[Beinstingel, Thierry] Retour aux mots sauvages
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Votre avis sur Retour aux mots sauvages :
[Beinstingel, Thierry] Retour aux mots sauvages
Retour aux mots sauvages / Thierry Beinstingel
Ed. Fayard, 300 p.
Résumé (amazon) : Notre personnage principal est un téléopérateur parmi tant d'autres, dans une entreprise comme il y en a de plus en plus. Vous ne verrez jamais son visage. Vous ne connaîtrez même pas son prénom puisque l'entreprise qui l'emploie lui en a donné un autre. Il est celui qui finit par vous répondre une fois que vous avez appuyé successivement sur la touche étoile, trois, six, dièse puis de nouveau étoile. 'Éric à votre service . 'Éric ? Inutile de vous en souvenir. Lors de votre prochain appel, vous tomberez sur quelqu'un d'autre. John, George, Paul ou Ringo. Peu importe. En revanche, vous aurez droit aux mêmes réponses. Elles apparaissent au téléopérateur sur un écran d'ordinateur, classées par thèmes. Mais alors qu'une série de suicides dans l'entreprise rappelle douloureusement que les employés ne sont pas des machines, Eric décide un jour de transgresser les consignes : il rappelle un client de sa propre initiative...
Mon avis : « Retour aux mots sauvages » est un roman sur le monde de l’entreprise et plus précisément sur les plateformes de téléopérateurs. Le protagoniste, le « nouveau » ou encore « Eric », prénom qu’il s’est choisi selon les conventions de l’entreprise, est un senior qui a été plus ou moins contraint d’effectuer une reconversion professionnelle. De travailleur manuel, le voilà projeté téléopérateur ! Il découvre alors le discours préparé qu’il doit répéter jour après jour aux clients, les objectifs marketing à atteindre, la déshumanisation qu’on leur impose (comme le changement de prénom), etc… Alors qu’une vague de suicides arrive dans l’entreprise, « Eric », malgré l’interdiction formelle, décide de rappeler un client.
Le style de ce roman est facile à lire, très efficace, rapide avec des phrases courtes et percutantes. C’est si réaliste que le lecteur a l’impression d’accompagner « Eric » dans son quotidien. Très touchant. Un coup de coeur !
Ed. Fayard, 300 p.
Résumé (amazon) : Notre personnage principal est un téléopérateur parmi tant d'autres, dans une entreprise comme il y en a de plus en plus. Vous ne verrez jamais son visage. Vous ne connaîtrez même pas son prénom puisque l'entreprise qui l'emploie lui en a donné un autre. Il est celui qui finit par vous répondre une fois que vous avez appuyé successivement sur la touche étoile, trois, six, dièse puis de nouveau étoile. 'Éric à votre service . 'Éric ? Inutile de vous en souvenir. Lors de votre prochain appel, vous tomberez sur quelqu'un d'autre. John, George, Paul ou Ringo. Peu importe. En revanche, vous aurez droit aux mêmes réponses. Elles apparaissent au téléopérateur sur un écran d'ordinateur, classées par thèmes. Mais alors qu'une série de suicides dans l'entreprise rappelle douloureusement que les employés ne sont pas des machines, Eric décide un jour de transgresser les consignes : il rappelle un client de sa propre initiative...
Mon avis : « Retour aux mots sauvages » est un roman sur le monde de l’entreprise et plus précisément sur les plateformes de téléopérateurs. Le protagoniste, le « nouveau » ou encore « Eric », prénom qu’il s’est choisi selon les conventions de l’entreprise, est un senior qui a été plus ou moins contraint d’effectuer une reconversion professionnelle. De travailleur manuel, le voilà projeté téléopérateur ! Il découvre alors le discours préparé qu’il doit répéter jour après jour aux clients, les objectifs marketing à atteindre, la déshumanisation qu’on leur impose (comme le changement de prénom), etc… Alors qu’une vague de suicides arrive dans l’entreprise, « Eric », malgré l’interdiction formelle, décide de rappeler un client.
