[Levasseur, Marjorie] Ne lui dis pas qu'il me manque
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Qu'avez-vous pensé de ce livre ?
[Levasseur, Marjorie] Ne lui dis pas qu'il me manque
Un doudou, ça sait tout.
Année de parution : 2019
Nombre de pages : 307
ISBN : B082DFC2SR
Editions : autoédition
***Résumé (quatrième de couverture) :***
« Lou vient de fêter son dix-huitième anniversaire et dans tout juste un mois, elle deviendra maman. Cette situation n'est pas sans lui rappeler celle de sa mère, qui est tombée enceinte d'elle à quinze ans, avant d'être lâchement abandonnée par son petit ami.
Lou ne se sent pas prête à accueillir cet enfant, elle n'arrive pas à créer de lien avec lui. Elle décide alors, du jour au lendemain, d'aller rencontrer ce père qu'elle n'a jamais connu et qui n'a pas voulu d'elle, pour lui demander des comptes.
Grâce à un site de covoiturage, elle fait la connaissance de Quentin, un trentenaire avec lequel elle va se découvrir beaucoup de points communs. En sa compagnie, Lou va entamer un voyage qui la conduira de Strasbourg à Biarritz, afin de retrouver ses racines.
Elle est loin de se douter que ce périple, plein de surprises, va bouleverser sa vie à tout jamais. Sa quête lui permettra-t-elle de panser ses blessures ?
La vérité est peut-être bien différente de ce qu'elle a pu s'imaginer... »
***Quelques mots sur L’auteure : ***
Marjorie Levasseur est une auteure auto-éditée française, née à Nevers. Grande bibliophage devant l'éternel, c'est à force de lectures et grâce aux situations qu'elle a rencontrées dans son ancien travail qu'elle s'est décidée à écrire son premier récit.
Elle aime à dire que ses romans sont des tranches de vie dans lesquelles les personnages apprennent à surmonter les épreuves pour en ressortir grandis, mais toujours parce qu'une rencontre, peu importe sa nature, va tout remettre en question et leur permettre d'avancer.
Malgré des thèmes sérieux abordés, elle essaie toujours de faire passer un message positif dans ses écrits, une dose d'espoir, et les liens intergénérationnels y sont très présents. [Source_amazon]
***Maintenant, place au livre !***
Un doudou, ça sait tout.
Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, vous ne vous rendez pas compte de la joie que j’ai eu à replonger dans un nouveau roman de Marjorie Levasseur Et Flocon (doudou) est juste à croquer
Strasbourg. Dans la famille, je veux une maman de trente et quelques années, Elise. Une future maman de dix-huit ans, Lou. Le papa ? Celui de Lou, on ne sait pas trop… Seules informations, un prénom et un nom, Arnaud Galtier et une adresse à Biarritz !
Dix-huit ans sans manifester le besoin de savoir, sans « embêter » sa mère, sans jamais approfondir ou autre. Et puis à l’aube de son propre accouchement, elle en a besoin. Besoin de connaître. Besoin de savoir pourquoi ? Besoin de comprendre, d’être complète. Alors sans en informer sa mère, (elles ont eu une violente altercation à ce sujet quelques jours avant) enceinte jusqu’au cou, elle décide de trouver un co-voiturage et de partir direction Biarritz pour avoir des réponses.
Là, elle va faire la connaissance de Quentin. Un homme d’une trentaine d’années, lui aussi père d’une jeune-fille qu’il n’a pas eu le droit de voir grandir. Qu’il ne connait pas comme il le souhaiterait.
Tous deux vont entamer un long voyage physique et psychologique, tant qu’architectural et touristique. Lou trouvera-t-elle les réponses à ses questions ?
Oh mes Loulous, imaginez un peu, vous vous glisser dans une banale histoire de recherche d’origine et en fin de compte, vous plongez littéralement dans une histoire difficile, mais belle ! Démoniaque et tendre. Des émotions en Montagnes Russes ! Et le livre est passé tout seul… Vous tournez la dernière page et vous êtes vidé ! Vidé d’avoir vécu autant d’émotions ! Autant de sentiments contradictoires. Intensément, passionnément, violemment, inconditionnellement.
Marjorie Levasseur à ce petit je-ne-sais-quoi qui nous transporte dans la psychologie de ses personnages. On s’attache directement à eux, sans condition. On comprend tout, leurs pensées, leurs actions, leurs envies… Elle y glisse tellement d’humanité et de spontanéité que l’on a l’impression à chaque fois de faire la connaissance de personnes proches.
Son style d’écriture est d’une fluidité incroyable et c’est juste bon. Vous voulez un livre pour vivre des moments de vie riche en émotions ? Alors plongez dans un de ses romans.
Les descriptions, tant environnementales, architecturales que psychologiquement parlant sont quasi parfaites ! Hyper bien dosées, hyper bien maîtrisées. Pas de chichi, pas de longueur ni de blabla qui ne sert à rien.
