[Powers, Kevin] Yellow birds
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[Powers, Kevin] Yellow birds
Yellow Birds / Kevin Powers, Ed. Stock, 264 p., ISBN : 978-2234073982
Résumé (Amazon) : Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu’il ne pourra pas tenir… Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran.
Yellow birds nous plonge au coeur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling. On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile.
Kevin Powers livre un roman fascinant sur l’absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.
Mon avis : 2004. Deux jeunes hommes de Virginie, John Bartle, 21 ans et Daniel Murphy, dit Murph, 18 ans, se sont engagés pour partir faire la guerre en Irak. Au moment de partir la mère de Murph demande à Bartle de lui ramener son fils vivant. Dès les premières lignes, on sait que Bartle ne pourra pas honorer sa promesse.
Le récit alterne entre les mois passés à Al-Tafar, au nord de l’Irak, le retour de Bartle aux Etats-Unis et ses états d’âme une fois rentré. Le texte est très fort dans les descriptions, on est plongé dans le désert aride de l’Irak, sous un soleil de plomb. On vit la guerre à travers les yeux de Bartle, on voit les atrocités et, surtout, on comprend que Bartle n’en sortira pas indemne. Comment continuer à vivre après avoir vu tout ce qu’il a vu ? après avoir fait ce qu’il a fait pour une guerre qu’il n’a pas comprise ? Après avoir échoué auprès de son ami ?
A lire oui ! Un coup de coeur pour moi.
Résumé (Amazon) : Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu’il ne pourra pas tenir… Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran.
Yellow birds nous plonge au coeur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling. On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile.
Kevin Powers livre un roman fascinant sur l’absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.
Mon avis : 2004. Deux jeunes hommes de Virginie, John Bartle, 21 ans et Daniel Murphy, dit Murph, 18 ans, se sont engagés pour partir faire la guerre en Irak. Au moment de partir la mère de Murph demande à Bartle de lui ramener son fils vivant. Dès les premières lignes, on sait que Bartle ne pourra pas honorer sa promesse.
Le récit alterne entre les mois passés à Al-Tafar, au nord de l’Irak, le retour de Bartle aux Etats-Unis et ses états d’âme une fois rentré. Le texte est très fort dans les descriptions, on est plongé dans le désert aride de l’Irak, sous un soleil de plomb. On vit la guerre à travers les yeux de Bartle, on voit les atrocités et, surtout, on comprend que Bartle n’en sortira pas indemne. Comment continuer à vivre après avoir vu tout ce qu’il a vu ? après avoir fait ce qu’il a fait pour une guerre qu’il n’a pas comprise ? Après avoir échoué auprès de son ami ?
A lire oui ! Un coup de coeur pour moi.
yaki- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Romans contemporains
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Re: [Powers, Kevin] Yellow birds
ça a l'air intéressant et émouvant, je le note.
Merci Yaki
Merci Yaki
lili78- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
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Re: [Powers, Kevin] Yellow birds
Encore un roman sur la guerre en Irak, mais quel roman, un chef d’œuvre, poignant mais avec le recul nécessaire pour nous faire comprendre ce que ressent ce jeune américain engagé pour fuir un destin sans issue. Une écriture d'une grande qualité, ce n'est pas pour rien que l'auteur à fait des études de poésie, et l'on ressent cette vision du monde à travers des échappées mentales au milieu de l'horreur parfaitement retranscrites par le texte ou par des descriptions d'une très grande beauté de l'univers qui les entoure. Le récit alterne, comme souvent, des périodes différentes de la vie avec des allers retours incessants entre la guerre et le présent, le tout rythmé par de petites scènes glaçantes. Bien sur toute cette histoire montre l'absurdité de cette guerre, mais ce qui est terrifiant c'est que le héros et son frère d'armes sont partis pour échapper à une petite mort due à leur manque de courage face à la vie mais ils n'échappent pas, finalement, à leur destin.
Invité- Invité
Re: [Powers, Kevin] Yellow birds
Rude, très rude lecture de ce roman / témoignage sur la condition du retour et du suivi des soldats américains en Irak, comme en son temps en Afghanistan.
Ainsi suit -t'on avec beaucoup de compassion le parcours de Bartle, soldat en Irak, engagé volontaire sous les ordres du Lieutenant Sterling, héros de guerre et officier, à l'état psychologique très perturbé, probablement par son propre vécu. Les motivations qui entraînèrent Bartie à s'engager sans en parler à sa mère et au grand désespoir de celle-ci, resteront obscures et cela même à la fin de la lecture. Par contre il y a une véritable souffrance au retour du conflit dans son esprit pour avoir pris l'engagement auprès de la mère d'une nouvelle, jeune et sensible recrue ; Murphy, lors de leur séjour en Irak et de ne pas l'avoir tenu.
