[Hobb, Robin] L'assassin Royal - Tome 2: L'assassin du roi

Mon avis :

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Fitz, le fou et tous les personnages. Même si le tempo de cette saga est plutôt lent, j'apprécie la fresque que Robin Hobb dépeint.

Fitz a survécu à la tentative d'assassinat que Royal avait manigancé contre lui et il en a gardé des séquelles. C'est diminué qu'il revient à Castelcerf, en proie à des sortes de crises d'épilepsie qui le laisse faible et qui lui fait se poser la question de sa futur utilité. Car en tant que bâtard, il ne doit sa vie, son gîte et son couvert qu'à la manière dont il sert le roi. Dans le même temps, la reine Kettricken a de la difficulté à se faire à la vie de cour, Royal manigance encore et toujours et Fitz se servira une fois encore de son Vif à l'insu de tous. Les rebondissements qu'il y a dans ce tome, ce sont surtout des amorces de situation. Un peu comme un tome de transition. Il y a quand même de l'action, notamment avec les forgisés, mais moins que ce que je m'y attendais.

Fitx est particulièrement bouleversant dans ce tome. Il perçoit sa situation avec une extraordinaire lucidité qui ne peut que nous inspirer de la compassion. Il est soumis au roi, pire, il est son instrument et n'a donc pas accès au même droits que les autres personnes du château et du peuple. Alors qu'il découvre l'amour, cette situation est des plus pénible pour lui. Le prince-servant Vérité m'inspire quant à lui des sentiments plus mitigés. Prisonnier lui-aussi d'un rôle qu'il ne veut pas assumer, il est le plus humain des personnages royaux, mais il me donnait envie de le secouer parfois, tant je trouve qu'il n'exploite pas tout son potentiel. L'arrivée de la reine-servante au château aurait pu faire changer bien des choses chez lui, mais c'est encore Fitz qui doit s'en occuper. Royal, on en parle même pas, c'est un vrai manipulateur et j'espère bien qu'il y aura un moment dans cette saga où il mordra la poussière. En fait, il y a tellement de personnages, bons et mauvais, que je ne pourrai pas parler de tous. J'ai parlé de ceux qui m'avaient marqué, pas nécessairement des plus importants, car il y en a qui sont tout aussi présents dans le récit et ils apportent tous une pierre à l'édifice. Il y en a aussi des nouveaux et d'autres qui prennent plus d'importance.

La plume de Robin Hobb est toujours aussi fluide et enchanteresse, j'adore! Les descriptions sont juste comme il faut, pas trop lourde et les sentiments qu'elle fait passer par ses mots vont droit au coeur. J'aime la sagesse qui se dégage de ce récit. Les notes en italique du "vieux" Fitz en début de chacun des chapitre m'ont paru moins captivantes, car elles reprenaient souvent de manière académique ce qui s'était passé précédemment, au lieu de revenir sur ses agissements de jeune homme de 15 ans.

Comme le premier tome, ce n'est pas un coup de coeur. Bien que j'aie passé un excellent moment, il n'en reste pas moins que j'ai trouvé que le tout était plutôt lent. À ne pas confondre avec long, car les petites choses qui se passent font défiler la lecture, même s'il n'y avait pas exactement l'action que j'y attendais. C'est écrit de telle manière que peux importe ce que je peux reprocher à ce tome, j'en sors vraiment très satisfaite. Je ne peux pas m'empêcher de penser que cette saga, c'est vraiment quelque chose de gros, de grand, qui n'attend que vraiment toutes toutes toutes les bases soient posées pour prendre pleinement sont envol.