[Aubrycoin, Marie-José] Les secrets de la villégiature
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[Aubrycoin, Marie-José] Les secrets de la villégiature
![[Aubrycoin, Marie-José] Les secrets de la villégiature Ob_40a10](https://i.servimg.com/u/f67/19/47/24/56/ob_40a10.jpg)
« Ouais, ouais, il épistole quoi ! » Driss, Intouchable…
Année de parution : 2018
Nombre de pages : 113
Editions : Autoédition
Résumé (quatrième de couverture) :
« Un roman épistolaire qui met en scène une jeune veuve qui a bien des secrets inavouables à cacher et sa tante qui ne veut pas vieillir sans avoir trouvé l'amour.
Toutes deux traverseront bien des épreuves au cours d'un bel été où elles pourront compter sur des amis secourables pour échapper aux dangers de tous ordres qui vont les guetter.
Clarisse de Marsac quitte Paris pour échapper à un scandale mondain mais surtout à l'influence de sa mère qui la tient sous sa coupe. Il est certain que la jolie veuve a bien des secrets à cacher et elle ne peut pas compter uniquement sur la gentillesse de sa tante Adeline chez laquelle elle va résider pour la tirer d'embarras. Heureusement qu'elle rencontrera pendant cette villégiature estivale un précieux allié...»
Quelques mots sur l’auteure :J’ai écrit dans le même esprit Les égarements du cœur en 2016. J’étais avocat dans la vraie vie jusqu’à l’année dernière où j’ai pris ma retraite. Je suis passionnée d’histoire et je publie régulièrement des chroniques sur mes lectures sur Babelio et Netgalley. [Source_Auteure]
Maintenant, place au livre !
« Ouais, ouais, il épistole quoi ! » Driss, Intouchable…
On se rappel de nos deux personnages principaux dans Intouchable quand Driss découvre que Philippe correspond avec une femme…
Ici, nous retrouvons Clarisse de Marsac, une jeune veuve qui se retrouve à fuir Paris pour une histoire de courtisan mal embouché... pour échapper à la cour empressée du vicomte de Marsac (Enfin, c’est qu’elle dit et fait croire). Elle se retrouve chez une tante (Adeline de Marsac) de feu son mari. Sa mère (Madame de Grandpré) restée à Paris et avec son petit-fils doit sauver la face auprès des langues de vipères de ses amies (enfin, à cette époque, on ne dit pas ça et on essaye de ne pas le penser !!!). Elles correspondent ensemble à la manière de Madame de Sévigné, Madame de Grandpré se fait un plaisir de répandre les nouvelles de sa fille... Nous suivons petit à petit les correspondances de toutes les personnes qui gravitent autour de ce duo quelque peu machiavélique (si, si). Enfin, c’est une époque où il faut sauver sa peau et les préjugés. Surtout les préjugés. De ce fait, Clarisse en villégiature rencontre différentes personnes présentes autour d’elle et correspond avec son entourage resté loin d’elle. Mais qu’a-t-elle à cacher ? Pourquoi être parti si loin, si longtemps ?
Les personnages sont typiques et caractéristiques pour la plupart. Bien que certains ne le soient moins comme Clarisse et Le beau neveu de la voisine d’Adeline. Adeline qui d’ailleurs nous livre non pas des correspondances avec qui que ce soit, mais son journal !
Nous sommes dans un temps lointain où nous nous déplaçons en calèche, à tombeau ouvert… Marie-José sait placer le verbe haut et les tournures épistolaires propres en ce temps. Elle place des thèmes très contemporains et modernes dans cette époque, qui devaient également déjà exister. On parle là d’homosexualité, d’adoption, d’homoparentalité… En parallèle un pervers sexuel sème la zizanie partout où il passe ! Ses enfants ne savent plus qu’en faire. Une époque où la bienséance et le respect des traditions font rage.
Marie-José manipule la langue française avec beaucoup de manière et de faculté. C’est beau, c’est fluide. Des touches d’humour sont glissées par-ci, par-là, au détour d’une ligne, après un point, au début d’une lettre.
On découvre l’envers du décor. L’environnement dans lequel évolue nos personnages, les secrets que tout le monde s’évertuent à cacher… Une intrigue, enfin plusieurs, glissées avec habileté dans des correspondances teintées de non-dits.
Cela fait bien longtemps que je ne m’étais pas prêté au jeu de la lecture de roman épistolaire et je dois dire que Marie-José Aubrycoin a dépoussiéré tout ça pour le remettre au goût du jour !
Petit bémol, si s’en est un, c’est que nous n’avons ni date, ni lieu en haut de chaque lettre et il nous manque peut-être une liste des personnages pour savoir qui est qui par rapport à qui. Mais même sans ça, qui serait un plus, on ne se perd pas et on comprend où on va et avec qui.
Je vous recommande ce livre qui change de nos habitudes de lecture et qui pourrait vous réconcilier avec le style. J’ai pris beaucoup de plaisir dans ce roman où la langue française est manipulée avec franchise, subtilité et harmonie.
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On veut ? On peut ? Alors on fait ! Et si on ne peut pas, on trouve des solutions !
Eiger- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 2566
Localisation : 47
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: [Aubrycoin, Marie-José] Les secrets de la villégiature
Merci Eiger. Me voilà bien alléchée par ce style d'écriture. Ma liste va donc s'allonger un peu plus...

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