[Lemaitre, Pierre] Le silence et la colère
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[Lemaitre, Pierre] Le silence et la colère
[Lemaitre, Pierre] Le silence et la colère
[Lemaitre, Pierre]
Le silence et la colère
Editions Calmann Levy 10 janvier 2023
579 pages
Quatrième de couverture
Un ogre de béton, une vilaine chute dans l’escalier, le Salon des arts ménagers, une grossesse problématique, la miraculée du Charleville-Paris, la propreté des Françaises, « Savons du Levant, Savons des Gagnants », les lapins du laboratoire Delaveau, vingt mille francs de la main à la main, une affaire judiciaire relancée, la mort d’un village, le mystérieux professeur Keller, un boxeur amoureux, les nécessités du progrès, le chat Joseph, l’inexorable montée des eaux, une vendeuse aux yeux gris, la confession de l’ingénieur Destouches, un accident de voiture. Et trois histoires d’amour.
Mon avis
Le silence et la colère est le deuxième tome de la trilogie consacrée aux Trente glorieuses (Le grand monde ) On retrouve la famille Pelletier dont les trois enfants vivent maintenant à Paris, François se voit confier un poste important dans le journal ou il travaille, rivalisant avec Hélène, photographe pour le même journal, Jean avec son épouse Geneviève ( quelle peste cette femme) qui rêvent de créer un grand magasin de vêtements à bas prix. On découvre aussi un petit village, Chevrigny qui va être englouti, appelé à disparaître pour faire place à un barrage, l’ignoble inspecteur Palmari qui fait la chasse aux femmes qui se sont faites avorté et l’ingénieur Destouche qui un rôle pour calmer la population du village, qui va disparaître sous l’eau, je me suis attachée au pauvre petit Louis. Pierre Lemaitre mêlant saga familiale, intrigue policière, aventures humaines et destins individuels surprenants tout cela en s’appuyant sur des faits historiques, des conflits sociaux se mêlent à l’histoire, des personnages amusants tel le boxeur Lulu ( justement j’ai trouvé cette histoire de boxe un peu longue ) mais nous allons suivre les amours, les colères mais aussi l’enquête sur les femmes sont-elles sales les qui a fait scandale en 1951. Je n’en dis pas plus sur ce deuxième tome mais je dois avouer que j’ai préféré le premier Le grand monde, premier tome des Trente glorieuses mais il n’empêche que j’ai beaucoup apprécié cette lecture….4,5/5
Le silence et la colère
Editions Calmann Levy 10 janvier 2023
579 pages
Quatrième de couverture
Un ogre de béton, une vilaine chute dans l’escalier, le Salon des arts ménagers, une grossesse problématique, la miraculée du Charleville-Paris, la propreté des Françaises, « Savons du Levant, Savons des Gagnants », les lapins du laboratoire Delaveau, vingt mille francs de la main à la main, une affaire judiciaire relancée, la mort d’un village, le mystérieux professeur Keller, un boxeur amoureux, les nécessités du progrès, le chat Joseph, l’inexorable montée des eaux, une vendeuse aux yeux gris, la confession de l’ingénieur Destouches, un accident de voiture. Et trois histoires d’amour.
