[Grangé, Jean-Christophe] Les promises

Les Promises
Auteur : Jean-Christophe Grangé
Éditions : Albin Michel
Nombre de pages : 653
ISBN : 978-2-226-43943-7
Date de parution : Septembre 2021

Quatrième de couverture :

Les Promises, ce sont ces grandes Dames du Reich, belles et insouciantes, qui se retrouvent chaque après-midi à l'hôtel Adlon de Berlin, pour bavarder et boire du Champagne, alors que l'Europe, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, est au bord d'imploser.
Ce sont aussi les victimes d'un tueur mystérieux, qui les surprend sur les rives de la Sprée ou près des lacs, les soumettant à d'horribles mutilations...
Dans un Berlin incandescent, frémissant comme le cratère d'un volcan, trois êtres singuliers vont s'atteler à l'enquête. Simon Kraus, psychanalyste surdoué, gigolo sur les bords, toujours prêt à faire chanter ses patientes. Franz Beewen, colosse de la Gestapo, brutal et sans pitié, parti en guerre contre le monde. Mina von Hassel, riche héritière et psychiatre dévouée, s'efforçant de sauver les oubliés du Reich.
Ces enquêteurs que tout oppose vont suivre les traces du Monstre et découvrir une vérité stupéfiante. Le Mal n'est pas toujours là où on l'attend.

Mon avis

C’est un trio improbable : Simon Kraus, psychanalyste et maitre chanteur, Franz Beewen, colosse de la Gestapo et Mina von Hassel, riche héritière et psychiatre dévouée. Ils vont s’unir pour tenter de résoudre les assassinats de grandes dames du Reich.
C’est dans le Berlin hitlérien de l’avant-guerre que notre tueur opère.

Grangé nous fait vivre de façon intense cette époque. Nous sommes dans un Berlin où les nantis et les proches d’Hitler ont pignon sur rue. Les biens des juifs ont été confisqués et distribués aux soutiens du führer. Nous vivons des temps d’eugénisme. Nous retrouvons aussi les tsiganes, souvent oubliés de l’histoire, peuple lui aussi traqué par le régime Nazi.
Franz Beewen se pensait la brute épaisse d’un régime totalitaire, il se découvre plus intelligent et plus sensible qu’il ne l’imaginait. Mina von Hassel ne désaoule pratiquement pas de tout le roman, et pourtant, cette jolie jeune femme veut sauver les malades mentaux, les oubliés du régime. Simon Kraus est sans doute le moins sympathique, et pourtant derrière ce dandy se cache peut-être un cœur… ?
L’assassinat des dames du Reich, toutes proches par leur mariage ou leur naissance du pouvoir est surprenant. Qui s’acharne ?
C’est dans ce Berlin de paillettes que Grangé nous fait découvrir l’horreur même de certaines pratiques, les visites ludiques dans les camps, les histoires morbides des sélections ethniques, les abus de pouvoir…
C’est un roman que j’ai eu du mal à quitter. Je n’avais qu’une envie, continuer ma lecture, découvrir l’assassin, mais aussi savoir ce qu’allaient devenir nos héros, en ces temps de trahison, de peur et de guerre !

Les lectures de Joëlle.

Lu en avril 2021

L’originalité du roman vient de l’idée de choisir un nazi pour mener l’enquête. Un homme brutal qui va bien évoluer tout au long de l’intrigue. Lui et ses acolytes forment une équipe qui fonctionne malgré leurs différences. Dommage qu’il faille attendre la seconde moitié du livre pour entrer véritablement dans l’action. On pourrait se lasser et abandonner.
Par contre, comme toujours, Grangé ne nous fait grâce d’aucun détail, ni sur les meurtres ni sur les pratiques des SS.
Au niveau du style, j’ai trouvé que l’auteur avait perdu le souffle que j’avais apprécié il y a quelques années. De nombreuses répétitions sur la description physique et morale des personnages donnent l’impression d’un pilonnage, comme si le lecteur n’était pas capable de retenir ce qui a été dit sur les pages précédentes ou comme si l’écrivain était particulièrement fatigué et ne savait plus quoi dire. Très désagréable.