[Charvet, Marie] L'âme du violon
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[Charvet, Marie] L'âme du violon
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Titre : L'âme du violon
Auteur : Marie CHARVET
Année de parution : 2019
Editeur : Grasset
Pages : 272
Présentation de l'éditeur :
Un vieux luthier italien au XVIIème siècle, un tsigane orphelin qui vit de sa musique sur les chemins de la France des années 30, une jeune femme bohème qui rêve de voir un jour ses toiles exposées dans le Paris contemporain et un PDG infatigable dont le cœur n’est touché que par les airs classiques qui résonnent dans son bureau new-yorkais : si différents soient-ils, ces quatre personnages ont en commun, un objet, le violon.
Giuseppe lui a consacré sa vie, penché sur son établi jour après jour pour le compte d’un célèbre atelier italien ; un drame va le pousser à sortir de sa solitude et à transmettre son art à un jeune apprenti pour tenter de réaliser l’instrument parfait. Lazlo joue sans cesse de celui qu’il a reçu en seul héritage ; son incroyable talent lui permet d’en vivre et d’espérer un jour gagner cette Amérique dont on lui parle tant, et vers laquelle on le suivra. Lucie se voit obligée de reprendre sa vie en main pour vendre l’instrument que sa grand-mère musicienne lui a confié afin de lui permettre d’acheter le matériel nécessaire à la préparation de sa première exposition. Un projet qui la mènera de Londres à Vichy, mais surtout loin de ses peurs. Et Charles se met à enquêter sur les traces de violons mystérieusement signés pour conquérir une musicienne qui a su, par son art, ré-enchanter son existence jusqu’ici réduite à des chiffres et des contrats. Il redécouvrira dans cette aventure les plaisirs simples de joies qui ne s’achètent pas.
De 1630 à nos jours en passant par l’entre-deux guerres, de la Lombardie aux gratte-ciels de New-York en passant par Paris et la Camargue, Marie Charvet lie ces quatre destins pour révéler l’âme d’un violon unique qui changera à jamais la destinée de nos quatre personnages.
En lutherie, l’ « âme du violon » désigne l’ultime pièce que dépose l’artisan au cœur de l’instrument et qui détermine sa sonorité et sa vibration. Dans ce roman choral, musical et léger, conçu comme une fugue à quatre voix et dont les chapitres déroulent en alternance les vies de chaque personnage, elle permet à l’auteur de faire résonner ensemble trois époques, plusieurs cultures et d’accorder ces destins bouleversés par un même instrument.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Née dans une famille de musiciens, Marie Charvet étudie au conservatoire de musique de Strasbourg avant de s’orienter vers des études littéraires. Elle réalise aujourd’hui des ouvrages sur l’artisanat d’art pour un haut joaillier de la Place Vendôme. L’âme du violon est son premier roman.
Avis :
Un luthier de Brescia au 17ème siècle, un gitan virtuose du jazz manouche dans les années trente, une jeune femme peintre et sans ressources, un homme d’affaires mélomane et collectionneur d’instruments : ces personnages ont pour seul lien un violon d’exception qui va jouer un rôle essentiel dans leurs existences.
L’alternance de récits autour d’un unique objet qui traverse les lieux et les époques n’est pas un exercice inédit : pour ne citer que quelques exemples, Laetitia Colombani, Tracy Chevalier ou Jessie Burton s’y sont déjà prêtées. Pas d’effet de surprise donc quant à la construction de ce roman, dont on devine assez rapidement la trame et l’issue.
La thématique choisie est ici la musique, incarnée notamment par un violon et son luthier : occasion de se plonger dans un univers intéressant. Des quatre récits qui s’enchevêtrent, c’est celui de Giuseppe le luthier qui m’a le plus séduite. Même si le sujet n’est pas la spécialité de l’auteur, ses efforts de documentation lui ont permis de recréer avec pertinence l’ambiance de l’atelier et l’amour de l’artisan pour son travail.
En revanche, les autres parties du roman, trop sentimentales et pas assez crédibles, m’ont déçue : le personnage de Lucie m’a semblé fade, celui de Charles horripilant. Et puis, entre l’apprentissage de l’italien en dix jours qui permet à notre homme d’affaires de s’exprimer avec un bon accent et de déchiffrer, - certes avec difficulté -, des manuscrits en italien ancien, l’arrivée aux Etats-Unis de Lazlo le gitan en 1935 sans passer par Ellis Island et ses retrouvailles quasi immédiates avec son ami sur lequel il tombe quasiment par hasard, le récit prend quelques raccourcis afin de réussir à boucler l’intrigue.
