[Chedid, Andrée] Le message
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[Chedid, Andrée] Le message
Titre : Le message
Auteur : Andrée Chedid
Nombre de pages : 127
Editions : J’ai lu (Septembre 2002)
Quatrième de couverture :
"Les voisins de la veille vous égorgent. Les amis de toujours vous poignardent. Les uns comme les autres n'ont plus ni compassion, ni réflexion, ni amour. L'horreur est partout. Le goût du sang les rend ivres. En qui, à quoi croire désormais ? " En été, dans un pays en guerre, une jeune femme est blessée par une balle alors qu'elle essayait de rejoindre Steph, qui habite de l'autre côté de la ville. À vingt minutes à pied d'ici, Steph l'attend. Dans sa dernière lettre, il lui demande de laisser de côté leurs vieilles querelles et de vivre l'indéfectible amour qui, depuis toujours, les unit. Arrêtée dans sa course par la balle d'un franc-tireur, Marie n'a qu'une seule idée en tête : lui faire parvenir un message pour lui dire qu'elle venait... qu'elle l'aime.
Quelques mots sur l’auteur :
Andrée Chedid née Andrée Saab le 20 mars 1920 au Caire (Égypte) est morte de la maladie d’Alzheimer le 6 février 2011 à Paris. C’est une femme de lettres et poète française d’origine libanaise. Elle est la mère du chanteur Louis Chedid, de la peintre Michèle Chedid-Koltz et la grand-mère du chanteur Matthieu Chedid.
Mon avis :
En refermant ce livre, le visage baigné de larmes, les dernières lignes de l’hymne à l’amour d’Edith Piaf, se sont imposées à moi.
« Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel plus de problèmes
Mon amour crois-tu qu'on s'aime
Dieu réunit ceux qui s'aiment. »
Dieu, la vie, peu importe …. L’amour réunit toujours ceux qui s’aiment, ils finissent forcément par se retrouver ….
Ce livre, coup de cœur pour moi, est un hymne à l’amour, l’amour de Steph et Marie, l’amour d’Anton et Anya, l’amour d’un pays, l’amour de la vie ….
« Depuis que je côtoie quotidiennement la mort, tout me semble absurde. Tout me paraît vain en dehors de l’amour. »
On sait que c’est l’été, on sait que le pays est en guerre, la ville divisée en deux, on sait qu’ils connaissent Brel, Gainsbourg, Cabrel, Souchon, Ferré, Trenet, Brassens, Chedid…pour la musique ; Jack London pour l’écrit ….
On ne sait rien d’autre sur le lieu, l’époque mais on n’en a pas besoin.
L’important, c’est l’amour, la souffrance, l’attente, l’espoir, la compassion …. une palette de sentiments exprimés avec une finesse poétique, à mots choisis.
L’écriture s’emballe, devient rythmée ; saccadée lorsque les personnages courent, puis plus lente face à l’attente, la souffrance, enfin plus douce face aux mots d’amour murmurés, chuchotés …
Avec très peu de pages, très peu de mots, Andrée Chédid a su apporter une force étonnante à son récit. La volonté des uns et des autres se sent à travers les lignes.
On court avec Anya, on souffre avec Marie. Chaque personnage, décrit et situé en peu de mots, fait très vite partie de notre univers, comme autant de personnes dont on a peine à se séparer lorsque vient la fin de ce petit mais si intense roman …
« Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel plus de problèmes
Mon amour crois-tu qu'on s'aime
Dieu réunit ceux qui s'aiment. »
Dieu, la vie, peu importe …. L’amour réunit toujours ceux qui s’aiment, ils finissent forcément par se retrouver ….
Ce livre, coup de cœur pour moi, est un hymne à l’amour, l’amour de Steph et Marie, l’amour d’Anton et Anya, l’amour d’un pays, l’amour de la vie ….
« Depuis que je côtoie quotidiennement la mort, tout me semble absurde. Tout me paraît vain en dehors de l’amour. »
On sait que c’est l’été, on sait que le pays est en guerre, la ville divisée en deux, on sait qu’ils connaissent Brel, Gainsbourg, Cabrel, Souchon, Ferré, Trenet, Brassens, Chedid…pour la musique ; Jack London pour l’écrit ….
On ne sait rien d’autre sur le lieu, l’époque mais on n’en a pas besoin.
L’important, c’est l’amour, la souffrance, l’attente, l’espoir, la compassion …. une palette de sentiments exprimés avec une finesse poétique, à mots choisis.
L’écriture s’emballe, devient rythmée ; saccadée lorsque les personnages courent, puis plus lente face à l’attente, la souffrance, enfin plus douce face aux mots d’amour murmurés, chuchotés …
Avec très peu de pages, très peu de mots, Andrée Chédid a su apporter une force étonnante à son récit. La volonté des uns et des autres se sent à travers les lignes.
On court avec Anya, on souffre avec Marie. Chaque personnage, décrit et situé en peu de mots, fait très vite partie de notre univers, comme autant de personnes dont on a peine à se séparer lorsque vient la fin de ce petit mais si intense roman …
NB: lecture découverte sur le blog de Mimi54
Cassiopée- Admin
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Re: [Chedid, Andrée] Le message
merci Cassiopée pour cet avis intéressant, je le note sur mon petit carnet
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Merci Cassiopée, tu me donnes l'envie de lire ce petit livre, je le note
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Chedid, Andrée] Le message
C'est un excellent roman: il y a de l'émotion du début à la fin.
Invité- Invité
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Une histoire émouvante qui nous plonge dans un pays en guerre tels que nous pouvons voir aux actualités depuis tant d’années. La force de ce livre est de nous présenter ce conflit non pas de façon globale ou « abstraite », mais au niveau des protagonistes, Marie, Stéph, Anya, Anton et Gorgio. Chacun d’entre eux voit et vit l’absurdité de cette guerre. Une belle histoire d’amour, celle de Marie et Stéph, mais j’ai préférée les évocations de celle d’Anton et d’Anya qu’aimerait tellement vivre Marie. La bêtise de ce conflit est formidablement montrée avec Gorgio et les circonstances qui l’ont conduit à être un combattant sans but, un maillon de cette violence qui se déchaine sur les habitants de ce pays.
Je ressens à la fin de cette lecture le message d’Andrée Chedid : Seul l’amour pourra sauver les hommes. Si le père de Gorgio avait su exprimer son amour au lieu de se cacher derrière un mode culturel d’éducation strict et dur, il aurait pu permettre à Gorgio de développer ses qualités humaines avant qu’il ne soit trop tard…
Un livre fort et puissant, comme l’amour.
Je ressens à la fin de cette lecture le message d’Andrée Chedid : Seul l’amour pourra sauver les hommes. Si le père de Gorgio avait su exprimer son amour au lieu de se cacher derrière un mode culturel d’éducation strict et dur, il aurait pu permettre à Gorgio de développer ses qualités humaines avant qu’il ne soit trop tard…
Un livre fort et puissant, comme l’amour.
beagle- Membre assidu
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Re: [Chedid, Andrée] Le message
Je l'ai emprunté à la médiathèque ; je sens que ce sera ma prochaine lecture !
Invité- Invité
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Mon ressenti
Happée par ce livre, cette histoire, que je l’ai lu deux fois à la suite : la première, je l’ai dévoré rapidement tant j’ai été prise par l’inéluctable et l’espoir puis une seconde fois, en prenant mon temps et savourant l’écriture et les perceptions amenées.
Comme un film, par ces mouvements croisés, ses regards et les avis des personnages, le livre film avance vers l’irréparable, la mort d’un personnage, que le destin a saisi au vol.
Les mots percutants de l’auteur décrivent avec force et au ralenti les émotions et le ressenti physique de chacun. Cinq personnages, deux couples, un au début de leur histoire et un à l’aube de leur vie, le cinquième qui représente la guerre, le destin, le petit grain de sable qui va faire tout basculer…
Le message de qui, des personnages, de l’auteur… il y a tellement de sens possible et tant de voies possibles. Pour moi, malgré la tristesse qui peut parfois se dégager, c’est simplement de dire que la vie est fragile, qu’à tout moment elle peut s’arrêter, qu’il faut la choyer et la vivre pleinement tous les jours, qu’il y a des périodes difficiles et d’autres euphoriques… et que la vivre à deux peut permettre d’avancer un peu plus.
