[Wilkie Collins, William] Seule contre la loi
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[Wilkie Collins, William] Seule contre la loi
Édition Phébus (432p)
Résumé :
Au lendemain de ses noces avec Eustace Woodville, Valeria découvre qu'elle a épousé un homme riche en mystère. Tout d'abord, son vrai nom est Macallan. Cette révélation pique la curiosité de la jeune mariée... qui n'est pas au bout de ses surprises. Il s'avère que le nom de Macallan est entaché de scandales, l'homme ayant été soupçonné d'avoir assassiné sa première épouse. Les poursuites abandonnées faute de preuves, Eustace a tenté de se faire oublier. Convaincue de l'innocence de son mari, l'impétueuse Valeria décide de mener l'enquête. Contre l'avis de tous, et bientôt en opposition violente avec son entourage, elle va s'employer, dans une angoissante solitude, à lever l'un après l'autre les masques supposés protéger la bonne société victorienne. Soucieuse de dissimuler ses propres turpitudes - meurtre, chantage, extorsion -, cette dernière semble avoir fait main basse sur la Loi. Thriller labyrinthique, âpre réflexion sur les faux-semblants, vibrant portrait d'une héroïne libre et intraitable, Seule contre la loi passe pour le premier roman policier dont le détective est une femme. A la lecture de cet opus, on comprend l'admiration sans borne que Borges et Hitchcock vouèrent au maître W. W. Collins (1824-1889), ami et rival de Dickens en son temps.
Ce que j’en ai pensé :
Wilkie Collins, un classique dont j’ai entendu parler à travers différents blogs, me faisaient envie depuis longtemps. Ma médiathèque étant plutôt bien fournie en titres de cet auteur, je me suis lancée.
Premières impressions, pour un roman d’époque, le récit ne fait pas preuve de lourdeurs, comme c’est agréable ! L’enquête est intéressante, rondement menée et se suit avec plaisir. La galerie des personnages est diverse et plaisante, l’héroïne obstinée et intelligente. On se retrouve vite scotché au récit.
Là où j’ai été moins charmé, c’est par les serments d’amour éternel délivré au bout de deux semaines de rencontres…Oui, je sais, c’est propre au récit d’époque me direz-vous, mais franchement j’ai trouvé l’histoire d’amour inintéressante, au pire agaçante…J’ai également parfois été un peu gênée par les propos légèrement misogynes tenus par l’auteur (je ne suis pas la seule dans ce cas !) et malgré ce qu’annonce la quatrième de couverture, l’enquête est loin d’égaler un Holmes tout de même ! Une bonne lecture cependant, malgré ces petits défauts, mais à n’en pas douter sûrement pas le meilleur Wilkie Collins (j’espère). Je réserve mon opinion pour une autre lecture de cet auteur.
Les + :
- fluidité pour l’époque
- pas de fioritures dans le récit
- galerie de personnages originaux
- enquête tient en haleine
Les - :
- propos misogynes (qui croirait à des propos féminins ?)
- un peu longuet à se mettre en place
- l’histoire d’amour (je te vois, je t’aime, marrions nous, c’est pour la vie, youpi !)
Ma note : 3/5
Résumé :
Au lendemain de ses noces avec Eustace Woodville, Valeria découvre qu'elle a épousé un homme riche en mystère. Tout d'abord, son vrai nom est Macallan. Cette révélation pique la curiosité de la jeune mariée... qui n'est pas au bout de ses surprises. Il s'avère que le nom de Macallan est entaché de scandales, l'homme ayant été soupçonné d'avoir assassiné sa première épouse. Les poursuites abandonnées faute de preuves, Eustace a tenté de se faire oublier. Convaincue de l'innocence de son mari, l'impétueuse Valeria décide de mener l'enquête. Contre l'avis de tous, et bientôt en opposition violente avec son entourage, elle va s'employer, dans une angoissante solitude, à lever l'un après l'autre les masques supposés protéger la bonne société victorienne. Soucieuse de dissimuler ses propres turpitudes - meurtre, chantage, extorsion -, cette dernière semble avoir fait main basse sur la Loi. Thriller labyrinthique, âpre réflexion sur les faux-semblants, vibrant portrait d'une héroïne libre et intraitable, Seule contre la loi passe pour le premier roman policier dont le détective est une femme. A la lecture de cet opus, on comprend l'admiration sans borne que Borges et Hitchcock vouèrent au maître W. W. Collins (1824-1889), ami et rival de Dickens en son temps.
Ce que j’en ai pensé :
Wilkie Collins, un classique dont j’ai entendu parler à travers différents blogs, me faisaient envie depuis longtemps. Ma médiathèque étant plutôt bien fournie en titres de cet auteur, je me suis lancée.