Mon avis
Le silence et la colère est le deuxième tome de la trilogie consacrée aux Trente glorieuses (Le grand monde ) On retrouve la famille Pelletier dont les trois enfants vivent maintenant à Paris, François se voit confier un poste important dans le journal ou il travaille, rivalisant avec Hélène, photographe pour le même journal, Jean avec son épouse Geneviève ( quelle peste cette femme) qui rêvent de créer un grand magasin de vêtements à bas prix. On découvre aussi un petit village, Chevrigny qui va être englouti, appelé à disparaître pour faire place à un barrage, l’ignoble inspecteur Palmari qui fait la chasse aux femmes qui se sont faites avorté et l’ingénieur Destouche qui un rôle pour calmer la population du village, qui va disparaître sous l’eau, je me suis attachée au pauvre petit Louis. Pierre Lemaitre mêlant saga familiale, intrigue policière, aventures humaines et destins individuels surprenants tout cela en s’appuyant sur des faits historiques, des conflits sociaux se mêlent à l’histoire, des personnages amusants tel le boxeur Lulu ( justement j’ai trouvé cette histoire de boxe un peu longue ) mais nous allons suivre les amours, les colères mais aussi l’enquête sur les femmes sont-elles sales les qui a fait scandale en 1951. Je n’en dis pas plus sur ce deuxième tome mais je dois avouer que j’ai préféré le premier Le grand monde, premier tome des Trente glorieuses mais il n’empêche que j’ai beaucoup apprécié cette lecture….4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
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Re: [Lemaitre, Pierre] Le silence et la colère
Merci Lalyre pour ta critique, justement je viens tout juste de finir " Le Grand Monde "
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Lemaitre, Pierre] Le silence et la colère
Merci pour cette critique.
Étant donné que je n'ai pas tout à fait apprécié "Le grand monde" et vu ce que tu dis à propos de ce deuxième opus, je ne pense pas que le lirai.
De plus je suis assez agacée par l'attitude de Pierre Lemaître qui persiste à dire que ce n'est pas une suite de la première trilogie.
Et enfin l'enquête sur la propreté des femmes en 1958 qu'il emprunte à une célèbre journaliste et femme politique française fait déjà beaucoup parler sur les médias. Cette facilité avec une intention ciblée me déçoit.
Étant donné que je n'ai pas tout à fait apprécié "Le grand monde" et vu ce que tu dis à propos de ce deuxième opus, je ne pense pas que le lirai.
De plus je suis assez agacée par l'attitude de Pierre Lemaître qui persiste à dire que ce n'est pas une suite de la première trilogie.
Et enfin l'enquête sur la propreté des femmes en 1958 qu'il emprunte à une célèbre journaliste et femme politique française fait déjà beaucoup parler sur les médias. Cette facilité avec une intention ciblée me déçoit.
Dulcie- Grand expert du forum
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Date d'inscription : 10/01/2023
Re: [Lemaitre, Pierre] Le silence et la colère
Après Le Grand Monde qui ouvrait l’an dernier la trilogie des Années Glorieuses, l’on retrouve la famille Pelletier comme si l’on venait juste de la quitter. Quatre ans se sont écoulés depuis l’épilogue du premier tome, et, en cette année 1952, la reconstruction d’après-guerre s’achevant en même temps que bientôt la guerre d’Indochine, la narration se recentre sur les mutations sociales de la France qui, en ce début des Trente Glorieuses, quarante ans après les Etats-Unis, fait son entrée dans la société de consommation.
Pendant que Louis, toujours à la tête de sa savonnerie à Beyrouth, se prend de passion pour la boxe où l’un de ses ouvriers s’est mis en tête de percer, son épouse Angèle suit avec inquiétude le parcours de leurs trois enfants installés à Paris. Jean, toujours aussi mal marié et plus que jamais aux prises avec sa violence intérieure, œuvre à l’ouverture d’un grand magasin de prêt à porter bon marché, que le lecteur, amusé, associera volontiers au concept de l’enseigne Tati. François poursuit avec succès sa carrière à la rubrique faits divers du journal qui l’emploie, tandis qu’Hélène, engagée dans la profession de reporter-photographe, doit se frayer un chemin dans un monde d’hommes. Là encore, les clins d’oeil abondent, amenant à l’esprit le journal Paris-Match ou le magazine Elle, et évoquant même directement Françoise Giroud, dont un article sur l’hygiène des Françaises est reproduit en annexe du livre, ou le vrai village de Tignes, qui, comme dans le roman, tenta de résister à la destruction et à l’engloutissement promis par la construction d’un barrage hydroélectrique.
