[Rufin, Jean-Christophe] Les flammes de pierre
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[Rufin, Jean-Christophe] Les flammes de pierre
[Rufin, Jean-Christophe] Les flammes de pierre
[Rufin, Jean-Christophe]
Les flammes de pierre
Editions Gallimard 25 novembre 2021
345 pages
Quatrième de couverture
Rémy et Laure partageaient le sommet de Croisse-Baulet et, si modeste qu’il fût, il faisait pour eux de cet instant un moment inoubliable.
Rémy connaissait trop la force de cette communion pour y mêler les gestes minuscules de l’amour. Il sentait que son désir était partagé, que cette émotion avait la valeur d’une étreinte et que Laure, pas plus que lui, ne pourrait l’oublier. Tout devait garder son ampleur, sa grâce. Les petites effusions, les maladroites caresses humaines, dans ces décors de lumière, d’espace et de vent, sont dérisoires et même insupportables. Il fallait laisser l’esprit se mouvoir sans contraintes. Le regard était suffisant pour exprimer l’émoi et celui de Laure parlait sans ambiguïté.
Ils retirèrent les peaux de phoque des skis, réglèrent les fixations pour la descente et raccourcirent les bâtons. Puis, sans se hâter, l’esprit plein d’un moment qu’il était inutile de faire durer tant il était saturé d’infini, ils s’élancèrent dans la pente. »
Mon avis
Nous voici en haute montagne, un cadre majestueux décrit par J-C Rufin qui me paraît très bien là connaître, car c’est tout l’univers de l’alpiniste au gré des vents, de la neige et de la glace dans le cadre majestueux du Mont Blanc, les descriptions sont longues mais cela m‘a paru nécessaire d’autant plus que mêlées à une histoire d’amour assez banale, c’est juste parce que j’ai toujours aimé la montagne dont je garde de bons souvenirs. L’histoire des personnages avec leur amour et leurs aventures m’a fait imaginer les dangers, cependant selon mon ressenti, mis à part les très beaux passages sur la montagne, l’histoire des personnages m’a paru assez banale . Il n’empêche que les férus d’alpinisme dans ces belles montagnes pourrait intéresser les montagnards et les randonnées. C’est grâce au thème du roman que je l’ai lu jusqu’à la fin….4/5
Les flammes de pierre
Editions Gallimard 25 novembre 2021
345 pages
Quatrième de couverture
Rémy et Laure partageaient le sommet de Croisse-Baulet et, si modeste qu’il fût, il faisait pour eux de cet instant un moment inoubliable.
Rémy connaissait trop la force de cette communion pour y mêler les gestes minuscules de l’amour. Il sentait que son désir était partagé, que cette émotion avait la valeur d’une étreinte et que Laure, pas plus que lui, ne pourrait l’oublier. Tout devait garder son ampleur, sa grâce. Les petites effusions, les maladroites caresses humaines, dans ces décors de lumière, d’espace et de vent, sont dérisoires et même insupportables. Il fallait laisser l’esprit se mouvoir sans contraintes. Le regard était suffisant pour exprimer l’émoi et celui de Laure parlait sans ambiguïté.
Ils retirèrent les peaux de phoque des skis, réglèrent les fixations pour la descente et raccourcirent les bâtons. Puis, sans se hâter, l’esprit plein d’un moment qu’il était inutile de faire durer tant il était saturé d’infini, ils s’élancèrent dans la pente. »
Mon avis
Nous voici en haute montagne, un cadre majestueux décrit par J-C Rufin qui me paraît très bien là connaître, car c’est tout l’univers de l’alpiniste au gré des vents, de la neige et de la glace dans le cadre majestueux du Mont Blanc, les descriptions sont longues mais cela m‘a paru nécessaire d’autant plus que mêlées à une histoire d’amour assez banale, c’est juste parce que j’ai toujours aimé la montagne dont je garde de bons souvenirs. L’histoire des personnages avec leur amour et leurs aventures m’a fait imaginer les dangers, cependant selon mon ressenti, mis à part les très beaux passages sur la montagne, l’histoire des personnages m’a paru assez banale . Il n’empêche que les férus d’alpinisme dans ces belles montagnes pourrait intéresser les montagnards et les randonnées. C’est grâce au thème du roman que je l’ai lu jusqu’à la fin….4/5
lalyre- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
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Re: [Rufin, Jean-Christophe] Les flammes de pierre
Merci pour cet avis @Lalyre. J'aime les films sur la montagne, mais en littérature, je n'ai lu que Frison-Roche...