La folie des hommes, la guerre, les mouvements de masse, le pouvoir, la manipulation sont un contre poids au message : nous sommes capables du pire comme du bon, que nous soyons seuls ou deux ou en groupe… comment arriver à une forme de sagesse et de sérénité qui amènera un autre regard ?
J’ai adoré ce livre et ce qui s’y dégage. C’est un livre vivant, percutant…
Une lecture rapide mais tellement puissante, à découvrir absolument
merci Cassiopée pour cette belle découverte
Happée par ce livre, cette histoire, que je l’ai lu deux fois à la suite : la première, je l’ai dévoré rapidement tant j’ai été prise par l’inéluctable et l’espoir puis une seconde fois, en prenant mon temps et savourant l’écriture et les perceptions amenées.
Comme un film, par ces mouvements croisés, ses regards et les avis des personnages, le livre film avance vers l’irréparable, la mort d’un personnage, que le destin a saisi au vol.
Les mots percutants de l’auteur décrivent avec force et au ralenti les émotions et le ressenti physique de chacun. Cinq personnages, deux couples, un au début de leur histoire et un à l’aube de leur vie, le cinquième qui représente la guerre, le destin, le petit grain de sable qui va faire tout basculer…
Le message de qui, des personnages, de l’auteur… il y a tellement de sens possible et tant de voies possibles. Pour moi, malgré la tristesse qui peut parfois se dégager, c’est simplement de dire que la vie est fragile, qu’à tout moment elle peut s’arrêter, qu’il faut la choyer et la vivre pleinement tous les jours, qu’il y a des périodes difficiles et d’autres euphoriques… et que la vivre à deux peut permettre d’avancer un peu plus.
La folie des hommes, la guerre, les mouvements de masse, le pouvoir, la manipulation sont un contre poids au message : nous sommes capables du pire comme du bon, que nous soyons seuls ou deux ou en groupe… comment arriver à une forme de sagesse et de sérénité qui amènera un autre regard ?
J’ai adoré ce livre et ce qui s’y dégage. C’est un livre vivant, percutant…
Une lecture rapide mais tellement puissante, à découvrir absolument
merci Cassiopée pour cette belle découverte
Pinky- Grand sage du forum
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Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Un véritable coup de coeur ! J'ai refermé ce livre en pleurs, je ne sais pas ce qui m'a le plus ému, l'histoire d'amour brisée de Stef et Marie pour manque de communication ou d'incompréhension mutuelle du à leur fougue et leur jeunesse; celle d'anton et Anya au seuil de la vieillesse qui se comprennent et complètent enfin, ou encore celle de Giorgio jeune homme élevé sans la confiance de son père et qui pour se venger et enfin "devenir quelqu'un" prend les armes sans comprendre les enjeux d'une guerre civile qui le dépasse totalement. Les évènements de cet après-midi là un destin qui chamboulera leur vie à jamais.
Ne pas connaître le pays, les pourquoi de cette guerre civile, la date importe peu, seuls les sentiments des personnages sont importants... c'est beau, c'est fort !
Ne pas connaître le pays, les pourquoi de cette guerre civile, la date importe peu, seuls les sentiments des personnages sont importants... c'est beau, c'est fort !
Invité- Invité
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Le message c’est une course contre le temps. C’est un roman très court, mais très fort, très intense. Une poignée de personnages se croisent et avec eux la haine, l’amour, la guerre, la solidarité s’entremêlent. Avec la plume de Andrée Chédid on est transporté dans ce pays en guerre, on ressent la souffrance de Marie, le lien qui unit Anton et Anya, on sent la course folle de Steph, le temps qui passe et l’attente !
« Quelques minutes, quelques minutes encore : l’amour est en chemin. »
Encore un coup de cœur !
« Quelques minutes, quelques minutes encore : l’amour est en chemin. »
Encore un coup de cœur !
lili78- Grand sage du forum
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Re: [Chedid, Andrée] Le message
C'est avec les larmes aux yeux que j'ai refermé ce livre si fort, si émouvant.
Nous sommes dans un pays en guerre : où ? quand ? qui ? pourquoi ? Cela n'a aucune importance. Du côté des civils qui subissent les choix de leurs dirigeants, toutes les guerres se ressemblent.
Dès le début du livre nous sommes plongés dans le drame, dès la première ligne, la balle fatale fait son apparition et le suspense, la tension commence alors, portés par une plume magnifique et si poétique malgré les événements et le contexte relatés.
Ce livre est relativement court, et heureusement, l'agonie de Marie, sur fond d'espoir, m'a semblée tellement longue...
Les protagonistes ne sont pas des héros, ou des gens au destin hors du commun, ce sont juste de simples personnes que la guerre a transformés, révélés. Marie et Steph réalisent que les querelles qui les séparent ne sont rien face au sentiment profond d'amour qui les habitent et qu'il faut donc à tout prix qu'ils se retrouvent.
Dans mon édition se trouve une interview d'Andrée Chédid où elle explique que son livre relate le message de Marie pour Steph et cette attente avant de le voir arriver, mais n'est en rien un Message au sens large. Pourtant, à la lecture de ce texte si fort, on ne peut s'empêcher d'y voir un hymne à l'amour et un pladoiyer contre l'absurdité des guerres quelles qu'elles soient.
Il s'agit du premier texte que je lis d'Andrée Chédid, mais j'en conseille la lecture à quiconque et j'essaierai de lire d'autres oeuvres de cette auteur.
Nous sommes dans un pays en guerre : où ? quand ? qui ? pourquoi ? Cela n'a aucune importance. Du côté des civils qui subissent les choix de leurs dirigeants, toutes les guerres se ressemblent.
Dès le début du livre nous sommes plongés dans le drame, dès la première ligne, la balle fatale fait son apparition et le suspense, la tension commence alors, portés par une plume magnifique et si poétique malgré les événements et le contexte relatés.
Ce livre est relativement court, et heureusement, l'agonie de Marie, sur fond d'espoir, m'a semblée tellement longue...
Les protagonistes ne sont pas des héros, ou des gens au destin hors du commun, ce sont juste de simples personnes que la guerre a transformés, révélés. Marie et Steph réalisent que les querelles qui les séparent ne sont rien face au sentiment profond d'amour qui les habitent et qu'il faut donc à tout prix qu'ils se retrouvent.
Dans mon édition se trouve une interview d'Andrée Chédid où elle explique que son livre relate le message de Marie pour Steph et cette attente avant de le voir arriver, mais n'est en rien un Message au sens large. Pourtant, à la lecture de ce texte si fort, on ne peut s'empêcher d'y voir un hymne à l'amour et un pladoiyer contre l'absurdité des guerres quelles qu'elles soient.
Il s'agit du premier texte que je lis d'Andrée Chédid, mais j'en conseille la lecture à quiconque et j'essaierai de lire d'autres oeuvres de cette auteur.
chichie- Membre connaisseur
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Localisation : Angleterre
Date d'inscription : 08/04/2011
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Je me suis trompée en votant : j'ai mis apprécié alors que je voulais mettre beaucoup snif.
C'est une première avec cet auteur et c'est sans hésiter que je renouvellerai mon expérience.
J'ai beaucoup aime cette écriture qui m'a portée des les première page, qui m'a fait espérer de tout mon cœur, qui m'a fait réfléchir aux choses que je dis souvent à mon amoureux et heureusement que je n'attends pas.
Marie et Steph m'ont touchée, cet amour qui semble impossible et pourtant toujours présent, mais ils n'ont pas été les seuls, j'ai trouvé Anya et Anton merveilleux aussi.
Un mot me vient quand je pense à ce livre : espoir, celui qui fait un peu peur car on craint qu'il ne soit récompensé.
C'est une première avec cet auteur et c'est sans hésiter que je renouvellerai mon expérience.
J'ai beaucoup aime cette écriture qui m'a portée des les première page, qui m'a fait espérer de tout mon cœur, qui m'a fait réfléchir aux choses que je dis souvent à mon amoureux et heureusement que je n'attends pas.
Marie et Steph m'ont touchée, cet amour qui semble impossible et pourtant toujours présent, mais ils n'ont pas été les seuls, j'ai trouvé Anya et Anton merveilleux aussi.
Un mot me vient quand je pense à ce livre : espoir, celui qui fait un peu peur car on craint qu'il ne soit récompensé.
Invité- Invité
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Familier avec l'univers de son fils et surtout de son petit-fils, cela fait un moment que j'ai envie de tenter l'aventure en lisant un roman d'Andrée Chedid.
Le challenge 2012/2013, m'en a offert une belle occasion.
J'ai trouvé ce roman très visuel dans le sens ou j'avais plus l'impression de regarder un film que de lire un roman. On est réellement projeté dans cette ville en guerre vivant avec les personnages toutes leurs émotions.
Très proche du coup de cœur, "Le message" est un voyage court et intense que je recommande à tout le monde d'entreprendre.
Le challenge 2012/2013, m'en a offert une belle occasion.
J'ai trouvé ce roman très visuel dans le sens ou j'avais plus l'impression de regarder un film que de lire un roman. On est réellement projeté dans cette ville en guerre vivant avec les personnages toutes leurs émotions.
Très proche du coup de cœur, "Le message" est un voyage court et intense que je recommande à tout le monde d'entreprendre.
Invité- Invité
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Ce message commence tragiquement, dans un pays en guerre, peu importe lequel, il y a des guerres dans le monde entier....une jeune fille, Marie, veut rejoindre celui qu'elle aime, Steph et continuer leur belle histoire d'amour. C'est une tragédie qui se joue là sous nos yeux, une tragédie absurde comme la guerre, la jeune fille tombe touchée par la balle d'un tueur fou, qui tue pour tuer, pour se venger de son père, de la vie.....
Un couple âgé veut aider Marie mortellement blessée à faire parvenir un message, le message à son amoureux, une simple lettre de quelques mots "Je venais, je t'aime" l'amour contre la guerre... mais l'histoire finit mal, d'une façon aussi absurde que la guerre elle-même.
Moi aussi j'ai admiré le vieux couple Anya et Anton, qui au péril de leur vie vont aider Marie et Steph. l'intensité des sentiments est si bien rendu.
Giorgio le tireur va évoluer aussi mais pour lui il est trop tard.
Ce message est un double message, les quelques mots de Marie à Steph et la folie de la guerre.
Je n'ai pas voulu lire vos critiques avant de lire ce petit livre, mais pour moi aussi c'est un coup de cœur.
Un couple âgé veut aider Marie mortellement blessée à faire parvenir un message, le message à son amoureux, une simple lettre de quelques mots "Je venais, je t'aime" l'amour contre la guerre... mais l'histoire finit mal, d'une façon aussi absurde que la guerre elle-même.
Moi aussi j'ai admiré le vieux couple Anya et Anton, qui au péril de leur vie vont aider Marie et Steph. l'intensité des sentiments est si bien rendu.
Giorgio le tireur va évoluer aussi mais pour lui il est trop tard.
Ce message est un double message, les quelques mots de Marie à Steph et la folie de la guerre.
Je n'ai pas voulu lire vos critiques avant de lire ce petit livre, mais pour moi aussi c'est un coup de cœur.
Dernière édition par Step le Jeu 4 Oct 2012 - 21:33, édité 1 fois
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Tenir debout de Mélissa da Costa
Step- Grand sage du forum
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Re: [Chedid, Andrée] Le message
Très beau livre, très prenant. A un moment seulement il y a des redites dans les descriptions qui donnent l'impression de remplissage. Mais c'est un détail.
Invité- Invité
Re: [Chedid, Andrée] Le message
C'est un très bon petit livre.