Les ressentis sont perturbants. Les réflexions sont intenses et le dénouement juste comme il faut.
Les sentiments universels jalonnent cette histoire pour notre plus grand plaisir : l’amour, le questionnement sur le rejet, la non communication, l’attachement viscérale à sa famille…
Une histoire toute en émotions, comme sait le faire Marjorie.
Vous avez dit mouchoirs ? Non, quand même… Ou alors si, un seul. Mais il ne s’agit pas juste de larmes. Non, il s’agit là d’émotions physiologiques, psychologiques, physiques.
Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, vous souhaitez vivre un moment intense ? Plein d’émotions et de belles tournures ? Fluide dans l’écriture et poignant dans son contexte ? Je vous invite à découvrir « Ne lui dis pas qu’il me manque » de Marjorie Levasseur. Je suis certaine que vous ressortirez de là soufflé !
Eiger- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 2566
Localisation : 47
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: [Levasseur, Marjorie] Ne lui dis pas qu'il me manque
Si vous me suivez, vous savez que Marjorie Levasseur est une de mes autrices doudous. J’aime tellement ses livres, son humanité, sa vision de la vie qui transparaît dans ses textes… J’ai décidé de lire toute sa production. Tranquillement, car elle a déjà une belle bibliographie.
Il y avait cependant un roman que je regardais un peu de loin. Celui-ci. Parce qu’il traite de mères très jeunes. Parce que j’ai eu ma fille à 16 ans et que je ne me suis jamais reconnue dans le cliché du cas social, j’évite tout ce qui tourne autour. Peur de souffrir, d’être en colère, de raviver des blessures d’injustice. Le temps n’efface pas tout et certaines personnes ont laissé une marque indélébile dans ma vie à cause de leurs aprioris.
« Même si je relativise en me convainquant que ce n’était juste que l’avis stupide d’une rombière mal embouchée et sûrement frustrée, je ne peux pas m’empêcher de me sentir salie par ses propos. »
Mais voilà, il s’agit de Marjorie et sa bienveillance. Et, comme un signe, c’est ce livre qui a été désigné pour la lecture commune lors de la journée de l’autoédition le 21 avril 2021. Je me suis lancée, sans réfléchir et je l’ai dévoré d’une traite. Vu l’implication émotionnelle, je pleurais déjà au prologue. Et il m’a fallu plus de deux mois pour coucher mon avis sur le papier. Sans surprise, c’est un gros coup de cœur.
Si les situations sont très différentes, bien sûr, je me suis souvent identifiée. Notamment à Élise, la maman de Lou (parce que oui, c’est aussi l’histoire de ses parents). À sa culpabilité de ne pas avoir offert un père à sa fille. Culpabilité que j’ai ressentie, que la société et des psys m’ont fait ressentir. Je n’allais quand même pas me mettre en couple pour ça !
Je partage avec elle la difficulté d’être totalement seule. De porter l’entière responsabilité de chaque action pour ses enfants. D’en assumer les conséquences. De vivre avec ses doutes. La parentalité est très bien décrite.
« - Les parents font de leur mieux pour leurs enfants, mais ils ne peuvent pas leur épargner tous les écueils de la vie. Ils doivent faire leurs propres expériences, se tromper, se battre parfois contre l’adversité, pour en ressortir grandis et plus forts. »
Comme je l’espérais de Marjorie, Lou n’est pas catégorisée cas social, c’est une jeune femme équilibrée, intelligente, cultivée, qui agit du mieux qu’elle peut, pour elle et son bébé. Pas comme je l’ai fait, mais jamais de façon totalement immature. Son chemin est difficile, empli de doutes, mais c’est traité avec douceur. Il n’y a pas de jugements de valeur cachés derrière le texte, au contraire.
« Parce que je ne peux pas offrir une vie saine et équilibrée à ce bébé qui va bientôt voir le jour si je suis moi-même complètement bancale. »
Il n’y a pas de jugements de valeur cachés derrière le texte, au contraire.
« Il y aura toujours des gens moralisateurs qui se croient plus intelligents que les autres, vous n’y échapperez pas. Vous ne devez pas avoir honte de votre grossesse. Elle arrive très tôt dans votre vie, plus tôt que la moyenne, c’est vrai, mais ça ne fait pas de vous une extraterrestre ou une fille légère. Et j’ajouterai qu’un enfant, ça se fait à deux, vous n’avez pas à porter tout le poids de cette situation sur vos épaules. »
En dehors de ça, j’ai apprécié voyager et j’ai même suivi leur itinéraire sur une carte. Ce covoiturage, c’est quelque chose <3
Mention spéciale à l’épilogue original, j’ai adoré l’idée !
