[Crécy, Nicolas (de)] Les Amours d’un fantôme en temps de guerre

Nicolas de Crécy - Les Amours d’un fantôme en temps de guerre
Albin Michel (2018)  –  211 pages
Prix Vendredi 2018

Quatrième de couverture : " J'ai perdu la trace de mes parents très tôt, je n'avais pas quinze ans. J'étais encore ce que l'on pourrait appeler un bébé fantôme, un bout de chiffon blanc moins large qu'un mouchoir.
Un soir, je me suis laissé porter par le mistral, j'ai vu une vallée, des lumières, la mer. J'ai croisé des animaux que je n'avais jamais vus auparavant, et quelques humains qui ont pris peur.
Je n'aurais jamais dû m'échapper ce soir-là."

La destinée d'un jeune fantôme au cours d'un siècle guerrier, qui le mènera à s'engager dans la résistance avant d'éprouver ses premiers émois sentimentaux.

Mon avis : Un très jeune fantôme se retrouve seul, ses parents ont disparu. N’écoutant que son courage, il décide de partir à leur recherche. Sur son chemin, il croisera l’amour, l’amitié et la guerre.

Ce roman graphique s’adresse à tout type de lecteurs, des plus jeunes aux moins jeunes : chacun y trouvera un intérêt.
On suit un petit fantôme, petit bout de drap blanc, à travers mille péripéties.
La particularité de cette histoire est qu’elle se déroule en parallèle, mais avec un temps d’avance, de celle des humains. On découvre au fil de la lecture quelques points communs avec notre propre Histoire. Mais je préfère vous laisser découvrir cela.

J’ai trouvé ce petit fantôme très attachant, il est naïf mais très courageux. Je suis surtout tombée en amour de la fidèle Boulette, le chien de l’histoire : Nicolas de Crécy réussit l’exploit de mettre beaucoup d’émotion dans son regard.
Les dessins sont absolument magnifiques, le petit fantôme simple, blanc et lumineux est entouré de moult décors et paysages envoûtants.

Les Amours d’un fantôme en temps de guerre est un roman très original, porté par de sublime illustrations. Un régal.

Extraits : « La vie des fantômes est particulière en ceci qu’il n’est pas certain qu’elle existe. »
« Un fantôme peut-il vraiment mourir ? Je veux dire, meurt-il vraiment, puisqu’il n’est pas vivant ? Un fantôme n’est-il pas suffisamment virtuel pour éviter cette étape bien réelle qu’est la fin de vie ? »