[Larbaud, Valery] Les Poésies de A.O. Barnabooth
Page 1 sur 1
Qu'en avez-vous pensé ?
[Larbaud, Valery] Les Poésies de A.O. Barnabooth
![[Larbaud, Valery] Les Poésies de A.O. Barnabooth 97820710](https://i.servimg.com/u/f40/14/30/72/86/97820710.jpg)
Les Poésies de A.O. Barnabooth
Valery Larbaud
Editions Poésie/Gallimard
Avis
Un peu à la manière d’Oscar Wilde, mais avec moins d’audace, Valery Larbaud fut un dandy de la littérature. Assis sur une excellente fortune familiale, il a fait de nombreux voyages dont il a tiré des épreuves écrites : un roman notoire, Fermina Marquez, et surtout, sans conteste le plus abouti, sa production poétique. Les poésies de A.O. Barnabooth – nom d’emprunt qu’il s’était attribué et dont il a crée un personnage récurrent – traduisent le charme et l’angoisse d’une existence de voyageur. On passe par Londres, Berlin, Stockholm. On visite le musée de Madame Tussaud. On arrive en gare de Cahors. On recherche l’ombre sous le soleil de Mers-el-Kébir. Puis, la nuit venue, le poète se fait plus sombre. Il touche la métaphysique. Angoissé, il donne la chasse, là, derrière les arbres, à ces ombres en demi-sommeil, ces fantômes qui attendent le faux pas ; ce peut être une brindille écrasée, un trouble mal contenu, tout ce qui laisse entrevoir, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, notre défaillance. Alors le vent, la pluie, les branches se déchaînent… et Larbaud, avec une grande justesse, tire de la zone du langage des sons humides et perlés.
Voici, en guise d’apéritif, Le Masque :
J’écris toujours avec un masque sur le visage ;
Oui, un masque à l’ancienne mode de Venise,
Long, au front déprimé,
Pareil à un grand mufle de satin blanc.
Assis à ma table et relevant la tête,
Je me contemple dans le miroir, en face
Et tourné de trois quarts, je m’y vois
Ce profil enfantin et bestial que j’aime.
Oh, qu’un lecteur, mon frère, à qui je parle
A travers ce masque pâle et brillant,
Y vienne déposer un baiser lourd et lent
Sur ce front déprimé et cette joue si pâle,
Afin d’appuyer plus fortement sur ma figure
Cette autre figure creuse et parfumée.
Invité- Invité
Re: [Larbaud, Valery] Les Poésies de A.O. Barnabooth
Antibiok, je ne suis pas d'accord, pas un apéritif...
C'est bien connu, l'apéritif pour peu qu'il soit dînatoire, peut servir de repas...
Alors, plutôt, mise en bouche...
Une de ces mises en bouche qui éveillent tous les sens, que l'on déguste, dont on se délecte avant d'aller plus loin...
La poésie, que j'aime tant, va me parler une fois encore...
Merci!
C'est bien connu, l'apéritif pour peu qu'il soit dînatoire, peut servir de repas...
Alors, plutôt, mise en bouche...
Une de ces mises en bouche qui éveillent tous les sens, que l'on déguste, dont on se délecte avant d'aller plus loin...
La poésie, que j'aime tant, va me parler une fois encore...
Merci!
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 15216
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Larbaud, Valery] Les Poésies de A.O. Barnabooth
Tu as raison, Cassiopée, j'ai été trop gourmand. 

Invité- Invité

» [Giscard d'Estaing, Valéry] La victoire de la Grande Armée
» [Jaccottet, Philippe] L'Effraie et autres poésies
» [Lévy Scheimann, Véronique] Poésies d'un autre temps
» [Rimbaud, Arthur] Poésies : Derniers vers, Une saison en enfer, Illuminations
» [Jaccottet, Philippe] L'Effraie et autres poésies
» [Lévy Scheimann, Véronique] Poésies d'un autre temps
» [Rimbaud, Arthur] Poésies : Derniers vers, Une saison en enfer, Illuminations
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|