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Message par Invité Jeu 12 Aoû 2010 - 19:48

Ville noire, ville blanche

de Richard Price

[Price, Richard] Ville noire, ville blanche Ville-10

Editeur 10/18
620 pages


4ème de couverture

Pour une lourde soirée de juin, une jeune femme blanche, les mains en sang, l'air hagard, traverse en titubant une zone d'immeubles lépreux, et se réfugie à l'hôpital. Faute de parvenir à lui faire raconter ce qui lui est arrivé, l'interne de garde aux urgences la confie à Lorenzo Council, inspecteur de police, et Noir, comme les adolescents qu'il s'efforce à la fois de contrôler et de protéger.


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Dernière édition par alexielle63 le Ven 13 Aoû 2010 - 12:34, édité 1 fois (Raison : Ajout du sondage)

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Message par Invité Jeu 12 Aoû 2010 - 20:02

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Message par LOUBHI 49 Jeu 12 Aoû 2010 - 20:08

toujours aussi réactif même si tu as lachement déserté notre camp Shocked
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Message par Cassiopée Jeu 12 Aoû 2010 - 22:10

Mon avis :

D’abord ce titre … pourquoi « ville noire » en premier et une photo d’homme dont la peau est noire sur la couverture (sur mon édition), que veut transmettre l’auteur ? Et pourquoi pas « Ville noire ou blanche « ?
L’approche serait, à mon sens, différente …
Mettre un titre où le mot ville se retrouve en écho signifie pour moi, que dans l’idée de l’écrivain, il veut insister sur le fait qu’il y a bien deux entités, deux « villes » dans une, donc deux vies, deux fonctionnements, deux « mondes » que beaucoup de choses séparent …

« Je suis blanche, ils sont noirs. Ils sont noirs, je suis blanche. On est mutuellement l’autre. » page 529 de l’édition brochée.

Brenda est blanche, habite à la limite d’un quartier noir où elle fait du soutien scolaire.
Elle dit avoir eu un gros « souci » avec un homme noir. (Je n’en dis pas plus pour ne pas dévoiler l’intrigue).
Elle est interrogée par Lorenzo Council, « Big Daddy », noir, asthmatique, qui mène l’enquête et dont la vie n’est pas facile.
Jesse, journaliste, blanche a un rôle ambigu … elle recherche le scoop pour son journal …
On est dans la banlieue de New-York où les deux communautés (blanche et noire, noire et blanche) sont très proches l’une de l’autre.
La cité Armstrong, noire, va être encerclée, assiégée par les policiers blancs pour trouver le coupable.

On pourrait résumer le livre ainsi avec ces quelques lignes mais on passerait à côté de l’essentiel de sa richesse, à savoir une écriture nerveuse, rythmée à souhait (le rythme lent au départ (trop lent, on se dit parfois « mais il ne se passe rien ! »), s’accélère nettement dans la dernière partie) qui nous fait découvrir le climat qui entoure les tensions raciales. L’enquête n’est finalement qu’un prétexte, un fil conducteur pour nous ballotter au gré des interrogations qui surgissent devant nous. On voit tour à tour les différents personnages, torturés par leur passé, leur présent … On découvre des associations, des voisins, l’ambiance d’un quartier … les problèmes d’alcool, de drogue, de violence, les arrestations, la place des medias …

Mais pas uniquement … L’étude des personnages est faite toute en subtilité. J’ai beaucoup aimé, dans la troisième partie, Brenda qui explique sa relation avec son fils et la façon dont Lorenzo la questionne afin de la faire parler.

On se place tour à tour du point de vue de Lorenzo, noir, ou de celui de Jesse, blanche.
En lisant leurs remarques, leurs dialogues, leurs pensées, avec l’analyse précise des événements, l’auteur nous offre une découverte de New-York loin des strass et des paillettes, c’est même parfois douloureux car on voudrait leur dire :

« Nos différences sont nos richesses …. » Mais ils ont tant de mal à se comprendre, alors accepter les différences et s’en enrichir ….

