ans de travail.
Mon avis :
Ce roman est un pavé de plus de 700 pages, imprimées dans une écriture serrée. Chaque chapitre débute par le récit de la vie d'Athanase Kircher, un personnage érudit et fascinant : "jésuite allemand, graphologue, orientaliste, esprit encyclopédique et un des scientifiques les plus importants de l'époque baroque" (1602 - 1680) (source : Wikipédia).
Viennent ensuite d'autres récits qui se situent dans le Brésil du vingtième siècle. On suit cinq personnages très différents, dont on découvre peu à peu les liens : un correspondant de presse, sa femme archéologue, sa fille étudiante à la dérive, un jeune homme mendiant des favelas et un député. Ces personnages nous conduisent dans des milieux différents : villa luxueuse, ville moyenne, jungle amazonienne, zone côtière défavorisée, bidonville. L'auteur brosse ainsi une peinture dense du Brésil dans les années 1980.
Quel est le rapport avec Athanase Kircher ? Il n'y en a pas vraiment, et c'est ce qui m'a dérangée. Deux univers se confrontent, deux styles d'écriture aussi, et il est difficile pour le lecteur de passer ainsi d'un milieu scientifique et religieux au XVIIème siècle, avec des références très détaillées (Athanase Kircher connaissait tous les textes antiques, parlait de nombreuses langues, a cherché à décrypter les hiéroglyphes...) à un Brésil contemporain présenté de façon glauque avec tous ses aspects négatifs (alcool, drogue, sexe, mendicité, trafics d'influences, corruption...).
J'ai lu ce livre jusqu'à la dernière page car des proches me l'avaient conseillé. Je l'ai fait pour eux et ce fut un marathon. Car il faut bien l'admettre : je n'ai pas du tout aimé le style et surtout la vision du monde que nous livre ici l'auteur. J'ai failli abandonner au bout de deux cents pages, quand je me suis trouvé confrontée à la pire scène de viol que je n'ai jamais lue (le personnage qui la décrit est soupçonné d'être un ancien nazi). J'ai pensé alors que ce livre était un livre trop "masculin" pour moi, qu'il baignait dans le sexe et les addictions, qu'il manquait cruellement d'optimisme et de poésie. J'ai poursuivi ma lecture. Mais je le pense toujours.
La fin est terrible. L'espoir n'existe pas ici. Et c'est bien dommage.
Invité- Invité
Sujets similaires
» [Blas de Roblès, Jean-Marie] La montagne de minuit
» [ Bougret, Anne-Marie ] Intrigue chez Virginia Woolf
» [Rouart, Jean-Marie] Le scandale
» [Beaucarnot, Jean-Louis] Entrons chez nos ancêtres
» [Palach, Jean-Marie] Soeurs brisées
» [ Bougret, Anne-Marie ] Intrigue chez Virginia Woolf
» [Rouart, Jean-Marie] Le scandale
» [Beaucarnot, Jean-Louis] Entrons chez nos ancêtres
» [Palach, Jean-Marie] Soeurs brisées
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum