[Duras, Marguerite] La pluie d'été
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[Duras, Marguerite] La pluie d'été
Auteur : Marguerite Duras
Edition : Gallimard
Date de parution : mars 1994
Présentation :
Vitry, banlieue tentaculaire, immense, vidée de tout ce qui fait une ville, réservoir plutôt avec, çà et là, des îlots secrets où l'on survit. C'est là que Marguerite Duras a tourné son film Les Enfants : « Pendant quelques années, le film est resté pour moi la seule narration possible de l'histoire. Mais souvent je pensais à ces gens, ces personnes que j'avais abandonnées. Et un jour j'ai écrit sur eux à partir des lieux du tournage de Vitry. »
C'est une famille d'immigrés, le père vient d'Italie, la mère, du Caucase peut-être, les enfants sont tous nés à Vitry. Les parents les regardent vivre, dans l'effroi et l'amour. Il y a Ernesto qui ne veut plus aller à l'école « parce qu'on y apprend des choses que je ne sais pas », Jeanne, sa sœur follement aimée, les brothers et les sisters. Autour d'eux, la société et tout ce qui la fait tenir : Dieu, l'éducation, la famille, la culture... autant de principes et de certitudes que cet enfant et sa famille mettent en pièces avec gaieté, dans la violence.
Mon avis :
Est-ce un conte ? une pièce de théâtre ? un essai philosophique ?
Dans cette œuvre inclassable, Marguerite Duras nous emmène à la rencontre d'Ernesto et de sa famille, où chaque être nous surprend, nous interpelle, nous agace. Les thèmes abordés sont nombreux : l'amour filial, la maternité, la fratrie, l'inceste, la connaissance, la pauvreté, la religion, l'existence de Dieu, l'école...
J'ignore ce que je garderai de cette lecture. Peut-être juste cette idée que l'on apprend davantage sur le trottoir à la sortie de l'école que dans la salle de classe... mais que l'apprentissage, quel qu'il soit, est ce qui nous fait grandir et gagner notre autonomie.
La mère, ces soirs-là, aimait l'idée de ses enfants, qu'ils soient là à encombrer l'espace et le temps de sa vie. Pour le père c'était justement à ces moments-là, lorsque la mère et tous ses enfants riaient, riaient, qu'il croyait ce que disait Ernesto, qu'ils étaient les plus heureux des habitants de Vitry. Il disait : "J'suis comblé". Et les enfants de recommencer à se tordre et lui, dans le rire, à pleurer de joie.
L'instituteur ne s'est pas excusé de rester encore. Peut-être a-t-il mal entendu ce qu'avait dit Ernesto. Il a recommencé à parler. Il a dit qu'il était malheureux, qu'il ne croyait plus à ce métier qu'il faisait, que c'était un moment comme ça, qu'il ne croyait plus à rien. Que seule leur compagnie, d'Ernesto et de Jeanne, des brothers et des sisters, le tenait en vie.
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