Et c’est même l’agacement qui, à plusieurs reprises, a pointé son nez au cours de ma lecture, tant certains développements de l’histoire m’ont semblé convenus et presque caricaturaux.
J’attendais sans doute trop de ce roman qui m’a laissée sur ma faim. Il faut le lire comme une histoire simplement agréable, sans grande surprise, mais au style fluide et facile, pour un moment de détente sans prétention. (2/5)
Re: [Charvet, Marie] L'âme du violon
Canetille, le titre du roman m'aurait tentée, mais....

lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Charvet, Marie] L'âme du violon
Les avis sur ce livre sont en général positifs, d'où mes attentes et ma déception. Mais ce n'est que mon opinion...
Re: [Charvet, Marie] L'âme du violon
Canetille, je l'ai lu, et malheureusement, mon avis rejoint le tiens.
La lecture de ce roman n'a pas été désagréable, et globalement, elle fut intéressante. Globalement. Le problème, quand l'autrice décide de nous faire suivre le destin de quatre personnages, c'est que l'on s'attache à l'un d'entre eux plus qu'à d'autres. J'ai nettement préféré le vieux luthier italien, que j'aurai voulu accompagner constamment, lui et son élève, sans oublier Clara, sa protectrice, au caractère bien trempé : en fait, le caractère bien trempé, on le découvre au détour d'une lettre, partielle, traduite par une passionnée et il est dommage que ce personnage féminin n'ait pas été davantage approfondi. Oui, je n'ai pas vraiment trouvé de personnages féminins qui retiennent mon attention. Mina disparaît trop vite, Lucie ne sait pas vraiment ce qu'elle veut réellement faire de sa vie, passant son temps à procrastiner, et à boire pour se donner de bons prétextes pour ne pas se consacrer à la peinture. Sa grand-mère pourrait être sympathique, même si j'ai franchement du mal avec les personnes qui sacrifient tout, proches y compris, à la musique. Aure, la violoniste ? Elle est elle aussi mise à distance, objet de vénération, de passion de la part de Charles, personnage que je n'arrive pas à "voir" - d'ailleurs, à part Clara et Giuseppe, je n'en "vois" aucun, pas même le violon. J'ai "cru voir" Charles, et découvert à la fin que j'avais raison.
Oui, un livre agréable, facile à lire, mais qui ne me laissera pas beaucoup de souvenirs.
La lecture de ce roman n'a pas été désagréable, et globalement, elle fut intéressante. Globalement. Le problème, quand l'autrice décide de nous faire suivre le destin de quatre personnages, c'est que l'on s'attache à l'un d'entre eux plus qu'à d'autres. J'ai nettement préféré le vieux luthier italien, que j'aurai voulu accompagner constamment, lui et son élève, sans oublier Clara, sa protectrice, au caractère bien trempé : en fait, le caractère bien trempé, on le découvre au détour d'une lettre, partielle, traduite par une passionnée et il est dommage que ce personnage féminin n'ait pas été davantage approfondi. Oui, je n'ai pas vraiment trouvé de personnages féminins qui retiennent mon attention. Mina disparaît trop vite, Lucie ne sait pas vraiment ce qu'elle veut réellement faire de sa vie, passant son temps à procrastiner, et à boire pour se donner de bons prétextes pour ne pas se consacrer à la peinture. Sa grand-mère pourrait être sympathique, même si j'ai franchement du mal avec les personnes qui sacrifient tout, proches y compris, à la musique. Aure, la violoniste ? Elle est elle aussi mise à distance, objet de vénération, de passion de la part de Charles, personnage que je n'arrive pas à "voir" - d'ailleurs, à part Clara et Giuseppe, je n'en "vois" aucun, pas même le violon. J'ai "cru voir" Charles, et découvert à la fin que j'avais raison.
Oui, un livre agréable, facile à lire, mais qui ne me laissera pas beaucoup de souvenirs.
Sharon- Modérateur
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Re: [Charvet, Marie] L'âme du violon
C'est bien ça Sharon : c'est un peu trop lisse et artificiel pour qu'on accroche vraiment, pas de vrai atome crochu avec les personnages... Dommage.

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