[Enard, Mathias] Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs
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[Enard, Mathias] Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs
[Enard, Mathias] Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs
[Enard, Mathias]
Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs
Actes Sud 7 octobre 2020
427 pages
Quatrième de couverture
Pour les besoins d’une thèse consacrée à “la vie à la campagne au XXIe siècle”, l’apprenti ethnologue David Mazon a quitté Paris et pris ses quartiers dans un modeste village des Deux-Sèvres. Logé à la ferme, bientôt pourvu d’une mob propice à ses investigations, s’alimentant au Café-Épicerie-Pêche et puisant le savoir local auprès de l’aimable maire – également fossoyeur –, le nouveau venu entame un journal de terrain, consigne petits faits vrais et mœurs autochtones, bien décidé à circonscrire et quintessencier la ruralité.
Mais il ignore quelques fantaisies de ce lieu où la Mort mène la danse. Quand elle saisit quelqu’un, c’est pour aussitôt le précipiter dans la Roue du Temps, le recycler en animal aussi bien qu’en humain, lui octroyer un destin immédiat ou dans une époque antérieure – comme pour mieux ressusciter cette France profonde dont Mathias Enard excelle à labourer le terreau local et régional, à en fouiller les strates historiques, sans jamais perdre de vue le petit cercle de villageois qui entourent l’ethnologue et dessinent (peut-être) l’heureuse néo ruralité de nos lendemains.
Mais déjà le Maire s’active à préparer le Banquet annuel de sa confrérie – gargantuesque ripaille de trois jours durant lesquels la Mort fait trêve pour que se régalent sans scrupule les fossoyeurs – et les lecteurs – dans une fabuleuse opulence de nourriture, de libations et de langage. Car les saveurs de la langue, sa rémanence et sa métamorphose, sont l’épicentre de ce remuement des siècles et de ce roman hors normes, aussi empli de truculence qu’il est épris de culture populaire, riche de mémoire, fertile en fraternité.
Mon avis
Il faut dire que la mort n’est pas triste dans ce roman ou Mathias Enard nous bouscule dans une ronde fabuleuse, c’est la Roue qui recycle les destins dans un village fictif du Poitevin. Des êtres rencontrés, trépassés vont tranquillement passer de leur passé à leur avenir, par exemple ….un prêtre devient un sanglier et d’autres errent de destins en destins disparates exerçant divers métiers ou devenant petit animal ? Quelle affaire dans une mort que chacun croyait terminée, quel tourbillon et quel remue-ménage, que ça en devient vertigineux, à tel point que l’auteur avec sa verve habituelle, qui sait…lui fait perdre la tête car il se plaît même à faire remonter le patois poitevin-saintegeon dans le texte. Quel ouragan de la mort pendant le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs, car monsieur le maire en tête, personnage truculent, patron de l’entreprise des pompes funèbres de la région, n’est pas le dernier à ajouter son grain de sel, il est très fière de ce répit de trois jour ou chacun des festoyeurs en rajoute tant et plus, que ce soit en libations telles qu’on ne saurait imaginer. Je n’écrirai rien sur le jeune ethnologue qui m’a paru comme personnage secondaire décrivant ses journées datées, d’autant plus que la quatrième de couverture le décrit très bien, d’autres personnages se rencontrent au bistrot nommé La pensée sauvage et leurs noms ainsi que leurs histoires ainsi que les citations et la poésie qui en découlent en même temps que les petits verres qui échauffent les langues. Vraiment l’auteur avec des phrases musicales et poétiques jouant même avec les réincarnations presque avec sérieux que l’on s’y croirait dans ce petit village et je me suis bien amusée en compagnie des joyeux compères habitant les pages de ce livre…. 4,5/5
Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs
Actes Sud 7 octobre 2020
427 pages
Quatrième de couverture
Pour les besoins d’une thèse consacrée à “la vie à la campagne au XXIe siècle”, l’apprenti ethnologue David Mazon a quitté Paris et pris ses quartiers dans un modeste village des Deux-Sèvres. Logé à la ferme, bientôt pourvu d’une mob propice à ses investigations, s’alimentant au Café-Épicerie-Pêche et puisant le savoir local auprès de l’aimable maire – également fossoyeur –, le nouveau venu entame un journal de terrain, consigne petits faits vrais et mœurs autochtones, bien décidé à circonscrire et quintessencier la ruralité.
Mais il ignore quelques fantaisies de ce lieu où la Mort mène la danse. Quand elle saisit quelqu’un, c’est pour aussitôt le précipiter dans la Roue du Temps, le recycler en animal aussi bien qu’en humain, lui octroyer un destin immédiat ou dans une époque antérieure – comme pour mieux ressusciter cette France profonde dont Mathias Enard excelle à labourer le terreau local et régional, à en fouiller les strates historiques, sans jamais perdre de vue le petit cercle de villageois qui entourent l’ethnologue et dessinent (peut-être) l’heureuse néo ruralité de nos lendemains.
Mais déjà le Maire s’active à préparer le Banquet annuel de sa confrérie – gargantuesque ripaille de trois jours durant lesquels la Mort fait trêve pour que se régalent sans scrupule les fossoyeurs – et les lecteurs – dans une fabuleuse opulence de nourriture, de libations et de langage. Car les saveurs de la langue, sa rémanence et sa métamorphose, sont l’épicentre de ce remuement des siècles et de ce roman hors normes, aussi empli de truculence qu’il est épris de culture populaire, riche de mémoire, fertile en fraternité.
Mon avis
Il faut dire que la mort n’est pas triste dans ce roman ou Mathias Enard nous bouscule dans une ronde fabuleuse, c’est la Roue qui recycle les destins dans un village fictif du Poitevin. Des êtres rencontrés, trépassés vont tranquillement passer de leur passé à leur avenir, par exemple ….un prêtre devient un sanglier et d’autres errent de destins en destins disparates exerçant divers métiers ou devenant petit animal ? Quelle affaire dans une mort que chacun croyait terminée, quel tourbillon et quel remue-ménage, que ça en devient vertigineux, à tel point que l’auteur avec sa verve habituelle, qui sait…lui fait perdre la tête car il se plaît même à faire remonter le patois poitevin-saintegeon dans le texte. Quel ouragan de la mort pendant le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs, car monsieur le maire en tête, personnage truculent, patron de l’entreprise des pompes funèbres de la région, n’est pas le dernier à ajouter son grain de sel, il est très fière de ce répit de trois jour ou chacun des festoyeurs en rajoute tant et plus, que ce soit en libations telles qu’on ne saurait imaginer. Je n’écrirai rien sur le jeune ethnologue qui m’a paru comme personnage secondaire décrivant ses journées datées, d’autant plus que la quatrième de couverture le décrit très bien, d’autres personnages se rencontrent au bistrot nommé La pensée sauvage et leurs noms ainsi que leurs histoires ainsi que les citations et la poésie qui en découlent en même temps que les petits verres qui échauffent les langues. Vraiment l’auteur avec des phrases musicales et poétiques jouant même avec les réincarnations presque avec sérieux que l’on s’y croirait dans ce petit village et je me suis bien amusée en compagnie des joyeux compères habitant les pages de ce livre…. 4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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