Malgré tout, je mettrai un bémol, il me semble que ce livre aurait gagné à être plus vivant, plus visuel, plus rythmé. J’avais parfois envie que ça aille plus vite car il me semble que New-York est une ville qui bouge. Il est probable que l’auteur a souhaité nous montrer une face cachée de la ville, où la vie peut sembler moins trépidante mais où tout peut basculer très vite du fait des tensions mais cela m’a laissée un peu sur ma faim ….

C’est un bon livre et il ne faut pas être rebuté par son épaisseur ou par la longueur apparente de sa première partie (qui dure pour moi au moins les deux tiers du livre, c’est seulement après que j’ai eu l’impression que le livre « vivait »…..)

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Message par BESMAR Jeu 12 Aoû 2010 - 23:46

je rejoins les idées de Cassiopée dans le sens de la longueur et fadeur de l'intrigue d'une part mais aussi de l'attachement apporté aux trois principaux personnages selon moi, soit Lorenzo le policier, Brenda la "victime" et Jesse la journaliste. On s'attache à eux de par leur souffrance pour Brenda, l'amour de l'ordre pour Lorenzo et l'esprit d'indépendance de Jesse. Toutefois, ils ont un point commun : la solitude de leur vie.
Les thémes abordés sont toujours d'actualité. Ils démontrent la fragilité et la superficialité des apparences sociales face à des évènements qui font ressurgir les souffrances du passé dans l'histoire d'une population (point chaud de l'amérique). La paix ne tient que par un fil !! L,auteur aborde les difficultés des jeunes de banlieu, la perte de controle des adultes face à la violence sous jacente...
Malgré ces points positifs l'histoire est longue, longue, trop longue et si ca n'avait pas été le défi de la lecture commune j'avoue (bien humblement car je n'aime pas faire ça!!) que j'aurai laissé tomber avant la fin ...
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Message par Invité Ven 13 Aoû 2010 - 11:56

Je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit sur la longueur et la lenteur de l'intrigue. En fait, même, on peut presque dire que dans ce livre, côté polar : il ne se passe rien. Je me suis un peu ennuyée, j'attendais moi aussi du mouvement, du suspens et des rebondissements. Je n'ai rien trouvé de tout ça.

Mais par contre, j'ai trouvé l'écriture de Richard Price absolument superbe. Ses mots sont vraiment super bien choisis pour décrire ses personnages et ses situations. C'est très bien tourné, parlant et même poignant. Si seulement cette écriture avait été mise au service d'un scénario palpitant ! Quel dommage, car je pense que le talent littéraire de Price est grand. Il sait écrire, pas de doutes ! Mais écrire des polars...

J'ai, moi aussi, vraiment apprécié les détails sur les liens qu'entretiennent les personnages les uns avec les autres, comprendre le même événement de différents points de vue. Comment ils réfléchissent, sont fiers d'eux et l'instant d'après se méprisent presque. C'est ce qui nous arrive à tous, tous les jours, car on n'est pas noir ou blanc, dans le sens seulement bon ou seulement mauvais (n'est-ce pas aussi ce que peut signifier le titre ?). On est gris, aux prises avec des sentiments paradoxaux et ambivalents. C'est exactement comme ça que sont les personnages de Price : j'ai rarement trouvé protagonistes si réalistes sur le plan humain, d'autant que les situations dans lesquelles l'auteur choisit de les mettre sont complexes et conflictuelles (ce qui donne beaucoup de matière aux descriptifs de leur psychologie).

Dommage donc, que l'histoire ne soit pas à la hauteur de l'écriture. Vraiment très dommage !