Premières impressions, pour un roman d’époque, le récit ne fait pas preuve de lourdeurs, comme c’est agréable ! L’enquête est intéressante, rondement menée et se suit avec plaisir. La galerie des personnages est diverse et plaisante, l’héroïne obstinée et intelligente. On se retrouve vite scotché au récit.
Là où j’ai été moins charmé, c’est par les serments d’amour éternel délivré au bout de deux semaines de rencontres…Oui, je sais, c’est propre au récit d’époque me direz-vous, mais franchement j’ai trouvé l’histoire d’amour inintéressante, au pire agaçante…J’ai également parfois été un peu gênée par les propos légèrement misogynes tenus par l’auteur (je ne suis pas la seule dans ce cas !) et malgré ce qu’annonce la quatrième de couverture, l’enquête est loin d’égaler un Holmes tout de même ! Une bonne lecture cependant, malgré ces petits défauts, mais à n’en pas douter sûrement pas le meilleur Wilkie Collins (j’espère). Je réserve mon opinion pour une autre lecture de cet auteur.
Les + :
- fluidité pour l’époque
- pas de fioritures dans le récit
- galerie de personnages originaux
- enquête tient en haleine
Les - :
- propos misogynes (qui croirait à des propos féminins ?)
- un peu longuet à se mettre en place
- l’histoire d’amour (je te vois, je t’aime, marrions nous, c’est pour la vie, youpi !)
Ma note : 3/5
Dernière édition par Thot le Sam 13 Nov 2010 - 17:23, édité 1 fois (Raison : ajout sondage !!!)
Invité- Invité
Re: [Wilkie Collins, William] Seule contre la loi
Ce roman existe aussi sous le titre La piste du crime. Voici mon avis :
Il est des livres qui vieillissent moins bien que d’autres. La piste du crime est de ceux-là.
Le roman, que j’ai lu en ebook sur la liseuse, est racontée par une narratrice. Soit. Mais elle n’est pas une héroïne de Jane Austen, non. Elle est toute engoncée dans ce qu’elle peut et ne peut pas faire en tant que femme et affligée du plus vieux défaut féminin : la curiosité.
Elle était pourtant heureuse, en se mariant. Dès les premières pages, le lecteur sait pourtant qu’un événement est survenu qui a gâché son bonheur, puisque l’écriture est rétrospective. Il faut cependant le quart du roman, des atermoiements, des coïncidences un peu tirées par les cheveux pour que l’on découvre le « secret » de son mari, en même temps que Valeria. Rien ne serait sans doute arrivé si celle-ci n’était orpheline : des parents auraient demandé plus de renseignements sur leur futur beau-fils, et ne se seraient pas contentés de si peu. Rien ne serait arrivé non plus s’il avait eu confiance en sa femme. Celle-ci ayant découvert son secret, il la quitte, ne supportant plus de vivre avec elle. Vous avez dit « lâcheté » ? Non, délicatesse d’esprit ! Pour lui prouver son amour et sa bonne foi, Valeria va donc tout tenter pour innocenter son mari – mieux qu’un tribunal n’a su le faire trois ans plus tôt.
Ne croyez pas que le rythme s’accélère, Valeria passe son temps à présenter ses excuses pour sa témérité, à exprimer sa honte face à ce qu’elle a fait, à subir (et à suivre) les conseils des autres – je dois cependant dire que certains sont fort judicieux. Et les cent pages suivantes restent tout aussi statiques. Valeria lit, Valeria rencontre un ami de son mari, un personnage dont la difformité physique induit nécessairement (autre temps, autre idée) une déformation morale, une folie, dirait-on, bref, un être peu fréquentable, entouré de personnes à qui le qualificatif « d’humains » est à peine concédé.
Oui, il y aura quelques rebondissements, et si l’enquête nous mènera de l’Écosse à New York, l’héroïne se rendra en Espagne, au chevet de la petite nature qui lui tient lieu de mari. Les émotions violentes peuvent faire du mal à ce pauvre chéri. Tiens, déjà, à l’époque, on tenait compte du moral pour la guérison ? Magnifique ! Par contre, que sa femme, enceinte, s’épuise à son chevet, ne pose pas de problème – les femmes sont des infirmières nées, après tout.
Oui (bis), on saura qui est le coupable ! Ou la coupable. Encore heureux, au bout de 400 pages de lecture (sur 422). J’ai presque eu envie de dire « tout ça, pour ça ». Ce sont des choses qui arrivent…
Il est des livres qui vieillissent moins bien que d’autres. La piste du crime est de ceux-là.
Le roman, que j’ai lu en ebook sur la liseuse, est racontée par une narratrice. Soit. Mais elle n’est pas une héroïne de Jane Austen, non. Elle est toute engoncée dans ce qu’elle peut et ne peut pas faire en tant que femme et affligée du plus vieux défaut féminin : la curiosité.
