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Message par Cannetille Sam 22 Oct 2022 - 10:29

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Titre : Une somme humaine
Auteur : Makenzy ORCEL
Parution : 2022 (Rivages)
Pages : 624


Présentation de l'éditeur :    
La voix de l’héroïne nous parvient depuis l’outre-tombe. À la fois anonyme et incarnée, c’est la voix d’une seule femme et de toutes les femmes. Elle nous raconte dans des carnets dérobés au temps et à la mort une enfance volée, une adolescence déchirée, une vie et un destin brisés.
Ayant grandi dans un village de province où règnent la rumeur et la médisance, négligée par ses parents, surtout par sa mère qui lui préfère les roses de son jardin, c’est à peine si elle trouve quelque réconfort auprès de sa grand-mère plus aimante. Elle s’échappe à Paris dans l’espoir de mener une vie à l’abri des fantômes du passé. Elle y poursuit des études de lettres à la Sorbonne, rencontre l’amour avec un homme ayant fui la guerre au Mali, fait l’expérience du monde du travail, avant de subir finalement l’épreuve de l’abandon et de sombrer dans l’irréversible errance.
En nous livrant l’autobiographie d’une morte dans une langue fulgurante, Makenzy Orcel nous fait pénétrer, à travers cette Somme humaine, deuxième volet d’une trilogie initiée par L’Ombre animale, dans le ventre poétique du monde.


Un mot sur l'auteur :  
Makenzy Orcel est un écrivain haïtien, né en 1983 à Port-au-Prince. Ses romans, souvent primés, lui ont valu d'être fait Chevalier des Arts et des Lettres de la République française en 2017.


Avis :
Une somme humaine est le second volet, ancré en France, d’une trilogie commencée en Haïti et qui s'achèvera en Amérique. Chaque livre du triptyque fait entendre la voix fantomatique d’une femme morte qui revient sur le triste écoulement de sa vie, courant mêlé à l’écheveau de tous ces destins anonymes formant le fleuve tumultueux et boueux de la condition humaine. Après L’ombre animale et le sort d’une vieille Haïtienne noire, inscrit dans celui, non moins terrible, de son pays, nous voilà cette fois aspirés dans le siphon qui mena une jeune Française au suicide.

Qu’a donc de si particulier et de si représentatif le parcours anonyme d’une jeune femme jetée par le désespoir sous un métro parisien ? Ombre parmi les ombres, disparue sans laisser de traces après une existence quelconque, c’est précisément sa banalité qui la rend universelle, incarnation d’une multitude silencieuse dont elle devient le spectral emblème par le truchement de l’écrivain. A travers elle, insignifiante poussière extraite le temps de son récit de la myriade de ses semblables, se laisse appréhender la bien noire « somme humaine » de ces innombrables et misérables destins.

Les carnets laissés par cette ombre sans nom retracent d'abord une enfance meurtrie et une adolescence abusée, dans l’indifférence hypocrite d’une petite ville de province, cramponnée à l'illusoire protection des apparences et des conventions sociales. Laissée à la merci d’un oncle incestueux - intouchable dans sa position de notable - par les frustrations jalouses d’une mère égocentrique et par la veulerie d’un père démissionnaire, elle pense échapper à la malédiction attachée à son corps de femme en gagnant la capitale pour des études de lettres, qu’elle tente avec plus ou moins de succès de faire déboucher sur le cinéma et le théâtre. Elle y rencontre les deux visages de l’amour, rendus génériques, comme les deux faces possibles de la relation des hommes aux femmes, par les prénoms Orcel et Makenzy que l’auteur prête à ses personnages. Le lumineux Orcel, réfugié malien tué dans l’attaque du Bataclan, a à peine le temps de la réconcilier avec elle-même que sa mort la laisse à nouveau déchirée et pantelante. Dans son errance affective, elle tombe sous l’emprise du pervers narcissique Makenzy, qui achève de la transformer en loque humaine désespérée.

Le murmure de cette voix d’outre-tombe se répand en une phrase unique, sans majuscule ni point, marquant par là son inscription dans un écoulement plus global : celui de la vie, se dévidant sans fin de génération en génération, chacune transmettant comme elle peut son fardeau à la suivante. Car la souffrance de la narratrice ne lui appartient pas : elle s’est nourrie de celle de ses parents avant elle, leur cruauté et leur lâcheté elles-mêmes induites par la médiocrité de leur parcours, à la merci de plus malfaisants encore. Cette litanie infinie suggère peu à peu une vision intensément noire de notre absurde insignifiance, la vie n’y paraissant rien d’autre que le passage de flambeau de notre souffrance ici-bas.

Cette lecture d’une profonde signifiance, si audacieusement transcrite jusque dans la forme du récit, s’est avérée pour moi, qui plus est avec ses plus de six cents pages, un interminable chemin de croix. Malgré ses qualités littéraires, le texte a très vite revêtu, dans mon esprit, l’allure d’une logorrhée digressive au-delà du supportable, qui a bien failli avoir raison de ma détermination à ne jamais abandonner un livre commencé. Une somme humaine s’inscrit parmi ces ouvrages qui ont l’étoffe et l’ambition d’une œuvre littéraire en tout point remarquable, quitte pour cela à risquer de ne point plaire. Reste alors la question : un livre qu’on apprécie sans l’aimer peut-il être un si grand livre que cela ? (1/5)
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