Mêlant avec dextérité tout un bouquet d’intrigues pimentées de suspense – l’étau se resserre notamment autour du tueur en série qui sévit depuis le début de la trilogie – et démultipliant ainsi l’addiction du lecteur, le récit épouse le tourbillon foisonnant de la vie et ne cesse de rebondir, sans baisse de rythme ni de crédibilité, pour mieux nous attacher à ses personnages, suffisamment bien campés pour convaincre et prendre vie. Mais que l’on ne s’y méprenne pas : sous ces apparences plaisantes de divertissement facile, le propos se colore souvent de gravité, touchant notamment du doigt la colère, de plus en plus mal rentrée, d’une génération de femmes à l’orée de la conquête de leur indépendance.
Si Geneviève, l’épouse de Jean, en est encore à une révolte inconsciente qui la transforme en terrible mégère, obstinée à lui faire payer sa souffrance « de n’être pas un homme » en se sabordant dans un rôle marital et maternel dont elle ne se satisfait pas, d’autres femmes commencent, encore silencieusement, à se battre pour leur liberté professionnelle et affective. Elles ont encore un long chemin à parcourir, preuves en sont la précarité et l’injustice qui déclenchent les grèves d’ouvrières, et, de manière plus spectaculaire encore, la chasse aux avortées et aux médecins avorteurs qui se poursuit alors dans la continuité des lois de Vichy. Si, depuis la Libération, l’avortement n’est plus passible de la peine de mort, il reste un délit traqué par des brigades policières spécialisées.
Tout aussi prenant et bien mené que le premier, ce deuxième opus de la dernière trilogie en date de Pierre Lemaitre ne déroge pas à la règle qui rend si remarquables les romans de l'auteur : le noyau central de son histoire, avec ses personnages et leur ressenti individuel, n’est que le prétexte d’une peinture beaucoup plus large d’une époque et de son contexte social, débouchant elle-même sur des perspectives sociétales d’une portée universelle. Alors quand l’intérêt se conjugue aussi bien au plaisir de lecture, l’on ne peut, naturellement, qu’attendre avec la plus grande impatience le prochain rendez-vous avec la famille Pelletier. (4/5)
Pendant que Louis, toujours à la tête de sa savonnerie à Beyrouth, se prend de passion pour la boxe où l’un de ses ouvriers s’est mis en tête de percer, son épouse Angèle suit avec inquiétude le parcours de leurs trois enfants installés à Paris. Jean, toujours aussi mal marié et plus que jamais aux prises avec sa violence intérieure, œuvre à l’ouverture d’un grand magasin de prêt à porter bon marché, que le lecteur, amusé, associera volontiers au concept de l’enseigne Tati. François poursuit avec succès sa carrière à la rubrique faits divers du journal qui l’emploie, tandis qu’Hélène, engagée dans la profession de reporter-photographe, doit se frayer un chemin dans un monde d’hommes. Là encore, les clins d’oeil abondent, amenant à l’esprit le journal Paris-Match ou le magazine Elle, et évoquant même directement Françoise Giroud, dont un article sur l’hygiène des Françaises est reproduit en annexe du livre, ou le vrai village de Tignes, qui, comme dans le roman, tenta de résister à la destruction et à l’engloutissement promis par la construction d’un barrage hydroélectrique.
Mêlant avec dextérité tout un bouquet d’intrigues pimentées de suspense – l’étau se resserre notamment autour du tueur en série qui sévit depuis le début de la trilogie – et démultipliant ainsi l’addiction du lecteur, le récit épouse le tourbillon foisonnant de la vie et ne cesse de rebondir, sans baisse de rythme ni de crédibilité, pour mieux nous attacher à ses personnages, suffisamment bien campés pour convaincre et prendre vie. Mais que l’on ne s’y méprenne pas : sous ces apparences plaisantes de divertissement facile, le propos se colore souvent de gravité, touchant notamment du doigt la colère, de plus en plus mal rentrée, d’une génération de femmes à l’orée de la conquête de leur indépendance.