Elle était pourtant heureuse, en se mariant. Dès les premières pages, le lecteur sait pourtant qu’un événement est survenu qui a gâché son bonheur, puisque l’écriture est rétrospective. Il faut cependant le quart du roman, des atermoiements, des coïncidences un peu tirées par les cheveux pour que l’on découvre le « secret » de son mari, en même temps que Valeria. Rien ne serait sans doute arrivé si celle-ci n’était orpheline : des parents auraient demandé plus de renseignements sur leur futur beau-fils, et ne se seraient pas contentés de si peu. Rien ne serait arrivé non plus s’il avait eu confiance en sa femme. Celle-ci ayant découvert son secret, il la quitte, ne supportant plus de vivre avec elle. Vous avez dit « lâcheté » ? Non, délicatesse d’esprit ! Pour lui prouver son amour et sa bonne foi, Valeria va donc tout tenter pour innocenter son mari – mieux qu’un tribunal n’a su le faire trois ans plus tôt.
Ne croyez pas que le rythme s’accélère, Valeria passe son temps à présenter ses excuses pour sa témérité, à exprimer sa honte face à ce qu’elle a fait, à subir (et à suivre) les conseils des autres – je dois cependant dire que certains sont fort judicieux. Et les cent pages suivantes restent tout aussi statiques. Valeria lit, Valeria rencontre un ami de son mari, un personnage dont la difformité physique induit nécessairement (autre temps, autre idée) une déformation morale, une folie, dirait-on, bref, un être peu fréquentable, entouré de personnes à qui le qualificatif « d’humains » est à peine concédé.
Oui, il y aura quelques rebondissements, et si l’enquête nous mènera de l’Écosse à New York, l’héroïne se rendra en Espagne, au chevet de la petite nature qui lui tient lieu de mari. Les émotions violentes peuvent faire du mal à ce pauvre chéri. Tiens, déjà, à l’époque, on tenait compte du moral pour la guérison ? Magnifique ! Par contre, que sa femme, enceinte, s’épuise à son chevet, ne pose pas de problème – les femmes sont des infirmières nées, après tout.
Oui (bis), on saura qui est le coupable ! Ou la coupable. Encore heureux, au bout de 400 pages de lecture (sur 422). J’ai presque eu envie de dire « tout ça, pour ça ». Ce sont des choses qui arrivent…
Sharon- Modérateur
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Nombre de messages : 13197
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Wilkie Collins, William] Seule contre la loi
Mon ressenti
Mon ressenti
Paru au 19ème siècle, ce roman est écrit à la façon d’un policier et nous est raconté par Valéria. Les idées, les motivations, les préjugés sont d’une autre époque (j’espère…).
A l’instar du conte de barbe bleue, la curiosité féminine est la cause de la mésaventure de Valéria et du fait que son mari ne veut plus d’elle (c’est mieux que de perdre la vie !), car tout le monde sait que seules les femmes sont curieuses et qu’elles doivent être punies pour cela.
Loin de sans offusquer, Valéria veut reconquérir son mari en faisant la preuve que la « tâche » qu’il porte à son nom n’est pas justifiée. Pour cela, elle va mener son enquête et remonter différentes pistes. Il est évident que notre chère jeune femme, est une femme sans cervelle, qu’elle ne peut comprendre un tel secret sans tomber en pamoison et attirer sur elle l’opprobre ! Entre Londres et l'Écosse, au gré de révélations, de comptes-rendus de procès et d'aveux, l'intrigue s'amuse à nouer des fils trompeurs, puis à les dénouer avec finesse. Valéria et Eustache resteront-ils un couple devant Dieu ?
Si le propos a vieilli, les longueurs s’invitent joyeusement, cependant le livre reste le témoignage d’une époque.
Mon ressenti
Paru au 19ème siècle, ce roman est écrit à la façon d’un policier et nous est raconté par Valéria. Les idées, les motivations, les préjugés sont d’une autre époque (j’espère…).
A l’instar du conte de barbe bleue, la curiosité féminine est la cause de la mésaventure de Valéria et du fait que son mari ne veut plus d’elle (c’est mieux que de perdre la vie !), car tout le monde sait que seules les femmes sont curieuses et qu’elles doivent être punies pour cela.
Loin de sans offusquer, Valéria veut reconquérir son mari en faisant la preuve que la « tâche » qu’il porte à son nom n’est pas justifiée. Pour cela, elle va mener son enquête et remonter différentes pistes. Il est évident que notre chère jeune femme, est une femme sans cervelle, qu’elle ne peut comprendre un tel secret sans tomber en pamoison et attirer sur elle l’opprobre ! Entre Londres et l'Écosse, au gré de révélations, de comptes-rendus de procès et d'aveux, l'intrigue s'amuse à nouer des fils trompeurs, puis à les dénouer avec finesse. Valéria et Eustache resteront-ils un couple devant Dieu ?
Si le propos a vieilli, les longueurs s’invitent joyeusement, cependant le livre reste le témoignage d’une époque.
Pinky- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 8527
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
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