[Jacobsen, Jorgen-Frantz] Barbara

 Barbara 

 Actes Sud 30 mars 2009 

 201 pages 

Quatrième de couverture

Du jour où Monsieur Paul, le nouveau pasteur, débarque dans le petit port de Thornshaw, au cœur des Féroé, toute la ville retient son souffle. Parce qu’à celui-là aussi – on l’imagine, on le pressent – la belle Barbara va tourner la tête. Or elle ne sait aimer longtemps sans trahir…
Barbara est un livre envoûtant, audacieux, magnifiquement provocant. Son héroïne – une Carmen nordique – offense par sa beauté même, mais, dans l’impudeur de ses passions, elle déjoue la malédiction essentielle.
Barbara est l’unique roman de Jørgen-Frantz Jacobsen. C’est au début du XXe siècle qu’il composa cet inoubliable portrait de femme. Son livre est à redécouvrir d’urgence – loin de tout exotisme – comme un chef-d’œuvre de la littérature scandinave.

Mon avis

Que dire de ce roman ? Et bien parlons de Barbara puisque c’est l’héroïne principale, c’est un personnage de femme exaltée, charmante mais aussi charmeuse et très impulsive, dépendante de ses instincts amoureux, elle est d’une sensualité à fleur de peau et n’écoute que ses désirs, elle fascine les hommes, femme fatale de 28 ans avec l’innocence d’une petite fille, elle est belle et dangereuse, elle papillonne de l’un à l’autre, en bref c’est une Carmen des pays nordiques. C’est la veuve d’un pasteur et dans le pays, les mauvaise langues disent qu’elle est responsable de la mort des deux pasteurs précédents. Cependant Monsieur Paul, le nouveau pasteur qui devient la cible idéale pour Barbara, a ses devoirs sacerdotaux qui lui prennent du temps qu’il ne peut consacrer à la ferveur de Barbara, ne lui laissant qu’une petite part, qui pour elle est une épreuve de patience , cependant elle attend son heure avec une docilité inhabituelle. Bien évidemment mon résumé laisse croire que tout est dit. Or elle ne sait aimer longtemps sans trahir…Un très beau roman prenant et passionnant que je recommande….4,5/5

Anecdote copiée sur Wikipédia

Pour écrire ce roman l’auteur s’est inspiré Beinta Kristina Broberg (environ 1667-1752) qui fut l’épouse de trois pasteurs des îles Féroé. La tradition orale lui tailla une réputation de meurtrière, voir de sorcière. Au XXème siècle, elle devint une figure de la littérature féroïenne, donnant notamment naissance au personnage de Barbara, la femme fatale qui devint l’héroïne du roman.