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Message par Invité Ven 13 Aoû 2010 - 12:02

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Message par mamoun Ven 13 Aoû 2010 - 12:04

J'ai eut beaucoup de mal avec la lecture de ce livre.
j'ai eut du mal à rentrer dans l'histoire, d'ailleurs j'ai fait une pause dans ma lecture,tellement je m'ennuyais.

j'ai trouvé cette lecture lente, sans rythme.
Les chapitres et les phrases parfois longues

la lecture devient un peu plus intéressante à partir de la troisième partie.
ce livre ne me laisseras pas un grand souvenir, dommage le sujet aurait pu être intéressant
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Message par Invité Ven 13 Aoû 2010 - 12:34

J'ai ajouté le sondage, n'hésitez pas à voter Wink

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Message par Cassiopée Ven 13 Aoû 2010 - 12:46

Merci!
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Message par Mounain Ven 13 Aoû 2010 - 13:49

Tout d'abord, un grand merci à Cassiopée pour ce livre! Smile

Dans ville noire, ville blanche, Richard Price nous plonge dans les Etats-Unis au lendemain de la ségrégation. Si les blancs et les noirs mangent désormais dans les mêmes restaurants et prennent les mêmes bus, il n'en demeure pas moins qu'ils sont bel et bien séparés. D'un côté, Gannon, la ville blanche, et de l'autre Dempsy, la ville noire. Dans la mentalité des gens, le racisme est omniprésent et la question de l'origine revient régulièrement lorsqu'un noir et un blanc parlent ensemble. C'est dans ce contexte que Brenda annonce à la police qu'un homme noir lui a volé sa voiture, avec son enfant à l'intérieur. Brenda, elle, n'est pas raciste. Sa mère déséspère même lorsqu'elle raconte qu'elle ne ramenait que des petits amis noirs chez elle. Les relations entre les noirs et les bancs sont parfaitement décrites. L'enlèvement du petit Cody ne passe pas inaperçu, la police de Gannon intervient dans Dempsy et est à l'origine de nombreuses bavures. Il faut un coupable, et Georges fera office de souffre-douleur. Les habitants de Dempsy se révoltent: si le petit garçon était noir, la police ne serait pas si présente. Rafik demande même à Lorenzo de choisir, il est soit noir soit bleu (policier). Etre un policier noir n'est pas chose aisée à cette époque. Les habitants de Dempsy cherchent déséspérement à obtenir l'égalité. Un parc est dédié à Martin Luther King ainsi qu'a Malcom X. Pourtant, si tous deux souhaitaient voir les noirs et les blancs égaux (encore que Malcom X souhaitait plutôt voir les noirs supérieurs aux blancs) ils n'en étaient pas moins radicalement différents, le premier étant pacifiste et le deuxième profondément violent. Peu importe la manière, les habitants veulent l'égalité.

Cependant, les noirs ne sont pas les seuls à être discriminés. Les femmes aussi. Les enfants de la cité disent "sa pétasse" pour dire "sa copine", ce qui en dit long sur les mentalités... De plus, lorsque Lorenzo apprend que Félicia se fait battre, il ne semble pas si choqué que cela et n'est pas pressé d'intervenir. Deux types de racismes sont donc dénoncés ici.

Côté personnages, je me suis rapidement attachée à Jesse, jeune journaliste ambitieuse mais, malgré elle, très sensible. Ainsi, elle s'attache très vite à Brenda et cherche à la protéger des autres journalistes. Au début, je ne savais pas trop si Jesse agissait par interêt professionnel ou par amitié, mais la suite nous montre sa sincérité. Tout au long de l'histoire, les journalistes sont tenus à l'écart, traités de vautours et, malheureusement, cette réputation a tendance à traverser les époques. Ils ne font que leur travail (très beau travail qui plus est), informer les gens, et doivent donc parfois farfouiller dans leur vie même si cela peut être douloureux.

J'ai apprécié le fait de pouvoir observer la société américaine de cette époque, de plonger dans l'univers de ses habitants de Dempsy et de Gannon. Les personnages sont subtilement décrits, ce qui permet de s'attacher à certains. Et je suis d'accord avec vous: Richard Price écrit très bien. Cependant, ce que je reproche à l'histoire, c'est la lenteur avec laquelle l'intrigue démarre. Il faut attendre environ 400 pages pour que l'histoire bouge enfin (lorsque Karen et ses amies entrent en scène pour rechercher l'enfant). Globalement, j'ai tout de même apprécié ce livre, mais je l'aurais encore plus apprécié sans cette lenteur.


