[Viggers, Karen] Le murmure du vent

LE MURMURE DU VENT



Roman édité au livre de poche en mars 2018

480 pages

Résumé

L'auteur des best-sellers La Mémoire des embruns et La Maison des hautes falaises revient avec un troisième roman bouleversant.
Quand Abby rencontre Cameron, tout en lui l'agace. Biologiste, elle arpente seule la vallée des monts Brindabella pour observer le comportement des kangourous. Il est un jeune journaliste en
quête d'un article pouvant susciter la polémique.
Quand il cherche à la revoir, elle fait tout pour l'éloigner. Pourquoi prendrait-elle le risque d'être à nouveau blessée par la vie ?
Un jour, elle rencontre une vieille dame, Daphné, qui a passé sa jeunesse dans ces montagnes et vient régulièrement se ressourcer dans cette nature si chère à son cœur. Malgré leur différence d'âge, les deux femmes se rapprochent. Avec délicatesse, Daphné essaye de sortir Abby de son marasme. Leur amitié leur permettra peut-être enfin de se libérer du passé et de sourire à l'avenir ?

Mon ressenti

Cette belle histoire au pays des kangourous aborde un sujet délicat : la prolifération de l’espèce. Que les espèces disparaissent ou au contraire prolifèrent, la responsabilité de l’homme est engagée à 100%. Il est alors un peu trop facile et non moins radical de penser qu’autoriser la chasse à grande échelle règlera tout le problème. C’est bien plus complexe que cela.

Les kangourous sont des animaux qui font partie de ce continent : l’Australie sans eux n’est plus l’Australie. Ils étaient même là, bien avant l’homme, plus encore bien avant l’homme « blanc ». Ce dernier en s’installant en vainqueur sur ce nouveau territoire a aussi « chassé » l’homme « rouge », l’aborigène qui vivait en osmose avec la nature, hostile certes mais en harmonie avec elle.

Le murmure du vent raconte ce processus au travers de trois générations : Abby, biologiste étudie les kangourous ;  Cameron jeune journaliste a des idées très arrêtées sur la question ; Daphné une grand-mère déracinée, première génération de ce nouveau monde, se souvient, raconte sa jeunesse et les relations qu’il pouvait y avoir avec les aborigènes.
Entre aujourd’hui et hier, entre une situation d’urgence et le maintien d’un équilibre, entre les idéaux et la réalité, le temps s’écoule pour chacun à la même vitesse et pourtant il va falloir pour chacun se positionner.

Le monde avance, ce sont parfois des petits grains de sable qui apportent le changement ; ce sont aussi des rencontres qui viennent souffler sur nos propres girouettes et insuffler un autre sens au processus de la vie. Et si pour une fois, le vent avait un message à nous faire passer. Chut, tendez l’oreille, écoutez…

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