Si Geneviève, l’épouse de Jean, en est encore à une révolte inconsciente qui la transforme en terrible mégère, obstinée à lui faire payer sa souffrance « de n’être pas un homme » en se sabordant dans un rôle marital et maternel dont elle ne se satisfait pas, d’autres femmes commencent, encore silencieusement, à se battre pour leur liberté professionnelle et affective. Elles ont encore un long chemin à parcourir, preuves en sont la précarité et l’injustice qui déclenchent les grèves d’ouvrières, et, de manière plus spectaculaire encore, la chasse aux avortées et aux médecins avorteurs qui se poursuit alors dans la continuité des lois de Vichy. Si, depuis la Libération, l’avortement n’est plus passible de la peine de mort, il reste un délit traqué par des brigades policières spécialisées.
Tout aussi prenant et bien mené que le premier, ce deuxième opus de la dernière trilogie en date de Pierre Lemaitre ne déroge pas à la règle qui rend si remarquables les romans de l'auteur : le noyau central de son histoire, avec ses personnages et leur ressenti individuel, n’est que le prétexte d’une peinture beaucoup plus large d’une époque et de son contexte social, débouchant elle-même sur des perspectives sociétales d’une portée universelle. Alors quand l’intérêt se conjugue aussi bien au plaisir de lecture, l’on ne peut, naturellement, qu’attendre avec la plus grande impatience le prochain rendez-vous avec la famille Pelletier. (4/5)
Re: [Lemaitre, Pierre] Le silence et la colère
Quel plaisir j'ai eu à retrouver la famille Pelletier, avec ses travers et pas des moindres, et ses bonnes intentions.
On retrouve Jean fidèle à lui même toujours à subir sa peste de femme, qui a une fille adorable une petite Colette qu'il adore plus que tout et qui est sur le point d'ouvrir sa première boutique de vêtements à bas prix et ca ne sera pas de tout repos.
François toujours rédacteur dans un journal au côté de sa soeur Hélène qui doit écrire un article sur le village de Chevrigny qui vit ses derniers jours avant la mise en eau de son barrage qui noiera ce beau village.
On retrouve Louis et Angèle, les parents et le sempiternel pélerinage à Beyrouth autour de l'ancienne savonnerie de la famille. Maintenant Louis et bien occupé a entrainer un de ses ouvrier Lucien à la boxe, il a de l'avenir ce petiot, pas très sur d'avoir du talent mais le tout c'est d'y croire non !!!!
Bref, une belle saga familiale sous une plume que j'adore.
C'est un gros coup de coeur.
On retrouve Jean fidèle à lui même toujours à subir sa peste de femme, qui a une fille adorable une petite Colette qu'il adore plus que tout et qui est sur le point d'ouvrir sa première boutique de vêtements à bas prix et ca ne sera pas de tout repos.
François toujours rédacteur dans un journal au côté de sa soeur Hélène qui doit écrire un article sur le village de Chevrigny qui vit ses derniers jours avant la mise en eau de son barrage qui noiera ce beau village.
On retrouve Louis et Angèle, les parents et le sempiternel pélerinage à Beyrouth autour de l'ancienne savonnerie de la famille. Maintenant Louis et bien occupé a entrainer un de ses ouvrier Lucien à la boxe, il a de l'avenir ce petiot, pas très sur d'avoir du talent mais le tout c'est d'y croire non !!!!
Bref, une belle saga familiale sous une plume que j'adore.
C'est un gros coup de coeur.
louloute- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 24382
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Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Lemaitre, Pierre] Le silence et la colère
Mon avis
On est au début des années 50, la famille Pelletier continue d’avancer malgré le décès d’un des fils. Les parents habitent toujours Beyrouth, près de la savonnerie familiale. En France, on retrouve les enfants : Jean et sa peste d’épouse. Il semble toujours coincé, soumis mais parfois ça explose. Il a pour projet d’ouvrir un magasin où tout sera moins cher, en vrac….Il y a aussi François, journaliste, amoureux de la secrète Nine qui souffre de surdité et a une personnalité complexe. Et puis Hélène, célibataire, embauchée comme photographe dans le même journal que son frangin. Elle part en reportage pour évoquer les derniers jours d’un village qui va être englouti suite à la construction d’un barrage. Elle parle aussi de l’hygiène féminine (rappel des enquêtes de Françoise Giroud).