Dernière édition par Mounain le Ven 13 Aoû 2010 - 14:05, édité 2 fois
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Message par Astazie Ven 13 Aoû 2010 - 14:02

Cassiopée a écrit:]Mon avis :

D’abord ce titre … pourquoi « ville noire » en premier et une photo d’homme dont la peau est noire sur la couverture (sur mon édition), que veut transmettre l’auteur ? Et pourquoi pas « Ville noire ou blanche « ?
L’approche serait, à mon sens, différente …
Mettre un titre où le mot ville se retrouve en écho signifie pour moi, que dans l’idée de l’écrivain, il veut insister sur le fait qu’il y a bien deux entités, deux « villes » dans une, donc deux vies, deux fonctionnements, deux « mondes » que beaucoup de choses séparent …

«


Cassiopée, un auteur ne choisit pas obligatoirement le titre de son roman. Il peut être choisi par l'éditeur, pour des fins commerciales, plus attirant que celui proposait initialement par son auteur.

J'ai lu également ce livre, je rejoindrais certains avis, une lenteur au début du livre. J'attribue ce livre à une chronique sociale, L’auteur détourne un tragique fait divers pour se pencher sur ses conséquences sur la vie d’une banlieue de New York, sur les rapports entre les différents peuples de cette communauté. Le tout sans réel parti pris.

D’un coté, la communauté blanche à l’abri dans sa cité, de l’autre, un ghetto noir. Au milieu, un parc, ligne de séparation entre les deux clans, une limite infranchissable qui sera bafouée et piétinée. Au loin, Manhattan et la richesse qui semblent narguer la cité.

la description de ces deux peuples "noirs et blancs " s'affrontent dans la violence.

N'est-ce pas encore d'actualité ?
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Message par Invité Ven 13 Aoû 2010 - 14:03

n'oubliez pas de voter Wink

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Message par Astazie Ven 13 Aoû 2010 - 14:04

C'est fait !!
Smile
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Message par Cassiopée Ven 13 Aoû 2010 - 14:23

Astazie a écrit:

Cassiopée, un auteur ne choisit pas obligatoirement le titre de son roman. Il peut être choisi par l'éditeur, pour des fins commerciales, plus attirant que celui proposait initialement par son auteur.


Oui, le titre n'appartient pas toujours à l'auteur.
Un point commun apparaît dans nos critiques: la lenteur et aussi le fait que l'enquête n'est qu'un prétexte...
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Message par Invité Ven 13 Aoû 2010 - 14:25

C'


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Message par Invité Ven 13 Aoû 2010 - 14:32

Je suis d'accord pour préciser que, contrairement à ce que dit la 4è de couv. et comme le dit bien Mounain, je n'ai pas trouvé que Jesse passait pour une opportuniste qui cherchait à booster sa carrière en couvrant ce sujet de fait divers (l'enlèvement de l'enfant de Brenda). Je trouvais plutôt qu'elle semblait simplement essayer de trouver qqch d'intéressant à écrire et qu'il n'y avait pas grand chose "en ce moment".
Je l'ai aussi trouvée très attachante, et les questions qu'elle se pose sur le métier de journaliste qu'elle adore tout en ayant conscience de son côté voyeur, m'ont vraiment beaucoup intéressée et fait réfléchir.

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Message par Invité Ven 13 Aoû 2010 - 22:10

personnellement je n'ai pas terminé ce livre.
je n'ai pas pu accrocher aux personnages, pas de rebondissement.
j'ai vu que cet auteur a écrit d'autres livres et je pense que je le retenterai pour me forger une autre opinion.

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Message par Invité Mar 17 Aoû 2010 - 16:10

Ouille!
Je vais me faire honte à moi-même, même si après je suis obligée "de me montrer du doigt"!...