Ce sont donc de constants allers et retours entre Irak, Allemagne puis aux USA, au moment des classes de Bartie et de Murphy et lors du retour définitif de Bartie, seul auxquels les lecteurs sont invités. Dans une écriture sensible, le récit de ses deux amis est rendu avec les états d'âmes de chacun, la préparation avant le départ pour l'Irak, les longs moments de stationnement sur les champs d'action puis les combats, parfois au corps à corps. Il y a surtout un mystère et un certain sens du suspense autour des circonstances de la mort de Murphy et de l'initiative de Bartie, d'adresser à la mère de Murphy une lettre dans laquelle il usurpait l'identité de son ami et frère de combat.
C'est bien sûr, un nouveau réquisitoire sur un conflit où les USA se sont engagés sans vrais succès et ayant ainsi entraîné de trop nombreux morts et de véritables zombis pour un certain nombre de soldats perdus au retour des combats, parmi ses forces vives. Jamais n'a t-on ainsi le diagnostic d'une telle tragédie humaine, d'un gâchis, de la fraternité d'armes avec parfois trop de longueur.
Ainsi suit -t'on avec beaucoup de compassion le parcours de Bartle, soldat en Irak, engagé volontaire sous les ordres du Lieutenant Sterling, héros de guerre et officier, à l'état psychologique très perturbé, probablement par son propre vécu. Les motivations qui entraînèrent Bartie à s'engager sans en parler à sa mère et au grand désespoir de celle-ci, resteront obscures et cela même à la fin de la lecture. Par contre il y a une véritable souffrance au retour du conflit dans son esprit pour avoir pris l'engagement auprès de la mère d'une nouvelle, jeune et sensible recrue ; Murphy, lors de leur séjour en Irak et de ne pas l'avoir tenu.
Ce sont donc de constants allers et retours entre Irak, Allemagne puis aux USA, au moment des classes de Bartie et de Murphy et lors du retour définitif de Bartie, seul auxquels les lecteurs sont invités. Dans une écriture sensible, le récit de ses deux amis est rendu avec les états d'âmes de chacun, la préparation avant le départ pour l'Irak, les longs moments de stationnement sur les champs d'action puis les combats, parfois au corps à corps. Il y a surtout un mystère et un certain sens du suspense autour des circonstances de la mort de Murphy et de l'initiative de Bartie, d'adresser à la mère de Murphy une lettre dans laquelle il usurpait l'identité de son ami et frère de combat.
C'est bien sûr, un nouveau réquisitoire sur un conflit où les USA se sont engagés sans vrais succès et ayant ainsi entraîné de trop nombreux morts et de véritables zombis pour un certain nombre de soldats perdus au retour des combats, parmi ses forces vives. Jamais n'a t-on ainsi le diagnostic d'une telle tragédie humaine, d'un gâchis, de la fraternité d'armes avec parfois trop de longueur.
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Powers, Kevin] Yellow birds
Un très beau livre..qui me fait penser à "home" de T.Morisson!
Dur,terrible mais terriblement humain...
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Invité- Invité
Re: [Powers, Kevin] Yellow birds
Fin d'une adolescence difficile ou envie d'échapper à la monotonie du quotidien, deux jeunes garçons ; Bartle 21 ans et Murph 18 ans s'engagent dans l'armée. Ils se rencontrent pendant la formation et avant le départ pour Al Tafar en Irak.
Bartle fera malgré lui une promesse à la mère de Murph, celle de prendre soin de lui et de le ramener à la maison ; promesse qu'il ne pourra pas tenir et qui le remplira de culpabilité.
Un récit émouvant, dur, des passages très difficiles.
Une belle écriture qui dépeint tout aussi bien la fournaise du désert, les horreurs des combats, le ressentit des soldats.
Un récit fort, qui restera dans ma mémoire, il démontre l'absurdité de la guerre et les ravages qu'elle fait tant sur les corps que sur les esprits.
Bartle fera malgré lui une promesse à la mère de Murph, celle de prendre soin de lui et de le ramener à la maison ; promesse qu'il ne pourra pas tenir et qui le remplira de culpabilité.
Un récit émouvant, dur, des passages très difficiles.
Une belle écriture qui dépeint tout aussi bien la fournaise du désert, les horreurs des combats, le ressentit des soldats.