Le style de ce roman est facile à lire, très efficace, rapide avec des phrases courtes et percutantes. C’est si réaliste que le lecteur a l’impression d’accompagner « Eric » dans son quotidien. Très touchant. Un coup de coeur !
yaki- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 1611
Age : 47
Localisation : Yvelines
Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Beinstingel, Thierry] Retour aux mots sauvages
j'ai lu un livre similaire édité chez France Loisir, il y a quelques années où un client rappelait une opératrice sans arrêt parce qu'il était amoureux de sa voix... là aussi, l'opératrice finit par transgresser...
en tout cas, c'est un vrai questionnement, nous sommes de plus en plus confronter à des "N°" au bout des lignes qui ne sont pas bien souvent en France; la communication est déshumanisée... c'est un vaste sujet...
merci Yaki, je pense que j'y jetterai un œil
en tout cas, c'est un vrai questionnement, nous sommes de plus en plus confronter à des "N°" au bout des lignes qui ne sont pas bien souvent en France; la communication est déshumanisée... c'est un vaste sujet...
merci Yaki, je pense que j'y jetterai un œil
Pinky- Grand sage du forum
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Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Beinstingel, Thierry] Retour aux mots sauvages
Je viens de le finir, un peu déçu par rapport à ce que j'attendais d'un tel sujet. C'est un livre agréable et qui se lit très rapidement, phrases et paragraphe courts, le travail répétitif du téléopérateur est bien rendu. Par contre je trouve que le sujet de fond est effleuré, les suicides dans ce milieu n'étant quasiment pas, sinon expliqués, du moins analysés ou mis en scène avec un petit peu plus d'implication de la part de l'auteur. Il y a de ci de là quelques réflexions sur notre société pas inintéressantes mais qui ne dépassent pas le niveau d'une discussion entre amis au cours d'un repas. En conclusion j'espérais vraiment un autre niveau d'analyse du monde du travail et de la société dans ce roman de la part d'un auteur censé bien connaitre le milieu des téléopérateurs et telecom.
Invité- Invité
Re: [Beinstingel, Thierry] Retour aux mots sauvages
Intéressant mais un peu déçue quand même ...
En effet, ce livre nous fait découvrir "l'autre coté du miroir" : la vie quotidienne de ces inconnus qui nous répondent lorsque l'on cherche à joindre une grande société. Ces voix, dont on ne retient pas le prénom, que l'on a parfois envie de "bousculer" parce que leur réponse ne nous convient pas ...
Au travers de chapitres très courts, avec les mêmes phrases souvent répétées comme les messages d'attente vocaux, on ressent très bien l'atmosphère de ces centres d'appel et la difficulté pour ces femmes et ces hommes qui nous répondent à ne pas devenir "des machines parlantes".
J'ai trouvé cette "facette" du livre intéressante même si je trouve que les collègues d'Eric sont assez fades.
De plus, je suis déçue car je m'attendais à une analyse plus poussée, et peut être plus dérangeante, sur les causes des suicides qui touchent l'entreprise.
Ces suicides interviennent comme des évènements extérieurs à l'histoire sans vraiment la perturber, les réactions des employés du plateau de téléphonie sont presque inexistantes.
T. Beinstingel, en écrivant ce livre, ne nous aide pas à mieux comprendre, de l'intérieur, les causes de tels actes dramatiques : c'est dommage !
En effet, ce livre nous fait découvrir "l'autre coté du miroir" : la vie quotidienne de ces inconnus qui nous répondent lorsque l'on cherche à joindre une grande société. Ces voix, dont on ne retient pas le prénom, que l'on a parfois envie de "bousculer" parce que leur réponse ne nous convient pas ...
Au travers de chapitres très courts, avec les mêmes phrases souvent répétées comme les messages d'attente vocaux, on ressent très bien l'atmosphère de ces centres d'appel et la difficulté pour ces femmes et ces hommes qui nous répondent à ne pas devenir "des machines parlantes".
J'ai trouvé cette "facette" du livre intéressante même si je trouve que les collègues d'Eric sont assez fades.
De plus, je suis déçue car je m'attendais à une analyse plus poussée, et peut être plus dérangeante, sur les causes des suicides qui touchent l'entreprise.
Ces suicides interviennent comme des évènements extérieurs à l'histoire sans vraiment la perturber, les réactions des employés du plateau de téléphonie sont presque inexistantes.
T. Beinstingel, en écrivant ce livre, ne nous aide pas à mieux comprendre, de l'intérieur, les causes de tels actes dramatiques : c'est dommage !
