[Jerusalmy, Raphaël] La rose de Saragosse
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[Jerusalmy, Raphaël] La rose de Saragosse
[Jerusalmy, Raphaël] La rose de Saragosse
[Jerusalmy, Raphaêl]
La rose de Saragosse
Actes Sud 3 janvier 2018
ISBN 978 2 330 09054 8
190 pages
Quatrième de couverture
Saragosse, 1485. Tandis que Torquemada tente d’asseoir sa terreur, un homme aux manières frustes pénètre le milieu des conversos qui bruisse de l’urgence de fuir. Plus encore que l’argent qui lui brûle les doigts, cette brute aux ongles sales et aux appétits de brigand aime les visages et les images.
Il s’appelle Angel de la Cruz, il marche vite et ses trajectoires sont faites d’embardées brutales. Où qu’il aille, un effrayant chien errant le suit. Il est un familier : un indic à la solde du plus offrant. Mais un artiste, aussi.
La toute jeune Léa est la fille du noble Ménassé de Montesa. Orpheline de mère, élevée dans l’amour des livres et de l’art, elle est le raffinement et l’espièglerie. L’esprit d’indépendance.
Dans la nuit que l’Inquisition fait tomber sur l’Espagne, Raphaël Jerusalmy déploie le ténébreux ballet qui s’improvise entre ces deux-là, dans un décor à double-fond, au cœur d’une humanité en émoi, où chacun joue sa peau, où chacun porte un secret.
Sur la naissance d’une rébellion qui puise ses armes dans la puissance d’évocation – et l’art de faire parler les silences – de la gravure, La Rose de Saragosse est un roman vif et dense, où le mystère, la séduction et l’aventure exaltent la conquête de la liberté.
Mon avis
Nous sommes au coeur de l’Inquisition espagnole, dans la grande cathédrale de Saragosse, nous assistons au meurtre de l’abbé Arbues, le grand Inquisiteur de Saragosse et du royaume d’Aragon. Dans la salle du grand tribunal catholique, des hommes se pressent par dizaines, les panaches des notables, des capitaines et des chanoines. Il y a aussi des énergumènes qui s’abritent sous leurs piteux couvre-chefs qui font du chahut, gens de police et et procureurs s’indignent de leur présence, parmi cette clique se trouve Angel Maria de la Cruz,une brute notoire qui n’hésite pas à intimider des négociants ou rançonner une maquerelle, il ne s’acoquine avec personne et n’a pour ami que son sale cabot nommé Cerbero, cet homme manie le fusain et le burin à merveille, il pourrait même mettre la main sur l’auteur des affiches qui exaspèrent tant le grand Inquisiteur. Les Cuheno, dont le père Abraham, la fille Raquel et le fils cadet Yéhuna, ceux-ci sont juifs. Abraham revient de Madrid porteur de mauvaises nouvelles,le grand Inquisiteur de Castille, Thomas de Torquemada va désormais jouir des pleins pouvoirs judiciaires sur toute personne soupçonnée de défier les préceptes de la foi catholique. D’ici peu, nul ne sera à l’abri d’un procès d’hérésie ou de sorcellerie. Voici le contexte du roman que j’ai lu comme un conte (ceci n’est que mon ressenti) dont art, rebellion, séduction, mystère, tyrannie, satyre et aventure se font un chemin vers l’âme par les mots. Bien que ce bon roman soit court, j’ai dû m’accrocher pour tout comprendre.
La rose de Saragosse
Actes Sud 3 janvier 2018
ISBN 978 2 330 09054 8
190 pages
Quatrième de couverture
Saragosse, 1485. Tandis que Torquemada tente d’asseoir sa terreur, un homme aux manières frustes pénètre le milieu des conversos qui bruisse de l’urgence de fuir. Plus encore que l’argent qui lui brûle les doigts, cette brute aux ongles sales et aux appétits de brigand aime les visages et les images.
Il s’appelle Angel de la Cruz, il marche vite et ses trajectoires sont faites d’embardées brutales. Où qu’il aille, un effrayant chien errant le suit. Il est un familier : un indic à la solde du plus offrant. Mais un artiste, aussi.
La toute jeune Léa est la fille du noble Ménassé de Montesa. Orpheline de mère, élevée dans l’amour des livres et de l’art, elle est le raffinement et l’espièglerie. L’esprit d’indépendance.
Dans la nuit que l’Inquisition fait tomber sur l’Espagne, Raphaël Jerusalmy déploie le ténébreux ballet qui s’improvise entre ces deux-là, dans un décor à double-fond, au cœur d’une humanité en émoi, où chacun joue sa peau, où chacun porte un secret.
Sur la naissance d’une rébellion qui puise ses armes dans la puissance d’évocation – et l’art de faire parler les silences – de la gravure, La Rose de Saragosse est un roman vif et dense, où le mystère, la séduction et l’aventure exaltent la conquête de la liberté.