Je n'ai pas du tout accroché!
Pourtant, j'avais voté pour ce livre, et j'avais hâte de m'y mettre. La quatrième de couverture était pour moi alléchante.
Je l'ai commencé avec gourmandise...

Mais : Ô déception...
J'ai attendu que ça démarre... et attendu... et attendu...
Rien!
Je ne dis pas que je ne lisais pas avec intérêt : j'ai appris à connaître "Big daddy", Brenda, Jess...
Ces trois personnages sont les plus marquants.
-Je me suis tout de suite attachée à Lorenzo (Big Daddy); un "nounours "bon bougre" qui a l'habitude de travailler dans ce milieu pauvre et sordide... et qui, finalement aime ses compatriotes, tous plus proches de la "pathologie sociale" les uns que les autres.
-J'ai accroché facilement avec Jess, une femme qui sait ce qu'elle veut et qui a appris très tôt à savoir faire ce qu'il faut pour "s'en sortir" et se faire respecter.
- Plus difficile avec Brenda : faible, paumée... sa personnalité a été "bouffée" par cette vie sordide...

Ce qui ressort de cette écriture, c'est cette immense blessure qui reste et restera toujours aux USA; cette blessure encore ouverte aujourd'hui : le racisme.
Les gens de races différentes sont ici mélangés, et bien qu'ils essaient de vivre ainsi (parce qu'ils y sont obligés), il n'est question que de ça : les différences raciales.
Pourtant, blancs, noirs, porto-ricains ou autres, sont finalement tous de la même race dans ce quartier : de la race des "laissés pour compte", des pauvres,...
Leur race commune c'est leur quartier.

Richard Price a ce mérite de connaître son sujet...
...mais il le connaît peut-être trop, parce que je n'ai jamais vu autant de longueurs!...
Je n'en pouvais plus de me demander quand est-ce qu'il allait enfin rentrer dans le vif du sujet!
Et l'enquête alors?! Elle menait où?!!!

Combien de fois ai-je dû aller en arrière pour relire des passages en me demandant : "Mais pourquoi il parle de ça?! Est-ce que j'aurais raté quelque chose?..."
Pour moi, régulièrement ça n'était pas clair.
Je me suis rendu compte que finalement, c'était parce qu'il y avait plein de passages "inutiles pour l'intrigue" (quelle intrigue?...).
Je me suis alors imaginé Richard Price en train d'écrire : je crois que c'est quelqu'un qui aime tellement ça (et on peut le comprendre), qu'il noircit des pages et des pages... durant des heures... sans vraiment quitter son sujet, mais en ayant besoin de mettre tout ce qui lui passe par la tête, en rapport avec le sujet... tant pis si on s'éloigne de l'hitoire centrale.
Attention : je ne mets absolument pas en doute le talent d'écrivain de Price, car il sait être précis, il aime donner des détails (même si c'est trop à mon goût), on sent qu'il prend plaisir à "disserter" sur son sujet...
Mais en me lançant dans l'aventure, je ne croyais pas lire une thèse sociologique, j'espérais lire un polar!

Cette lecture a été pour moi une souffrance, car j'ai dû passer mon temps à me forcer à lire. Je n'aurais pas insisté si je ne m'étais pas lancée dans la lecture commune.
Ce que j'ai fait, c'est finalement me mettre à "lire en diagonale". Je n'avais jamais fait ça et ne savais même pas que j'en étais capable : un livre, ou bien je le savoure, ou bien je ne le lis pas.
Mais je m'étais engagée, alors...

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Message par Invité Mar 17 Aoû 2010 - 21:13

Dans l'ensemble je suis d'accord avec ce qui a été dis précédemment, j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. seule une centaine de pages ont été intéressantes (au dénouement) mais le début est tellement long et sans grand intérêt que l'oeuvre perd tout son charme. J'ai également lu les dernières pages en diagonales vraiment pour pouvoir le finir mais je ne retenterai pas l'expérience avec cet auteur. L'histoire est bien et cela aurait été un véritable plaisir si il avait été plus concis.
quand aux personnages tout le monde parle de big daddy de brenda et de jess mais les amis de kent ont une grande place et j'ai apprécié leur intervention (et le coté psychologique qu'ils apportent) même si là aussi elle aurait pu être plus brève.

