[Sà Moreira, Régis (de)] Le libraire

Le libraire



Roman

190 pages édité au livre de poche en septembre 2006

Résumé

Vous l’avez lu ?? Oui, dit le libraire. Moi aussi, répondit le jeune homme. Le libraire lui sourit. Le jeune homme prit confiance :Mais je l’ai offert à quelqu’un à qui je n’aurais pas dû l’offrir. C’est difficile d'être sûr de ces choses-là, répondit le libraire. Oui, dit le jeune homme. Ne désespérez pas, dit encore le libraire. Certains livres sont à retardement.

Mon ressenti

Curieux, déstabilisant, fantastique, merveilleux… voilà ce sont les émotions que j’ai ressenti en lisant ce livre.

Curieux et déstabilisant, car il n’y a ni queue ni tête, c’est une librairie pas comme les autres, un libraire des plus étranges et qui aime par dessus tout les livres. Un amour inconditionnel qui n’admet pas d’autres possibles. Il y sacrifie tout… mais à tel point que même les clients ne sont pas toujours les bienvenus !

Fantastique, poétique parce que ceux qui aiment les livres ont une relation très proche à leur livre… c’est qui est montré là, le soin apporté, le prêt possible, le partage…

Bref, j’ai appris à découvrir ce personnage étrange mais qui parfois au travers d’un miroir avait des ressemblance avec moi-même. Et si la seule chose à comprendre, était simplement le plaisir que je prends à lire et si l’auteur voulait simplement nous parler de l’aventure que tout lecteur vit en lisant un livre….

A chacun son libraire, son aventure…

A découvrir pour ceux qui aiment l’aventure

Roman qui semble très intéressant pour tout lecteur! J'aime découvrir des scènes de lecture dans les livres

Attention que le résumé du roman a un problème de ponctuation, il n'y a que des points d'interrogation!

Merci pour ta critique!

merci Nymou de ton passage

Mes impressions :

Voilà un petit livre bien curieux qui a le mérite de donner envie de lire !
A première vue, nous pourrions avoir l’impression qu’il ne passe pas grand-chose dans ce roman et c’est un peu le cas. Pourtant, on ne s’ennuie pas.
Il n’y a pas d’histoire à proprement dite, juste un personnage. Le libraire. Le libraire n’a pas de nom, il est tout simplement Le libraire.
Le libraire possède une toute petite librairie car comme il dit, il ne veut pas « vendre de la merde ». Chaque livre est en un seul exemplaire mais ils ont tous été lus et appréciés par lui-même.

Le libraire arrache des pages aussi parfois. Mais il a une bonne raison alors on ne lui en veut pas plus que ça. Et puis les livres, les mots sont faits pour être partagés.
Le libraire est un peu loufoque, un peu décalé. Peut-être est-ce pour ça que ses clients sont aussi de drôles d’énergumènes. Allez savoir !

Voilà donc un petit moment de lecture bien agréable dans lequel les lecteurs se reconnaîtront forcément à un moment ou à un autre.

Visite d’une exposition au sein de la bibliothèque…. Bien sûr, certains livres sont mis en évidence par la bibliothécaire, bien sûr, j’ouvre un ouvrage et….. je m’envole, je ne suis plus avec les autres, je suis dans la boutique du libraire.
 
« Poudoupoudoupoudou », je suis entrée. Ah oui, ne pas confondre : « Pompompidou » susurré par la grande Marylin et  « Poudoupoudoupoudou » bruit que fait la porte du libraire.
Je suis entrée, je me suis fondue dans le décor, j’ai regardé vivre le Libraire, je l’ai écouté.
Les livres et les tisanes nourrissent notre homme et les livres se nourrissent de son atmosphère, l’un ne va pas sans les autres. Chaque « Poudoupoudoupoudou » annonce l’entrée d’un client singulier, les clients pluriels, c’est-à-dire les couples « coupli, coupla !» ne sont pas admis dans son antre. Il se refuse à eux et peut se cacher sous son bureau pour ne pas les affronter. Il faut dire que c’est un tri-amoureux. « De toutes les femmes qui étaient tombées dans le piège de sa librairie, le libraire n’en avait aimé que trois qui lorsqu’il pensait à elles n’en formaient plus qu’une qui était devenue l’amour perdu du libraire ».
Les livres pour enfants sont disposés à leur hauteur, un microclimat règne au rayon des livres philosophiques, plusieurs éditions d’Anna Karina  remplissent une seule étagère, un seul guide de voyage existe chez lui, le Dalaï lama vient lui rendre visite pour trouver le livre sur la vie. A la dame en noir avec sa faux, il donne un livre de poésie et elle devient la dame en blanc, mais hélas le  « Poudoupoudoupoudou » de sortie lui rend sa couleur première. Les témoins de Jéhovah passent souvent chez lui proposer la joie et le bonheur, Dieu entre ou sort selon les invectives ou les mots gentils du Libraire. Le Libraire s’offre une tisane après chaque client, il en choisit la plante selon humeur
S’il vous dit : « Il y a beaucoup de choses intéressantes à apprendre sur les icebergs », fuyez vous n’êtes pas ou plus le bienvenu !!
Régis de Sá Moreira, par l’absurde parle de l’amour du livre, de la lecture, de la mort, de Dieu…. Sa librairie me rappelle un sujet vu à la téloche. Une petite librairie où aucun livre n’était jeté et où il n’y avait qu’un passage entre deux murs de livres ; le libraire me fait penser à celui du bouquin.
Je ne sais pas comment parler de ce livre déjanté, qui n’a ni queue ni tête, seulement des pages, des livres, des clients, beaucoup d’empathie et de poésie. Un seul conseil, LISEZ-LE, relisez-le.
Encore un livre que je vais rendre à regret à la bibliothèque !