Mon avis
Nous sommes au coeur de l’Inquisition espagnole, dans la grande cathédrale de Saragosse, nous assistons au meurtre de l’abbé Arbues, le grand Inquisiteur de Saragosse et du royaume d’Aragon. Dans la salle du grand tribunal catholique, des hommes se pressent par dizaines, les panaches des notables, des capitaines et des chanoines. Il y a aussi des énergumènes qui s’abritent sous leurs piteux couvre-chefs qui font du chahut, gens de police et et procureurs s’indignent de leur présence, parmi cette clique se trouve Angel Maria de la Cruz,une brute notoire qui n’hésite pas à intimider des négociants ou rançonner une maquerelle, il ne s’acoquine avec personne et n’a pour ami que son sale cabot nommé Cerbero, cet homme manie le fusain et le burin à merveille, il pourrait même mettre la main sur l’auteur des affiches qui exaspèrent tant le grand Inquisiteur. Les Cuheno, dont le père Abraham, la fille Raquel et le fils cadet Yéhuna, ceux-ci sont juifs. Abraham revient de Madrid porteur de mauvaises nouvelles,le grand Inquisiteur de Castille, Thomas de Torquemada va désormais jouir des pleins pouvoirs judiciaires sur toute personne soupçonnée de défier les préceptes de la foi catholique. D’ici peu, nul ne sera à l’abri d’un procès d’hérésie ou de sorcellerie. Voici le contexte du roman que j’ai lu comme un conte (ceci n’est que mon ressenti) dont art, rebellion, séduction, mystère, tyrannie, satyre et aventure se font un chemin vers l’âme par les mots. Bien que ce bon roman soit court, j’ai dû m’accrocher pour tout comprendre.
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Jerusalmy, Raphaël] La rose de Saragosse
Merci pour cette critique Lalyre ! J'avais entendu parler de ce roman et j'hésitais à le lire.
Par contre il n'aurait pas été plus approprié de mettre cette critique dans la partie " romans historiques " vu le contexte ?
Par contre il n'aurait pas été plus approprié de mettre cette critique dans la partie " romans historiques " vu le contexte ?
Hortensia- Grand sage du forum
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Re: [Jerusalmy, Raphaël] La rose de Saragosse
Merci Lalyre pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Jerusalmy, Raphaël] La rose de Saragosse
Pour venger son confrère Pedro de Arbués, assassiné en pleine cathédrale de Saragosse en 1485, le Grand Inquisiteur Tomas de Torquemada organise un gigantesque autodafé où sont brûlés des centaines d’hérétiques. Sous son impulsion, l’Inquisition espagnole est en train d’acquérir une puissance sans précédent. Pourtant, à sa grande fureur, des placards subversifs à l’effigie d’une rose se mettent à apparaître sur les murs de la ville. Un homme s’y intéresse de près : Angel de la Cruz, indicateur motivé par l’appât du gain, mais aussi artiste à ses heures. Il va bientôt croiser la route de Léa, fille d’un noble converti, au caractère bien trempé, elle aussi très versée dans les livres et les gravures. Tous deux vont se défier, pour finir par tenter de sauver leur liberté et celle de leur art.
Avec pour toile de fond la rumeur sanglante des persécutions religieuses du 15ème siècle espagnol, cette histoire dessine un joli motif poétique autour de deux personnages engagés dans la préservation de ce qu’ils ont de plus cher : l’art, fenêtre sur l’âme humaine, et ici, vecteur de liberté, symbolisée par cette rose épineuse, fragile et irréductible, d’une beauté d’autant plus délicate qu’elle fleurit dans le décor brutal d’un obscurantisme aveugle et meurtrier.
De Pedro Gracia de Benavarre et Bartolomé Bermejo jusqu’à Botticelli, en passant par les ateliers des graveurs et le nouveau pouvoir qu’ils donnent aux images en les reproduisant et en les diffusant, ce récit admirablement construit entrelace savamment les allégories pour nous livrer une histoire d’une grande beauté, aux messages intemporels : un hommage à la liberté de penser et de créer, à la puissance de l’art capable de parler sans mots, si bien comprise par les despotes de tout poil qu’ils ont toujours tenté de la contrôler et de la réprimer. Coup de coeur.
Avec pour toile de fond la rumeur sanglante des persécutions religieuses du 15ème siècle espagnol, cette histoire dessine un joli motif poétique autour de deux personnages engagés dans la préservation de ce qu’ils ont de plus cher : l’art, fenêtre sur l’âme humaine, et ici, vecteur de liberté, symbolisée par cette rose épineuse, fragile et irréductible, d’une beauté d’autant plus délicate qu’elle fleurit dans le décor brutal d’un obscurantisme aveugle et meurtrier.
De Pedro Gracia de Benavarre et Bartolomé Bermejo jusqu’à Botticelli, en passant par les ateliers des graveurs et le nouveau pouvoir qu’ils donnent aux images en les reproduisant et en les diffusant, ce récit admirablement construit entrelace savamment les allégories pour nous livrer une histoire d’une grande beauté, aux messages intemporels : un hommage à la liberté de penser et de créer, à la puissance de l’art capable de parler sans mots, si bien comprise par les despotes de tout poil qu’ils ont toujours tenté de la contrôler et de la réprimer. Coup de coeur.
Re: [Jerusalmy, Raphaël] La rose de Saragosse
J'ai aimé. Avec toutes les possibilités qui se déployaient au cours de cette narration, j'ai trouvé ce roman beaucoup trop court avec ses 190 pages.
Le personnage principal est formidable avec son chien baveux alors que les autres personnages passent trop rapidement.
Ma cote: 6/10.
Citation
(Raphaël Jerusalmy, "La Rose de Saragosse")
Le personnage principal est formidable avec son chien baveux alors que les autres personnages passent trop rapidement.
Ma cote: 6/10.
Citation
" ... de quoi peuvent bien traiter tous ces textes accumulés sur les étagères.
Il y en a des centaines. Il ne voit pas la nécessité de tant d'écrits. Les mots évoquent mal les choses, n'ont pas de souplesse. Ils se veulent trop exacts. "
(Page 128)Il y en a des centaines. Il ne voit pas la nécessité de tant d'écrits. Les mots évoquent mal les choses, n'ont pas de souplesse. Ils se veulent trop exacts. "
(Raphaël Jerusalmy, "La Rose de Saragosse")
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Localisation : Québec
Emploi/loisirs : Retraité
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 07/01/2012
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