[Haley, Alex] Racines

Broché: 750 pages
Editeur : J'ai lu (15 mars 2000)
Collection : Littérature Générale
Langue : Français
ISBN-10: 2290053937
ISBN-13: 978-2290053935


Quatrième de couverture
" Sous la lune et les étoiles, seul avec son fils, Omoro procéda au dernier rite de l'imposition du nom. Il marcha jusqu'aux confins du village, et là, élevant le petit en lui tournant le visage vers le ciel, il murmura tout doucement : " Regarde, cela seul est plus grand que toi ". " Alors qu'il ramassait du bois pour en faire un tambour, le fier Kinté, fils d'Omoro, est capturé par des toubabs qui l'envoient récolter le coton de l'autre côté de l'Océan, en Virginie. Le destin de sa race est scellé : ses descendants seront esclaves de père en fils, humiliés, battus, vendus au plus offrant, séparés de ceux qu'ils aiment. En faisant revivre son aïeul et sa lignée sur sept générations, l'auteur retrace l'histoire terrible, déchirante et véridique de ses ancêtres africains. Une immense saga.


Mon avis

Comme je m’y attendais depuis les premières pages, c’est le coup de cœur.
Ouahou !!! Quel livre magnifique !

Mon premier sentiment est l’admiration, pour Kounta, sa famille, son village, sa culture.
Quel étonnement… J’avoue, comme l’auteur, d’ailleurs, à la fin de l’ouvrage, que je ne savais rien de l’Afrique. Comme lui, j’imaginais un village africain en 1750 un peu d’après les films de Tarzan… En fait, un village européen à la même époque n’aurait certainement pas pu soutenir la comparaison.
Honte à nous d’ignorer à ce point la (les ?) civilisations africaines. Les coutumes, l’éducation donnée aux enfants, la tradition orale, les lois… quelle richesse !

Alors, bien sûr, je me suis attachée à Kounta, à son village, et quel déchirement lors de sa capture, du voyage sur l’Atlantique, de l’arrivée en Amérique… c’est là que le captif a découvert la sauvagerie, la barbarie… pas dans son village, ses champs, sa forêt.

Par cet ouvrage, le lecteur découvre à quel point les esclaves africains ont été « réduits ». Eux même s’appelaient « négros », avaient tout oublié de leurs origines, de leur culture, il ne fallait pas qu’ils puissent avoir le sentiment d’être un peuple, ils devaient tout oublier, pour n’être plus que des machines à obéir.

En réaction à cela, Kounta a décidé de transmettre son histoire par oral à ses descendants. Pendant 7 générations, son histoire et celle de ses enfants s’est transmise, et c’est ce qui a permis à l’auteur, et à ses lecteurs, de la retrouver.

J’ai peur d’en dire trop. J’arrête là , il ne me reste qu’à vous conseiller vivement de lire ce livre. Tout le monde devrait le lire. Il est d’une richesse rare.

Je le note ça doit être une magnifique histoire et je ne connais pas bien l'Afrique moi non plus. Alors je suis curieuse de découvrir se livre, merci pour ta critique on sent bien qu'il ta plu

Belle critique Pistou, manque l'image !!!

T'as vu ça Morag ?

C'est bon : l'image est hébergée

Merci beaucoup, Alexielle

Un sujet dur et pourtant nécessaire ... je le note dans ma liste.
pour cette belle critique qui donne envie.

Lu il y a très longtemps mais encore très présent à mon esprit tellement ce roman est fort!

Véronique M. a écrit:Lu il y a très longtemps mais encore très présent à mon esprit tellement ce roman est fort!

Pareil pour moi ! Lu il y a une dizaine d'années, quel roman inoubliable.

J'ai acheté le livre il y a peu pour le relire et projette d'attaquer les dvds prochainement

c'est un incontournable;

on est époustouflé par la violence du transfert subit par kounta, l'arrachement total, mais ce que je retiens le plus de ce livre c'est la quête de l'auteur pour retrouver ses origines, les formidables mémoires vivantes qui lui permettent de recouvrer la mémoire perdue de sa famille;

un pavé à lire mais ça vaut vraiment le coup

Racine j'avais adoré, si j'avais le temps je le relirais
Belle critique Pistou :<;9:

Merci, Lalyre.

Ce livre est une pure merveille ! Je l'ai lu il y a plus de 16 ans, un coup de cœur !
Queen (HALEY ALEX / STEVENS DAVID) est aussi très bien.

lili78 a écrit:Ce livre est une pure merveille ! Je l'ai lu il y a plus de 16 ans, un coup de cœur !
Queen (HALEY ALEX / STEVENS DAVID) est aussi très bien.