Pierre Lemaitre ancre son histoire dans l’époque évoquée, il s’est documenté et les thèmes qu’il exploite sont bien amenés à travers le quotidien des protagonistes. Il y a ses femmes qui souhaitent avorter mais n’en ont pas le droit, ces médecins qui les aident au risque d’être poursuivis. On rencontre aussi les ouvrières exploitées qui dénoncent les conditions de travail scandaleuses. C’est le début d’une volonté d’émancipation mais il faudra encore beaucoup d’énergie et de nombreuses luttes pour avoir un résultat.
La grande force de l’auteur est de mêler avec habileté une vraie peinture sociale des années 50 aux devenirs de ses personnages. Pour ceux-ci, les portraits sont précis, jubilatoires pour quelques-uns (j’ai porté Angèle aux nues dans sa relation avec Geneviève, elle est tellement astucieuse). Ils évoluent sous nos yeux avec les inévitables questions qu’ils se posent les uns sur les autres, les trahisons, les mensonges, les suppositions (un grain de beauté peut changer un regard), les non-dits ….
C’est bien construit, prenant, agréable à lire, avec suffisamment d’éléments nouveaux pour maintenir l’intérêt, de rappels discrets sur le passé pour comprendre pourquoi on en est là maintenant.
J’ai apprécié cette lecture même si je l’ai trouvée moins « profonde » que le tome précédent, presque un peu prévisible.
On est au début des années 50, la famille Pelletier continue d’avancer malgré le décès d’un des fils. Les parents habitent toujours Beyrouth, près de la savonnerie familiale. En France, on retrouve les enfants : Jean et sa peste d’épouse. Il semble toujours coincé, soumis mais parfois ça explose. Il a pour projet d’ouvrir un magasin où tout sera moins cher, en vrac….Il y a aussi François, journaliste, amoureux de la secrète Nine qui souffre de surdité et a une personnalité complexe. Et puis Hélène, célibataire, embauchée comme photographe dans le même journal que son frangin. Elle part en reportage pour évoquer les derniers jours d’un village qui va être englouti suite à la construction d’un barrage. Elle parle aussi de l’hygiène féminine (rappel des enquêtes de Françoise Giroud).
Pierre Lemaitre ancre son histoire dans l’époque évoquée, il s’est documenté et les thèmes qu’il exploite sont bien amenés à travers le quotidien des protagonistes. Il y a ses femmes qui souhaitent avorter mais n’en ont pas le droit, ces médecins qui les aident au risque d’être poursuivis. On rencontre aussi les ouvrières exploitées qui dénoncent les conditions de travail scandaleuses. C’est le début d’une volonté d’émancipation mais il faudra encore beaucoup d’énergie et de nombreuses luttes pour avoir un résultat.
La grande force de l’auteur est de mêler avec habileté une vraie peinture sociale des années 50 aux devenirs de ses personnages. Pour ceux-ci, les portraits sont précis, jubilatoires pour quelques-uns (j’ai porté Angèle aux nues dans sa relation avec Geneviève, elle est tellement astucieuse). Ils évoluent sous nos yeux avec les inévitables questions qu’ils se posent les uns sur les autres, les trahisons, les mensonges, les suppositions (un grain de beauté peut changer un regard), les non-dits ….
C’est bien construit, prenant, agréable à lire, avec suffisamment d’éléments nouveaux pour maintenir l’intérêt, de rappels discrets sur le passé pour comprendre pourquoi on en est là maintenant.
J’ai apprécié cette lecture même si je l’ai trouvée moins « profonde » que le tome précédent, presque un peu prévisible.
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Cassiopée- Admin
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