[Sœur Emmanuelle & Duquesne, Jacques & Cayrol, Annabelle] J'ai 100 ans et je voudrais vous dire...
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[Sœur Emmanuelle & Duquesne, Jacques & Cayrol, Annabelle] J'ai 100 ans et je voudrais vous dire...
Titre : J'ai 100 ans et je voudrais vous dire...
La dernière confession de Soeur Emmanuelle, recueillie par Annabelle Cayrol et Jacques Duquesne
Paru en août 2008
ISBN 13 : 978-2259209212
Nombre de pages : 168
Quatrième de couverture :
Sœur Emmanuelle aurait eu cent ans en 2008. Elle a accepté de donner, à cette occasion, un message tirant les leçons du siècle qu'elle a vécu, contant sa vie de foi, les difficultés qu'elle a rencontrées et l'espérance qui l'anime.
Elle a gardé la même énergie, le même goût de vivre et, alors qu'elle s'apprête à fêter un anniversaire d'exception, parle plus librement que jamais et révèle des choses qu'elle n'a jamais dites.
Des confidences parfois savoureuses, souvent étonnantes et toujours émouvantes.
Sous la forme d'une longue interview donnée à Annabelle Cayrol et Jacques Duquesne, Sœur Emmanuelle aborde, sans aucun tabou, les sujets les plus personnels et les plus saisissants.
Mon avis :
N'ayant pas la télé, malgré sa médiatisation, je ne connais que de très loin Sœur Emmanuelle. J'ai donc été assez étonnée de découvrir une femme d'une autre époque, d'un autre monde que le mien, si moderne, si ouverte et tolérante. Avec un sacré caractère ! J'ai parfois eu un peu de peine pour les journalistes qui essuyaient ses remarques cinglantes. D'un autre côté, je la comprends, elle doit sans cesse rabâcher la même chose…
Je suis toujours un peu ambivalente avec les actions humanitaires. Spontanément, de mon point de vue d'occidentale, je trouve que c'est une excellente chose. Mais les concernés s'en plaignent. De plus en plus fort. Ils dénoncent notamment le tourisme humanitaire (ce dont on ne peut pas accuser Sœur Emmanuelle, elle qui a consacré sa vie aux pauvres - mais qui, je l'avoue, m'a toujours tenté depuis mon plus jeune âge). Alors j'écoute, l'esprit ouvert. Ici, j'ai aimé que la religieuse explique à quel point donner est précaire et ne doit se faire qu'en situation d'urgence. L'essentiel est d'instruire. Il faut viser non la dépendance, mais l'autonomie. J'ai aimé qu'elle confie être arrivée avec un sentiment de sauveuse blanche et que c'est elle, au final, qui a été aidée par les populations locales. Elle a appris à se mettre au niveau des hommes, des femmes et des enfants (surtout des enfants !) pour chercher, avec eux, des solutions. J'ai aimé qu'elle rappelle qu'une chose comptait, une seule : aimer. En aimant, on peut tout faire.
"La seule mission des adultes est d'aider les jeunes à être eux-mêmes, à accoucher d'eux-mêmes."
"Mettre un enfant debout aujourd'hui, c'est aider demain l'homme ou la femme à marcher droit, sereinement, sans être freinés par des déficiences, des faiblesses, des ignorances."
"Les hommes et les femmes de l'Association qui sont sur le terrain ne décident pas eux-mêmes, seuls, des actions à mener, ils passent par des associations locales qui connaissent mieux le terrain, les besoin, et qui deviennent nos partenaires."
Ne connaissant pas sa vie, j'ai été très étonnée d'apprendre que personne ne la voyait religieuse dans sa jeunesse : elle aimait bien trop plaire aux garçons ! Ce qui l'a amené à se tourner vers Dieu, c'est au final la conviction qu'aucun homme ne pourrait lui suffire. Qu'aucun humain ne pourrait la combler. Elle voulait plus. Elle voulait l'Absolu. Dieu.
Je ne partage pas sa foi, mais j'ai été attentive à son parcours de vie, impressionnant. Elle aussi était à l'écoute des autres, quelque soit leur (absence de) religion.
"Faut-il absolument une cause rationnelle, ou qui se croit telle, une cause unique, exclusive, aux décisions déterminantes que l'on prend, un jour ?"
"Choisir sa voie, une autre voie est souvent vécu par les autres comme une agression. Je le regrette."
Et puis, sa vie dans un bidonville (celle dont j'ai entendu parler) est arrivée tardivement. Avant, elle enseignait. A des privilégiés.
Je termine par cette magnifique citation :
"Le véritable amour, solide, durable, est celui qui cherche le bonheur des autres en même temps que son propre bonheur."
Je vote très apprécié
NB pour le staff : je ne savais pas trop comment mettre en forme le nom des auteurs, n'hésitez pas à corriger
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