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Message par Invité Ven 20 Aoû 2010 - 12:51

Ville noire ville blanche a été pour moi une découverte de l'auteur mais aussi de la ville de New York.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Il a été très prenant.
A travers l'hstoire de Brenda, il traite d'un sujet assez sensible : le racisme. En effet l'auteur nous fait découvrir la haine qu'entretiennent deux quartiers distincts que l'on peut, d'où le titre, séparer en "ville noire" et "ville blanche".
Je pense que l'histoire est secondaire dans les intentions de l'auteur c'est pour ça peut-être que beaucoup ont été déçus par rapport à l'intrigue. L'auteur a voulu dénoncer un état de faits à New York mais en l'introduisant dans un roman. Pour moi c'est plutôt un roman historique que policier. Je me trompe peut-être?
L'intrigue policière servirait selon moi plus à introduire la haine des deux quartiers, afin de dénoncer les dégats que peut causer la ségrégation ainsi que le racisme. L'auteur dénonce aussi le rôle des journalistes, leur soif de faire la "une" des journaux. Quant à Jesse, je trouve qu'elle apparaît avide au départ mais émue par Brenda son avidité laisse place à ses émotions en tant que femme et non plus en tant que journaliste.

Pour l'intrigue je l'ai trouvée très prenante. J'avais l'impression de me "balader" dans les rues de New York. J 'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. Je me sentais proche des personnages. Autant j'ai éprouvé de la sympathie pour le personnage de Lorenzo autant j'ai éprouvé de l'adversion pour Brenda.
L'auteur a su m'attirer dans son histoire en me faisant participer au jugement face aux attitudes des différents personnages.

Je reconnais que le roman est assez long. Pour moi, des chapitres notamment ceux concernant le métier des journalistes n'avaient pas lieu d'être. Ces chapitres rendaient le roman plus longs et j'ai eu souvent envie de les passer pour suivre le reste de l'intrigue et connaître plus vite le dénouement.


Dernière édition par encre de lune le Mar 31 Aoû 2010 - 1:00, édité 1 fois

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Message par Invité Ven 20 Aoû 2010 - 13:57

Je vois que, comme moi, nombre de lecteurs communs (ça se dit ?) n'ont pas été emballés par cette lecture C'est comme ça.
Beaucoup de longueurs, un dénouement binaire qui agace plus qu'il tient en haleine (la vilaine blanche qui a menti, ou le vilain noir qui l'a agressée ?...) , le tout dans une ambiance plombée de méfiance réciproque entre communautés noire et blanche.

Ceci dit, une découverte reste un découverte, et si tous les livres que l'on lit nous plaisaient, ce serait d'un triste... Donc je remercie Thot et le forum pour m'avoir donné l'occasion de découvrir cette (longue) œuvre, vers laquelle je ne serais pas allée spontanément Smile.

En ce qui me concerne, je pense que mon désintérêt est dû au fait que ce livre n’est pas franchement récent. En effet, son propos est surtout de mettre en lumière l’antagonisme entre ville noire (enclavée, décrépite, où le taux de chômage crève le plafond) et ville blanche (proprette, pimpante, privilégiée dans tous les sens du terme) à la périphérie de New York. Or, cet antagonisme, cela fait des lustres qu’on nous en rebat les oreilles et les yeux dans tous les média. Du coup, je n’ai pas été séduite par l’évocation constante du fossé qui sépare ces deux communautés, pas plus que par les descriptions répétitives de la décrépitude rampante des quartiers, ou des ravages de l’ignorance.

Attention, je ne suis pas du genre autruche, je ne nie pas que ces travers existent et qu’il faut les dénoncer. Mais je n’ai pas été touchée par la description que l’auteur en fait. Faute à l’overdose médiatique ? Au choix délibéré de décrire l’action au travers de personnages neutres : une journaliste et un flic qui, par définition, ne sont pas là pour exprimer leur avis mais pour constater ou éviter les débordements ?

