[Banon, Tristane] Prendre un papa par la main
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[Banon, Tristane] Prendre un papa par la main
Titre: Prendre un papa par la main
Auteur: Tristane Banon
ISBN: 978-2221215579
Editeur : Robert Laffont (4 janvier 2018)
Nombre de pages: 234
Description (source Amazon) :
Qui a dit qu'on ne choisissait pas ses parents ?
Quand Sasha apprend que l'homme dont elle attend un enfant s'est évaporé pour toujours quelques heures avant son accouchement, le monde s'effondre autour d'elle. Comment faire face à cette nouvelle vie, chamboulée par l'arrivée d'un bébé, seule et le coeur démoli ? Comment expliquer à sa fille qu'elle n'a pas de père à lui offrir ? Face aux inquiétudes de sa mère, Thelma décide de prendre les choses en main et de se montrer, en toutes choses, un bébé modèle. Mais sous son petit crâne exemplaire se concocte en silence un plan de bataille plus ambitieux encore : trouver elle-même un " papa " pour sa maman...
Prendre un papa par la main est l'histoire d'un coup de foudre inespéré, d'une relation magique et improbable entre deux êtres. Dans ce conte de fées contemporain, d'inspiration autobiographique, Tristane Banon épouse tour à tour les pensées d'une mère et celles de son enfant, donnant lieu à de savoureux renversements de points de vue, autant qu'à une dissection au scalpel de la figure paternelle.
À la fois sensible, émouvant et drôle, ce roman se lit comme une fable des temps modernes.
Mon avis :
Si la couverture m’a attirée de part sa douceur, c’est le titre qui m’a fait lire la quatrième de couverture. Comme le roman, il est doux et fort à la fois. Le résumé m’a conquise, il FALLAIT que je lise ce roman.
Sasha est une femme qui se retrouve seule la veille de son accouchement. J’ai beau être une mère célibataire et avoir accouché de mon dernier toute seule, j’avais eu quelques mois pour me faire à l’idée que j’étais solo. Je comprends parfaitement qu’entre la rupture (qui reste le deuil d’une relation, un événement parfois très choquant, surtout dans cette situation), l’angoisse très forte avant un premier accouchement (bien entretenue par les médias et les gens de notre entourage en général); puis presque en même temps, le bouleversement hormonal et l’émotion intense de devenir mère (avec toutes les inquiétudes liées à la responsabilité d’un autre être particulièrement fragile que cela implique); et bien que Sasha soit complètement perdue. J’ai parfois eu l’impression qu’elle avait seize ans, petite fille très entourée par un des proches inquiets, qui viennent se rassurer, proposer leur aide. Comme je l’ai dit, j’ai choisi dès le début de me montrer empathique avec Sasha, j’ai suivi son évolution. Elle doit digérer une rupture au moment où elle doit être le plus heureuse selon la société. Et elle le sait, la culpabilité pointe son nez.
Si je me suis attachée à Sasha, j’ai eu un véritable coup de foudre pour Thelma, ce petit bébé qui veut tellement bien faire. Elle aime sa mère comme seul un bébé peut le faire : d’une façon absolue. Rien n’existe d’autre que ce lien avec celle avec qui elle a été en symbiose pendant neuf mois.
Tristane Banon décide de se placer non en adulte qui observe un bébé mais elle nous raconte une partie de l’histoire du point de vue de Thelma. Et c’est un succès. Non seulement, l’émotion est au rendez-vous avec les sentiments de ce petit bout d’humain pour sa maman, elle l’aime si fort qu’elle est prête à s’effacer. Dans ces moments-là, j’avais envie de hurler contre Sasha parce que ce n’est pas normal qu’un bébé protège sa mère à ce point-là. Puis je me raisonnais, la mère évolue jour après jour, il faut du temps au temps comme on dit.
Mais Thelma apporte aussi une belle dose d’humour avec son regard tout neuf sur notre monde. Tout ce qui nous paraît normal doit être appréhendé, et ses déductions sont parfois farfelues. C’est drôle mais ça fait réfléchir, il faudrait regarder un peu plus le monde avec des yeux d’enfants, il tournerait peut-être plus rond.