Invité- Invité
[Teinstingel Thierry] retour aux mots sauvages
RETOUR AUX MOTS SAUVAGES
Roman
240 pages édité au livre de poche en août 2012
Résumé
Il a 50 ans et vient d’être licencié. Electricien, il a retrouvé du travail dans un groupe de télécommunications. Devenu téléopérateur, il s’appelle désormais Eric : un sans-visage, un anonyme, une voix... Jusqu’au jour où des suicides rappellent que l’homme n’est pas une machine. Alors, peu à peu, Eric s’évade : la course à pied, l’écriture… Enfin, il décide de transgresser les consignes et rappelle, de sa propre initiative, un client…
Regard clinique, précision méthodique, utilisation, contre toute attente, d’un humour dévastateur, le livre est un formidable révélateur de la violence du monde du travail contemporain. Michel Abescat, Télérama.
Un roman saisissant, impressionnant, acéré, percutant, mélancolique, sans révolte sur l’individu dissous dans le collectif anonyme, interchangeable, qui, peu à peu, perd pied. Sans bruit. Jean-Claude Raspiengeas, La Croix.
Mon ressenti
Un livre qui à mon sens est froid, je m’explique. Un homme est embauché comme télépopérateur (vous savez bien ceux qui ont remplacé les représentants en tout genre et qui vous propose par téléphone de nombreuses combines plus intéressantes les unes que les autres…). L’auteur montre bien l’enfer de ce boulot, l’envers du décor, que l’homme ou la femme ne sont plus que des numéros placés là pour prendre toute l’agressivité du client à l’autre bout du fil… OK, cela j’en ai bien conscience et le déplore au plus haut point…
Mais au travers de cette grosse entreprise qui détruit des salariés, je n’ai pas plus éprouvé d’empathie pour les personnages car même eux sont pratiquement décrit comme sans profondeur, ils sont eux-mêmes dans leur vie ainsi… Cela renforce l’idée du monde du travail qui écrase inéluctablement de la main d’œuvre à qui on ne demande plus de réfléchir !
Autre côté qui penche du côté négatif : le monde du travail, ses codes et ses lois, est le crédo de l’auteur. Ayant lu un autre livre de cet auteur, j’ai l’impression d’avoir lu le même…
A vous de voir
Roman
240 pages édité au livre de poche en août 2012
Résumé
Il a 50 ans et vient d’être licencié. Electricien, il a retrouvé du travail dans un groupe de télécommunications. Devenu téléopérateur, il s’appelle désormais Eric : un sans-visage, un anonyme, une voix... Jusqu’au jour où des suicides rappellent que l’homme n’est pas une machine. Alors, peu à peu, Eric s’évade : la course à pied, l’écriture… Enfin, il décide de transgresser les consignes et rappelle, de sa propre initiative, un client…
Regard clinique, précision méthodique, utilisation, contre toute attente, d’un humour dévastateur, le livre est un formidable révélateur de la violence du monde du travail contemporain. Michel Abescat, Télérama.
Un roman saisissant, impressionnant, acéré, percutant, mélancolique, sans révolte sur l’individu dissous dans le collectif anonyme, interchangeable, qui, peu à peu, perd pied. Sans bruit. Jean-Claude Raspiengeas, La Croix.
Mon ressenti
Un livre qui à mon sens est froid, je m’explique. Un homme est embauché comme télépopérateur (vous savez bien ceux qui ont remplacé les représentants en tout genre et qui vous propose par téléphone de nombreuses combines plus intéressantes les unes que les autres…). L’auteur montre bien l’enfer de ce boulot, l’envers du décor, que l’homme ou la femme ne sont plus que des numéros placés là pour prendre toute l’agressivité du client à l’autre bout du fil… OK, cela j’en ai bien conscience et le déplore au plus haut point…
Mais au travers de cette grosse entreprise qui détruit des salariés, je n’ai pas plus éprouvé d’empathie pour les personnages car même eux sont pratiquement décrit comme sans profondeur, ils sont eux-mêmes dans leur vie ainsi… Cela renforce l’idée du monde du travail qui écrase inéluctablement de la main d’œuvre à qui on ne demande plus de réfléchir !
Autre côté qui penche du côté négatif : le monde du travail, ses codes et ses lois, est le crédo de l’auteur. Ayant lu un autre livre de cet auteur, j’ai l’impression d’avoir lu le même…
A vous de voir
Pinky- Grand sage du forum
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Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Beinstingel, Thierry] Retour aux mots sauvages
Merci Pinky pour ta critique ce ne sera pas pour moi
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24168
Age : 55
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Beinstingel, Thierry] Retour aux mots sauvages
Sujets fusionnés : merci de revoter, Pinky
Invité- Invité
Re: [Beinstingel, Thierry] Retour aux mots sauvages
merci Alexielle, je n'ai pas du faire la touche recherche ce matin, je revote donc
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
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