Je n’ai pas été davantage touchée ou choquée par cette mère qui, après avoir côtoyé les membres de la communauté noire de Dempsy, les jette en pâture aux forces de police, plus par instinct que par vice, pour couvrir ses traces de la façon la plus efficace et crédible possible. J’ai suivi ses pas mais je n’ai pas ressenti sa douleur, sa peur, sa duplicité.

Les seuls personnages qui m’ont un peu fait réagir sont Jesse (empêtrée dans son déguisement de vautour et son histoire familiale compliquée) et Karen (qui passe sans arrêt de la garce à la sainte, sans que l’on sache jamais ce qui relève de sa personnalité profonde). Celles-là ont des sentiments, celles-là m’ont donné envie de les suivre, de mieux les connaître, de m’intéresser à leur sort. Pour les autres, ils sont entrés et sortis de mon esprit sans y laisser plus de traces que ça...

C’est dommage, le sujet me plaisait : riche, ambitieux, brûlant. Il pouvait donner lieu à toutes sortes de doutes, de questions, de révoltes. Je m’attendais à sortir de cette lecture assommée. Comme pour la scène finale de la marche, le coup n’est pas venu. Ça arrive.
Ma note : 5/10

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Message par Invité Sam 21 Aoû 2010 - 23:08

Il y a très longtemps, j'ai découvert cet auteur en lisant "Clockers". Je me souviens avoir été prise par l'histoire et ne plus avoir pu lâcher le livre.
Je n'ai pas été déçue par "Ville noire ville blanche". J'ai aimé autant la façon d'écrire de l'auteur que sa façon d'organiser les événements.
Les personnages ne sont jamais caricaturaux, il est très juste dans leur description. Au fil des pages on sent monter une certaine inquiétude, tout au long du livre on a une impression de bombe à retardement.
Contrairement à la plupart je ne l'ai pas trouvé long, je pense que je l'ai lu à un moment où j'étais particulièrement disponible.

Un coup de coeur.

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Message par petitepom Dim 22 Aoû 2010 - 9:39

je viens de le lire, ma critique est prête mais pas encore publier sur mon blog, c'est le premier livre que je lis de cet auteur et voila ce que j'en pense :
Dès les premières pages, j’ai pensé au livre de Dennis Lehanne : « Mystic River », on y retrouve la même ambiance très bien décrite ; au delà de l’histoire, on visite un quartier américain sensible.

Il y a beaucoup de dialogues, ce qui favorise la lectureet permet d’aborder un sujet difficile.. Brenda arrive aux urgences les mains en sang, elle a l’air traumatisée, peu à peu elle va avouer le vol de sa voiture et la présence de son fils dans le véhicule. L’inspecteur Lorenzo prends l’affaire en charge, mais le malaise s’installe, l’attitude de Brenda est bizarre, elle devient très vite suspecte.
Le fait qu’elle soit blanche dans un quartier noir va faire monter la pression autour de cette affaire, ce quartier sensible va vite s’échauffer, Lorenzo doit canaliser le quartier tout en faisant au mieux son métier : retrouver le petit.

Les descriptions et l’écriture de ce roman sont si bien faites que le lecteur est là dans ce quartier, il vit tous les évènements, c’est très prenant, on sent la chaleur nous étouffer, le quartier qui s’enflamme, et la perte de contrôle de Brenda.