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Rufin, Jean-Christophe] Les flammes de pierre
Guide de haute montagne, Rémy affiche un goût de plus en plus net pour l’hédonisme : loin de lui la recherche de l’exploit et le goût des grandes courses classiques, ce qui le motive est le plaisir immédiat de la grimpe pure, dont il a fait sa spécialité. Tout comme d’ailleurs les succès faciles auprès de ses clientes. Une rencontre vient toutefois troubler sa routine. Laure est parisienne, découvre l’alpinisme avec passion, mais évolue dans un milieu bourgeois à cent lieues du quotidien d’un village alpin. Amoureux, Rémy n’hésite pas à quitter ses montagnes pour la capitale...
Il n'aurait pu s’agir que d’une banale histoire d’amour, si elle n’était vouée à s’épanouir que dans l’atmosphère sublime et dangereuse de la haute montagne. Seigneur en ses terres, Rémy découvre en effet, à ses dépens, qu’il n’est personne sur la place parisienne, et que les différences de milieu et d’éducation, surtout en défaveur de l’homme, ont tôt fait de réduire un amour en cendres. Pour s’entendre, ces deux-là ont besoin d’altitude et de passion commune, et il leur faudra le naufrage d’une existence ordinaire pour mesurer à quel point ils dépérissent loin de leur vrai milieu d’appartenance : la montagne et son étrange alchimie, seule capable de les révéler à eux-mêmes en les affranchissant de tout faux-semblant social ou économique.
A travers ces deux personnages semblables à des fleurs coupées lorsqu’ils quittent leurs versants alpins, le roman oppose les artifices d’une société hiérarchisée par l’argent et aveuglée par les illusions qu’il procure, à l’impassible immobilité de la montagne, qui, par ses grandeurs, ses rudesses et ses dangers, a vite fait de vous ramener à la conscience de votre humilité et de dénuder votre véritable force d’âme. Dans cet environnement exigeant qui a toujours le dernier mot, il n’est point de mensonge ni de forfanterie qui tiennent, c’est l’homme dans sa plus simple expression qui prend conscience de la magie comme de la fragilité de la vie, et qui se met à en éprouver chaque instant avec davantage d’intensité.
Avec ce chant d’amour à la vraie montagne, celle de la périlleuse et âpre beauté des cimes, loin du clinquant et de la frime de certaines de ses stations, Jean-Christophe Rufin réussit son pari de renouer avec la littérature de montagne la plus pure, comme dans une version moderne de Frison-Roche. Et c’est avec le plus grand plaisir que l’on goûte avec lui cette ivresse des sommets, qu’il connaît si bien pour l’avoir expérimentée. (4/5)
Il n'aurait pu s’agir que d’une banale histoire d’amour, si elle n’était vouée à s’épanouir que dans l’atmosphère sublime et dangereuse de la haute montagne. Seigneur en ses terres, Rémy découvre en effet, à ses dépens, qu’il n’est personne sur la place parisienne, et que les différences de milieu et d’éducation, surtout en défaveur de l’homme, ont tôt fait de réduire un amour en cendres. Pour s’entendre, ces deux-là ont besoin d’altitude et de passion commune, et il leur faudra le naufrage d’une existence ordinaire pour mesurer à quel point ils dépérissent loin de leur vrai milieu d’appartenance : la montagne et son étrange alchimie, seule capable de les révéler à eux-mêmes en les affranchissant de tout faux-semblant social ou économique.
A travers ces deux personnages semblables à des fleurs coupées lorsqu’ils quittent leurs versants alpins, le roman oppose les artifices d’une société hiérarchisée par l’argent et aveuglée par les illusions qu’il procure, à l’impassible immobilité de la montagne, qui, par ses grandeurs, ses rudesses et ses dangers, a vite fait de vous ramener à la conscience de votre humilité et de dénuder votre véritable force d’âme. Dans cet environnement exigeant qui a toujours le dernier mot, il n’est point de mensonge ni de forfanterie qui tiennent, c’est l’homme dans sa plus simple expression qui prend conscience de la magie comme de la fragilité de la vie, et qui se met à en éprouver chaque instant avec davantage d’intensité.
Avec ce chant d’amour à la vraie montagne, celle de la périlleuse et âpre beauté des cimes, loin du clinquant et de la frime de certaines de ses stations, Jean-Christophe Rufin réussit son pari de renouer avec la littérature de montagne la plus pure, comme dans une version moderne de Frison-Roche. Et c’est avec le plus grand plaisir que l’on goûte avec lui cette ivresse des sommets, qu’il connaît si bien pour l’avoir expérimentée. (4/5)

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