[Rouf, Ketty] Mère absolument

[Rouf, Ketty]
Mère absolument
Albin Michel 1 janvier 2024
Quatrième de couverture
292 pages
« Je me suis toujours méfié des hommes, de leurs mots qui faisaient de moi "une de ces femmes à qui on veut faire un enfant". Je suis partie de plus en plus loin d'eux, vers des aventures où mon corps ne risquait pas de s'engager dans une course à la fécondation, et je n'ai pas attrapé la maladie. Celle de croire qu'une femme désire forcément enfanter et que, si ça ne lui arrive pas, elle est malheureuse toute sa vie. Pendant plus de quarante ans, j'ai vécu heureuse. »
Rattrapée par le désir d'enfant à la mort de sa mère, une femme instaure entre elle et sa fille une relation exclusive où se disputent l'amour et la domination

Avec une précision et une intensité saisissante, Ketty Rouf explore dans ce roman la toute-puissance maternelle et la dépossession des hommes.
Marie-Louise est proche de la quarantaine, elle n’a jamais eu l’envie de fonder une famille, se retrouvant seule, sa mère est mourante, l’idée d’un enfant fait son chemin, mais pour être enceinte, il faut un homme, et justement le destin va mettre un homme sur sa route, un homme qui a tout du géniteur idéal. Elle est heureuse de cette grossesse et cette femme va mettre au monde une petite fille qu’elle nomme Lou, avec cet enfant, Marie-Louise va instaurer une relation exclusive, relation ou le père heureux de cette naissance est totalement exclu. Lou a grandi, sa mère est malade, ne sait plus ce qu’elle dit et parfois laisse échapper des bribes du passé. De ce fait, Lou part à la recherche de son passé et de son père absent depuis des années. Ensuite, avec la parole du père, on comprend et on découvre ce qu’il s’est passé et quel rôle cet homme a pu jouer dans la vie de Lou et sa mère. J’ai beaucoup aimé ce roman, des personnages que l’on pourrait imaginer vivant cette histoire, surtout celle du père est très touchante et la dernière partie est écrite avec beaucoup de délicatesse nous livre un peu de douceur…Un gros coup de coeur

Merci Lalyre pour ta touchante critique