Derrière un thriller, se peaufine un drame, chaque dialogue renvoie à un problème sociale dans une Amérique qui a sa part de délaissé et démuni. J’ai beaucoup aimé ce roman, très riche.
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Message par Invité Mar 24 Aoû 2010 - 12:07

Dans une ambiance glauque et lourde à souhaits, chacun essaie de se débattre dans sa vie quotidienne vide de sens.
Chacun est né dans ce trou à rats. Le ghetto pour les uns et des bicoques façon après guerre de sécession pour les autres, les plus nantis, les blancs.
Le mot d'ordre est de fermer son clapet, même si pépé, mémé ont été froidement abattus et que tout le monde connait le salaud qui a fait ça.
Ce qui compte c'est de bouger, la dope y a pas mieux, le jaja c'est pas mal non plus, je deale, tu deales, il deale, ça passe le temps et quand on plane on ne voit pas ou moins la pourriture qu'il y a en bas.
Bien sûr Price aurait pu commencer en faisant sonner les trompettes de Jericho, hurler les sirènes de pompiers, faire cavaler tout le monde dans tous les sens, stop ! Il a choisit la difficulté, sentez moi ça les gars, ça pue pas , hein ? T'as vu tous les mecs qu'attendent aux urgences et le toubib qui t'explique que son diplôme il ne vaut pas tripette, ici, lui il ne vient pas du New Jersey mais de Jakarta ou d'ailleurs où c'est encore plus la dèche.
Et on monte d'un cran, paf, une mère de famille, les mains en compote, agressée par un black, ça va faire mousser la mayonnaise, tu penses, faut regarder ailleurs c'est plus noble.
La cavalerie arrive, les cow-boys blancos (c'est rare un cow-boy black !), des mandats de perquise plein les poches, alors allons y gaiement, un coup d'épaule dans la porte c'est plus pratique que de frapper avant d'entrer, pas besoin de s'essuyer les pieds sur le paillasson !
Un ton au-dessus encore, vas-y Richard, on te suit ! On boucle le ghetto déjà bouclé, c'est nouveau du jamais vu, on vient de l'inventer. Mais, attendez, faut pas se méprendre, on est dans notre droit.
Le vide j'vous dis, le vide, rien, scènes banales de la haine ordinaire, alors pourquoi se presser et puis tout le reste, c'est ça: (abrège Bernard, c'est pas ton rôle de récrire le bouquin)
La Brenda qui se referme dans son monde avec les chansonnettes de Ike et Tina Turner et d'autres. Comme si ce qui lui arrive lui passe au-dessus de la perruque. Ce qui est faux ? Peut-être, joli masque !
La journaliste qui attend le Pulitzer, assise sur son derrière, dictant les situations plutôt que de les écrire elle-même, paumée, le frangin qui l'étouffe, le flic qui la rabroue, Brenda qui la snobe, la joie, quoi !
Lorenzo, Saint Lorenzo, ancien poivrot, madame est partie vingt-cinq fois, deux fils diamétralement opposés, qui n'en peu plus de fatigue, dodo chez maman. Son chef, le chef de son chef, le maire, le proc, que des empêcheurs de tourner en rond, café à la main, cigare au bec, bref des têtes pensantes pendant que l'autre est dans la rue à se coltiner la fange quotidienne. Il y a de quoi se faire une balle à la roulette russe. Trop simple. Qui s'occuperait des gamins dans la cité ?
Les pasteurs qui pasteurisent : on se laissera pas faire ! Cause toujours mon lapin !
Le comité de boy-scouts en jupon, qui a de l'expérience, champion du coucou fais moi peur. Elles gagneront le mickey du manège ces braves dames, chapeau !
L'intrigue : un fait divers de journal, du sang à la une et la page de couverture pendant trois jours, ensuite ça rentre dans les pages intérieures pour finir en entrefilet en dernière page. C'est tout, fermez le ban.
Comment pouvait-il y avoir une autre fin, un autre dénouement, non, sinon paf, le pétard du 4 juillet en pleine figure.

Price a concocté, à mon avis, un livre magnifique, d'une puissance rare et dont la lenteur du début contribue au malaise prenant au fur et mesure de l'avancée dans l'histoire. Il a écrit avec ses tripes, malmené qu'il devait être, mal assis. Ses dialogues sont percutants comme un uppercut au visage, un marteau piqueur de trottoir, on vibre, je vibre. Merci à lui pour cet excellent moment de lecture.

Un grand livre, un coup de coeur
5/5
B




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