[Joris, Lieve] Sur les ailes du dragon

[Joris, Lieve]
Sur les ailes du dragon
Voyages entre l'Afrique et la Chine
                Actes Sud 1 octobre 2014            
ISBN 978 2 330 03473 3          
389 pages        
Quatrième de couverture
Lieve Joris appartient à l'univers littéraire de Bruce Chatwin, V. S. Naipaul, Ryszard Kapu(...)ci(...)ski, celui de Nicolas Bouvier et de Blaise Cendrars. Depuis plus de trente années elle quitte régulièrement l'Europe pour tenter de saisir l'extrême complexité du monde. Sur les ailes du dragon raconte ses plus récents voyages, son va-et-vient entre Dubaï, la Chine, l'Afrique du Sud et le Congo afin de rencontrer Africains et Chinois - pour tenter de comprendre leurs échanges, leurs singulières trajectoires de commerce, qui depuis des années se prolongent, se complexifient, s'affinent et s'étendent de Kinshasa et Lagos à Guangzhou et Beijing en passant par Dubaï, construisant le nouvel empire de la mondialisation, cette entité qui surgit de dépendances, de profits, d'audaces et de pouvoirs. Et qui oblitère le passé colonial. « La tête, les bras et les jambes de mes personnages dépassent de mes livres, c'est une incitation toujours renouvelée à quitter ma zone de confort et à partir à la découverte d'un monde qui dépasse le mien. » Ainsi Lieve Joris exprime-t-elle son désir d'ouverture sur l'ailleurs, ce désir qui la conduit inlassablement à écrire ce qu'elle seule sait dire du monde en marche.

Mon avis
Grand voyageuse de l’ailleurs, Lieve Joris, nous livre les traces intimes de ses itinéraires car pour elle, l’essentiel est la vie et les paroles des gens qu’elle rencontre lors.  Ses récits décrivent sans complaisance la misère, elle aime les gens, elle les croise, les suit dans leurs maisons, aimant leur compagnie, elle discute avec eux de leurs ancêtres à l’ombre des grands arbres.. La voila sur la route du commerce, partie du Congo vers la Chine, c’est un autre monde qu’elle rencontre, elle raconte sans juger, ni prendre parti. Elle vit auprès d’eux, nous livre beaucoup d’anecdotes , voici une parmi tant d’autres : Les chinois disent que les Noirs puent, que c’est le café qui rend noir, qu’ils sont noirs parce qu’ils ne se lavent pas et qu’en Afrique ils vivent dans les arbres. Un beau récit de voyage très imagé tel que Lieve Joris sait nous décrire et que j’ai apprécié …4,5/5

Merci Lalyre pour cette critique, il me tente bien