Il y avait cependant un roman que je regardais un peu de loin. Celui-ci. Parce qu’il traite de mères très jeunes. Parce que j’ai eu ma fille à 16 ans et que je ne me suis jamais reconnue dans le cliché du cas social, j’évite tout ce qui tourne autour. Peur de souffrir, d’être en colère, de raviver des blessures d’injustice. Le temps n’efface pas tout et certaines personnes ont laissé une marque indélébile dans ma vie à cause de leurs aprioris.
« Même si je relativise en me convainquant que ce n’était juste que l’avis stupide d’une rombière mal embouchée et sûrement frustrée, je ne peux pas m’empêcher de me sentir salie par ses propos. »
Mais voilà, il s’agit de Marjorie et sa bienveillance. Et, comme un signe, c’est ce livre qui a été désigné pour la lecture commune lors de la journée de l’autoédition le 21 avril 2021. Je me suis lancée, sans réfléchir et je l’ai dévoré d’une traite. Vu l’implication émotionnelle, je pleurais déjà au prologue. Et il m’a fallu plus de deux mois pour coucher mon avis sur le papier. Sans surprise, c’est un gros coup de cœur.
Si les situations sont très différentes, bien sûr, je me suis souvent identifiée. Notamment à Élise, la maman de Lou (parce que oui, c’est aussi l’histoire de ses parents). À sa culpabilité de ne pas avoir offert un père à sa fille. Culpabilité que j’ai ressentie, que la société et des psys m’ont fait ressentir. Je n’allais quand même pas me mettre en couple pour ça !
Je partage avec elle la difficulté d’être totalement seule. De porter l’entière responsabilité de chaque action pour ses enfants. D’en assumer les conséquences. De vivre avec ses doutes. La parentalité est très bien décrite.
« - Les parents font de leur mieux pour leurs enfants, mais ils ne peuvent pas leur épargner tous les écueils de la vie. Ils doivent faire leurs propres expériences, se tromper, se battre parfois contre l’adversité, pour en ressortir grandis et plus forts. »
Comme je l’espérais de Marjorie, Lou n’est pas catégorisée cas social, c’est une jeune femme équilibrée, intelligente, cultivée, qui agit du mieux qu’elle peut, pour elle et son bébé. Pas comme je l’ai fait, mais jamais de façon totalement immature. Son chemin est difficile, empli de doutes, mais c’est traité avec douceur. Il n’y a pas de jugements de valeur cachés derrière le texte, au contraire.
« Parce que je ne peux pas offrir une vie saine et équilibrée à ce bébé qui va bientôt voir le jour si je suis moi-même complètement bancale. »
Il n’y a pas de jugements de valeur cachés derrière le texte, au contraire.
« Il y aura toujours des gens moralisateurs qui se croient plus intelligents que les autres, vous n’y échapperez pas. Vous ne devez pas avoir honte de votre grossesse. Elle arrive très tôt dans votre vie, plus tôt que la moyenne, c’est vrai, mais ça ne fait pas de vous une extraterrestre ou une fille légère. Et j’ajouterai qu’un enfant, ça se fait à deux, vous n’avez pas à porter tout le poids de cette situation sur vos épaules. »
En dehors de ça, j’ai apprécié voyager et j’ai même suivi leur itinéraire sur une carte. Ce covoiturage, c’est quelque chose <3
Mention spéciale à l’épilogue original, j’ai adoré l’idée !
Re: [Levasseur, Marjorie] Ne lui dis pas qu'il me manque
Merci Eiger et Nisa pour votre critique très émouvantes
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24176
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Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Levasseur, Marjorie] Ne lui dis pas qu'il me manque
Intéressants ces avis @Nisa et @Eiger - et oui, les psys n'ont pas encore tous intégré ce qui sort du cadre basique freudien.
- @Nisa:
- Je ne te dis pas non plus ce que tu entends des psys (même femmes) quand tu es mère divorcée, quittée par son mari mais ayant choisi de s'éloigner de la région de ce dernier, et qui plus est neuro-atypique... Pas mieux !
elea2020- Grand sage du forum
-
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Localisation : 44
Emploi/loisirs : enseignante en reconversion
Genre littéraire préféré : dystopies et classiques, littérature russe
Date d'inscription : 02/01/2020
Re: [Levasseur, Marjorie] Ne lui dis pas qu'il me manque
Merci les filles
- Elea ::
- J'imagine comme ça a été difficile pour toi. Que ça vienne aussi de femmes ne me surprend pas, plus de 90% des jugements/réflexions que j'ai reçus venaient d'elles. On a encore beaucoup de progrès à faire.
Re: [Levasseur, Marjorie] Ne lui dis pas qu'il me manque
Ca ne m'étonne pas non plus !
elea2020- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 5808
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Emploi/loisirs : enseignante en reconversion
Genre littéraire préféré : dystopies et classiques, littérature russe
Date d'inscription : 02/01/2020
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