Si mes souvenirs sont exacts, Queen c'était l'histoire de la mère de Racine ?

pour vos critiques et avis! Je le note dans ma Liste à lire, il a l'air très intéressant et poignant.

un livre poignant, une biographie intense et une découverte de son histoire au travers des racines... c'est un très très grand livre à découvrir ou à redécouvrir

si Racines parlent des ancêtres familiaux de l'auteur, avez vous lu Queens qui est l'histoire de sa grand-mère maternelle, à découvrir aussi

merci Pistou pour cette présentation

lalyre a écrit:

lili78 a écrit:Ce livre est une pure merveille ! Je l'ai lu il y a plus de 16 ans, un coup de cœur !
Queen (HALEY ALEX / STEVENS DAVID) est aussi très bien.

Si mes souvenirs sont exacts, Queen c'était l'histoire de la mère de Racine ?

Je ne m'en souviens plus précisément, mais c'est l'histoire d'une autre branche de sa famille.

Pinky a écrit:

merci Pistou pour cette présentation

C'est avec plaisir, Pinky

Ce livre est dans ma LAL depuis longtemps.
Vous me donnez envie de l'emprunter, enfin.

En effet, Virgule. C'est vraiment un livre à ne pas manquer.

je dirai même plus... à consommer sans modération!

J'ai voté : coup de cœur

Quel livre magnifique ! Comment trouver les mots pour en parler ?

Je m'attendais à une saga familiale comme il y en a tant. Mais ce livre est bien plus que ça.

Les 200 premières pages nous décrivent la vie de Kounta dans son village de Gambie, de sa naissance jusqu'à sa capture.
Et c'est une formidable plongée dans l'Afrique traditionnelle, avec les rites, l'éducation des enfants, le fonctionnement du village, la vie rythmée par les cultures et les saisons.

Vient ensuite le terrible voyage sur le navire négrier.
Et l'arrivée de l'autre côté de la "grande eau" dans un pays inconnu où Kounta est vendu comme esclave.
Il ne comprend pas ce qui lui arrive, persuadé qu'il va être mangé par les "toubabs" (les Blancs).
Plusieurs fois, il tentera de s'enfuir.

N'était-il pas comme un animal pris au piège ? Parfois des animaux parvenaient à s'échapper. Mais lesquels ?
Et finalement il trouva la réponse : non point ceux qui s'abandonnaient à leur fureur et finissaient par tomber épuisés, mais ceux qui avaient ménagé leurs forces en attendant calmement l'arrivée des hommes ; alors, ils profitaient d'un instant d'inattention pour les attaquer – ou pour s'enfuir.

Arraché à sa terre natale, déraciné, il lui faudra du temps, beaucoup de temps, pour accepter sa nouvelle vie.
Ses pensées contradictoires, son refus de s'intégrer, sa nostalgie de l'Afrique sont très bien décrits.

Kounta rentra chez lui bouleversé de s'être trouvé au milieu de ces Noirs. Le sommeil fut long à venir, car il était harcelé par des idées contradictoires – et puis lui revinrent soudain les mots d'Omoro, un jour où il ne voulait pas laisser Lamine mordre dans la belle mangue qu'il tenait :
— Si tu serres la main, rien n'y pourra jamais pénétrer, mais toi, tu ne pourras jamais rien ramasser.
Mais là où il en était réduit, son père l'aurait approuvé sans réserves : quoi qu'il arrive, il ne devait jamais devenir comme ces Noirs.

J'ai aimé ce portrait d'un homme intègre, ces réflexions pertinentes, cette dualité entre ce qu'il a vécu en Afrique et ce qu'il découvre chez les "toubabs" et également cette différence de point de vue entre les esclaves "africains" et ceux qui sont nés dans la plantation.
L'auteur a vraiment cherché à se mettre dans la peau de son aïeul. Et il y est brillamment parvenu.

Dans la deuxième moitié du livre, les descendants de Kounta se succédent, et leur histoire familiale est liée, bien sûr, à la grande Histoire : la guerre d'indépendance, puis la guerre de sécession qui leur apportera, enfin, la liberté.

Un chef d’œuvre à lire et à relire pour voyager dans l'espace et dans le temps, et pour ne pas oublier ce cruel passé.

Un grand merci à Pistou et Virgule pour vos belles critiques, et aux autres, qui par leurs petits messages me donnent très, très envie de lire ce livre. Je le rajoute tout de suite à ma LAL !

Je ne résiste pas je note.

Tu as bien raison, Thisa