[Dubois, Jean-Paul] La vie me fait peur
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[Dubois, Jean-Paul] La vie me fait peur
Titre : La vie me fait peur
Auteur : Jean-Paul DUBOIS
Parution : 1994 (Seuil), 1996 (Points)
Pages : 240
Présentation de l'éditeur :
Trente-trois mille pieds, c’est l’altitude idéale pour réfléchir à sa vie. Dans l’avion qui l’emporte vers Miami, Paul Siegelman s’efforce de retrouver le fil conducteur et remet les chapitres dans l’ordre : la mort de sa mère, les acrobaties financières de son père, ses propres errances d’Ibiza à panama City, ses relations tumultueuses avec les femmes. «Je suis tout petit. Je peux vivre dans un verre à dents», dira-t-il un jour. Et si c’était vrai ?
Avec ce livre limpide et mystérieux, Jean-Paul Dubois explore nos angoisses les plus familières et fait l’inventaire de quelques passions simples, comme autant de consolations. Dans les parages de Philip Roth et de John Updike, il est l’un des romanciers français les plus singuliers d’aujourd’hui.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Jean-Paul Dubois est né en 1950 à Toulouse où il vit actuellement. Il a reçu le prix Femina pour Une vie française (2004) et le prix Goncourt pour Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (2019). Journaliste, il est l’auteur de chroniques publiées en deux tomes : L'Amérique m'inquiète (1996) et Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002). L’ensemble de son œuvre est disponible en Points.
Avis :
Paul Siegelman s’est toujours laissé porter par la vie, laissant les choses avancer d’elles-mêmes sans jamais réellement s’en mêler. Un événement imprévu vient pourtant soudain secouer sa quarantaine jusqu’ici sans histoire. Dans l’avion qui l’emmène à Miami où réside désormais son père, il entame une introspection qui pourrait bien déboucher sur un tournant majeur dans son existence…
Chaque livre de Jean-Paul Dubois n’est « ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre ». Les obsessions de l’auteur nous emmènent une fois de plus aux côtés d’un homme prénommé Paul, à la dérive d’une existence toute tracée qu’il suit passivement, comme réfugié dans une sorte d’absence, commode mais au final assez ennuyeuse. Seul un séisme personnel le forcera à sortir du cadre dans lequel il paresse distraitement, à enfin prendre des risques et des décisions, à vivre en définitive.
L’on retrouve avec amusement les ingrédients des autres romans, accommodés d’une manière chaque fois étonnamment renouvelée. L’élégance et l’humour de la plume opèrent avec le charme qu’on est toujours sûr de trouver dans les pages de cet écrivain, au point que chacun de ses ouvrages évoque aussitôt la promesse d’une vraie délectation, le plaisir de s’installer dans un bon vieux fauteuil familier et confortable, pour une soirée de connivence aussi légère que profonde, aussi drôle que mélancolique.
Par bonheur, la bibliographie de Jean-Paul Dubois me réserve encore de nombreuses découvertes, que j’ai bien l’intention de savourer une à une. Coup de coeur. (5/5)
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