Un récit fort, qui restera dans ma mémoire, il démontre l'absurdité de la guerre et les ravages qu'elle fait tant sur les corps que sur les esprits.
apm- Membre connaisseur
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Nombre de messages : 480
Age : 63
Localisation : Aquitaine
Date d'inscription : 11/12/2011
Re: [Powers, Kevin] Yellow birds
Ancalina a écrit:Merci pour vos avis, je l'ajoute à ma liste!
Et moi à la mienne !
Re: [Powers, Kevin] Yellow birds
Comme son héros Bartle, Kevin Powers s'est engagé dans l'armée américaine à 17 ans et a combattu en Irak. Yellow Birds est donc un roman, mais le décor épouvantable et minutieusement décrit de la guerre ne sortent pas de l'imagination de l'auteur.
Le récit se compose de chapitres agencés sans ordre chronologique, si bien que l'on sait dès le début que Bartle a survécu. Il est rentré chez lui en Virginie, tandis que son ami Murph a laissé sa vie en Irak. L'objectif ici n'est pas de garantir le suspense. Les flash-backs désordonnés nous font plutôt ressentir la confusion émotionnelle et mentale du jeune vétéran. Cela fonctionne remarquablement bien : après quelques allers-retours entre passé et présent, on a l'impression d'avoir soi-même cuit sous le soleil du désert, senti les odeurs de pourriture des villes dévastées par les combats, de s'être enivré à l'alcool frelaté ...
Et le pire, c'est qu'aucun résultat, aucune victoire, aucune fierté ne vient compenser toutes ces souffrances. Les jeunes soldats ont beau être épuisés, déracinés, drogués parfois, ils sont bien conscients que leur présence dans ce village ne sert à rien. Ceux que l'on voit mourir sont plus souvent des malchanceux que des terroristes. Comment vivre après cela ? Kevin Powers a choisi d'écrire, et c'est une magnifique revanche sur ce qu'il a vécu.
Le récit se compose de chapitres agencés sans ordre chronologique, si bien que l'on sait dès le début que Bartle a survécu. Il est rentré chez lui en Virginie, tandis que son ami Murph a laissé sa vie en Irak. L'objectif ici n'est pas de garantir le suspense. Les flash-backs désordonnés nous font plutôt ressentir la confusion émotionnelle et mentale du jeune vétéran. Cela fonctionne remarquablement bien : après quelques allers-retours entre passé et présent, on a l'impression d'avoir soi-même cuit sous le soleil du désert, senti les odeurs de pourriture des villes dévastées par les combats, de s'être enivré à l'alcool frelaté ...
Et le pire, c'est qu'aucun résultat, aucune victoire, aucune fierté ne vient compenser toutes ces souffrances. Les jeunes soldats ont beau être épuisés, déracinés, drogués parfois, ils sont bien conscients que leur présence dans ce village ne sert à rien. Ceux que l'on voit mourir sont plus souvent des malchanceux que des terroristes. Comment vivre après cela ? Kevin Powers a choisi d'écrire, et c'est une magnifique revanche sur ce qu'il a vécu.
Re: [Powers, Kevin] Yellow birds
2004, Guerre d’Irak, Bartle et Murph sont deux jeunes engagés, deux frères d’armes. Bartle a fait la promesse de ramener Murph. Entre passé et présent, Bartle nous livre son quotidien de missions plus périlleuses les unes que les autres, à son difficile retour au pays hanté par un lourd secret entourant la mort de Murph.
Ex soldat dans l’armée américaine en Irak, Kévin Powers a troqué son affreux fusil contre une plume magnifique (probablement celle de l’oiseau de la chanson) pour nous livrer les pérégrinations d’un jeune américain face au quotidien de la guerre avec son lot d’absurdités, de violences, d’atrocités et de choix. Et il interroge : que peut-on bien faire après ça ?
Extraits : « il y a une différence notoire entre ce dont on se souvient, ce que l’on dit, et ce qui est vrai. »
« Tout ce que je savais, c’était que je voulais retourner à une existence ordinaire. Si je ne pouvais pas oublier, j’aspirais du moins à être oublié ».
Ex soldat dans l’armée américaine en Irak, Kévin Powers a troqué son affreux fusil contre une plume magnifique (probablement celle de l’oiseau de la chanson) pour nous livrer les pérégrinations d’un jeune américain face au quotidien de la guerre avec son lot d’absurdités, de violences, d’atrocités et de choix. Et il interroge : que peut-on bien faire après ça ?
Extraits : « il y a une différence notoire entre ce dont on se souvient, ce que l’on dit, et ce qui est vrai. »
« Tout ce que je savais, c’était que je voulais retourner à une existence ordinaire. Si je ne pouvais pas oublier, j’aspirais du moins à être oublié ».
lili78- Grand sage du forum
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