Avec tout ça, je n’ai même pas parler du papa. Même en ayant abandonné sa famille la veille du jour fondateur, il est présent, du moins au début. Car il est vite rangé à sa place : celui de géniteur. Un rôle très éloigné de celui de père. La place du père est au cœur de ce roman. En tant que maman solo, je savais que ça me toucherait et ça a bien été le cas. Je fais partie des gens convaincu que les enfants ont besoin de leurs deux parents pour s’épanouir pleinement. Ce n’est pas le cas des miens et je ressens leur tristesse. J’ai aimé qu’on ne traite pas cette possibilité de grandir sans père d’un haussement d’épaules et d’un « Il y a plein de mères célibataires à notre époque, ce n’est rien. ». Ce n’est jamais anodin pour l’intéressé et l’autrice le traite très bien ici.
Ce roman, c’est un puissant concentré d’amour familial. Un joli coup de cœur.
Re: [Banon, Tristane] Prendre un papa par la main
merci Nisa pour cette belle présentation d'un sujet oh combien quotidien. Il y a beaucoup d'enfants qui protègent leurs parents et tous les enfants s'adaptent à leurs parents... je me le note sur mon petit carnet
Pinky- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 8505
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Banon, Tristane] Prendre un papa par la main
Mon ressenti
Une fois n’est pas coutume, c’est un bébé qui nous raconte sa première année de vie et comment un père est entré dans sa vie.
Sasha se retrouve seule à la veille de son accouchement alors qu’ensemble ils avaient construit l’arrivée de leur enfant tant désiré. Entre l’accouchement et le retour à la maison, pas beaucoup de temps pour penser à l’effondrement de sa vie d’autant que Thelma demande énormément comme tout bébé.
Entre le vide et le désespoir pour Sasha et le lien que construit Thelma et sa volonté pour que sa mère reste « en vie » pour être suffisamment en lien avec elle, le livre se construit autour de ce lien indispensable à l’épanouissement de chacune et au grandissement. Etre une maman solo n’est jamais simple, les relais sont parfois inexistants et il faut souvent s’oublier dans les premiers mois. C’est parfois, le bébé qui s’oublie en s’adaptant tant bien que mal aux besoins de sa mère.
Sans fard, l’auteur décrit ses passages à vide, les besoins de relais, ses idées noires, ses questionnements doublés de doute, les envies de tout laisser tomber… une mère n’est pas une super femme.
Thelma va alors choisir un homme qu’elle pressent avoir du sentiment et surtout de l’envie autant pour sa mère que pour elle. Un homme, un père est aussi indispensable dans la relation d’une mère à son enfant, il complète le triangle. Le livre fait la part belle à cet homme qui montre aussi ses compétences à pouvoir pouponner au même titre qu’une femme. Cela non plus n’est pas souvent mis en avant.
Un livre à découvrir sur la première année de vie d’un bébé qui fait qu’un homme et une femme deviennent parents au jour le jour.
A découvrir
Une fois n’est pas coutume, c’est un bébé qui nous raconte sa première année de vie et comment un père est entré dans sa vie.
Sasha se retrouve seule à la veille de son accouchement alors qu’ensemble ils avaient construit l’arrivée de leur enfant tant désiré. Entre l’accouchement et le retour à la maison, pas beaucoup de temps pour penser à l’effondrement de sa vie d’autant que Thelma demande énormément comme tout bébé.
Entre le vide et le désespoir pour Sasha et le lien que construit Thelma et sa volonté pour que sa mère reste « en vie » pour être suffisamment en lien avec elle, le livre se construit autour de ce lien indispensable à l’épanouissement de chacune et au grandissement. Etre une maman solo n’est jamais simple, les relais sont parfois inexistants et il faut souvent s’oublier dans les premiers mois. C’est parfois, le bébé qui s’oublie en s’adaptant tant bien que mal aux besoins de sa mère.
Sans fard, l’auteur décrit ses passages à vide, les besoins de relais, ses idées noires, ses questionnements doublés de doute, les envies de tout laisser tomber… une mère n’est pas une super femme.
Thelma va alors choisir un homme qu’elle pressent avoir du sentiment et surtout de l’envie autant pour sa mère que pour elle. Un homme, un père est aussi indispensable dans la relation d’une mère à son enfant, il complète le triangle. Le livre fait la part belle à cet homme qui montre aussi ses compétences à pouvoir pouponner au même titre qu’une femme. Cela non plus n’est pas souvent mis en avant.
Un livre à découvrir sur la première année de vie d’un bébé qui fait qu’un homme et une femme deviennent parents au jour le jour.
A découvrir
Pinky- Grand sage du forum
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