[Comencini, Cristina] Quand la nuit

Comencini Cristina - Quand la nuit
Le Livre de Poche (2012) – 262 pages


Quatrième de couverture : Marina a la fragilité d'une jeune fille et un fils de deux ans, Marco. Une maternité qu’elle n’assume pas : elle se sent maladroite, impatiente, brutale. Pour se reposer, elle loue un appartement dans les Dolomites et part avec l’enfant… Manfred est le propriétaire de cet appartement. Sa mère les a abandonnés, lui, son père et ses frères, puis sa femme l'a quitté. Il est aigri et misogyne. Ils n'ont rien pour se plaire, sinon un noyau de solitude qu'ils partageront, brutalement quand la nuit vient, alors que montent le désir et l'absence de l'autre. Dans ce roman écrit à deux voix, Cristina Comencini fait jaillir du silence des personnages, du paysage minéral qui les entoure, une prose enivrante et désespérée.

Mon avis : Manfred, rustre montagnard, vit seul depuis que sa femme est partie emmenant avec elle leurs deux enfants.
Marina est une très jeune maman, elle a vécut sa vie pleine des conseils des autres, jusqu’à ce qu’elle se retrouve désemparée face à la maternité. Ayant besoin de changer d’air, elle loue un appartement dans Les Dolomites (Italie) avec son jeune fils. Elle se retrouve locataire de Manfred.
Marina et Manfred sont deux personnes que tout sépare, ils se jugent durement, s’affrontent, s’attirent…

Je suis tombée sous le charme de ce livre pour la couverture, son titre, et son résumé.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance « huis clos » créée par la montagne, les descriptions des Dolomites qui invitent au voyage.
Le décalage, la divergence entre les deux protagonistes est remarquable, la rusticité de l’un se confronte à la fragilité de l’autre. Ils sont très touchants. Les événements vont les obligés à se révéler.
Quand la nuit est un roman à deux voix, le texte est à la première personne du singulier, l’auteure passe de l’un à l’autre en une ligne, au début c’est un peu déstabilisant mais au final cela créée une attention particulière, un engouement à l’histoire.

Cristina Comencini, romancière, essayiste et réalisatrice, livre ici un roman sombre sur l’éducation, les blessures de l’enfance et leurs fâcheuses conséquences.

J’ai grandement apprécié l’écriture de cette auteure que je ne connaissais pas, le sujet, la solitude des personnages et le sentiment de haine / fascination qui flotte tout de long du roman.

Un beau coup de cœur, mon premier de l’année 2018 !

En effet, une couverture et un titre qui en dit long... donnant envie de lire ce livre !