Ça m'a pris un moment à embarquer, mais quand l'intrigue embarque ça se lit tout seul.
C'est un petit roman très simple, mais plein d'émotions.
Les personnages sont assez sympathiques. L'histoire aussi.
J'ai passé un très bon moment.
Note : 5/10
Ça m'a pris un moment à embarquer, mais quand l'intrigue embarque ça se lit tout seul.
C'est un petit roman très simple, mais plein d'émotions.
Les personnages sont assez sympathiques. L'histoire aussi.
J'ai passé un très bon moment.
Note : 5/10
Invité- Invité
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Ce roman m'a touché au plus profond de moi.
Quel hymne à l'Amour !
Ce message sera-t-il entendu par la plupart pour montrer l'absurdité des conflits et les dommages collatéraux qui en découlent. J'ai beaucoup aimé les personnages d'Anton et d'Anya, un miroir de la vie qu'aurait pu avoir Steph et Marie si cette guerre n'avait pas eu lieu...
Je suis enthousiasmée de savoir que ce roman est diffusé, étudié et débattu dans les écoles. Enfin une vraie philosophie sur le monde, ses guerres, ses absurdités et ce que peut être l'amour avec un grand A. Un roman sobre et profond, une auteure que j'apprécie et que je relirai avec grand plaisir.
Quel hymne à l'Amour !
Ce message sera-t-il entendu par la plupart pour montrer l'absurdité des conflits et les dommages collatéraux qui en découlent. J'ai beaucoup aimé les personnages d'Anton et d'Anya, un miroir de la vie qu'aurait pu avoir Steph et Marie si cette guerre n'avait pas eu lieu...
Je suis enthousiasmée de savoir que ce roman est diffusé, étudié et débattu dans les écoles. Enfin une vraie philosophie sur le monde, ses guerres, ses absurdités et ce que peut être l'amour avec un grand A. Un roman sobre et profond, une auteure que j'apprécie et que je relirai avec grand plaisir.
safran- Membre connaisseur
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Re: [Chedid, Andrée] Le message
merci pour vos appréciations! il a l'air très prenant ce livre...
Invité- Invité
Re: [Chedid, Andrée] Le message
J'ai bien aimé ce roman, je l'ai lu il y a plusieurs mois. Je l'ai lu assez rapidement, on a du mal à abondonner la lecture, le déroulement de l'histoire est très touchante. Un roman que l'on n'oublie pas
Invité- Invité
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Malgré leurs séparations régulières, Steph est tout pour Marie. C'est le jour de leurs retrouvailles et Marie a mis sa jolie robe. Mais quand une balle la touche au milieu de son quartier dévasté qu'elle doit traverser pour le rejoindre, une seule peur l'obsède: que Steph pense qu'elle ne l'aime plus et que c'est pour ça qu'elle n'est pas venue. Le désir de lui transmettre ce message et l'espoir de le revoir vont la faire tenir...
Ce livre se lit d'une traite, parce qu'il est court, parce qu'il est bien écrit et aussi parce qu'il a une particularité assez déconcertante: il se passe en temps réel. Ainsi quand je lisais l'agonie de Marie ou la course de la vieille dame, j'avais l'impression de saisir la mesure du temps de leur histoire. Leurs pensées tournent parfois en boucle, mais c'est ce qu'ils ont dans leur tête à ce moment là et ça renforce cette étrange impression d'assister à la scène de l'intérieur minute après minute. La fin peut paraître abrupte car en une ligne tout est dit, mais c'est le juste temps qu'il fallait pour décrire cet acte qui clôt le roman et ne dure qu'un instant.
L'auteur nous pointe du doigt l'absurdité de la guerre, des différents camps et de la notion même d'ennemi au travers de la situation mais aussi des différents personnages.
J'ai particulièrement apprécié la façon dont elle décrit ce couple âgé qui lui vient en aide:
"L'âge avait labouré leurs corps, défiguré leurs faces, embrumé leurs regards; mais ils se reconnaissaient sous toutes les flétrissures du temps."
... et la manière dont ils tentent de la maintenir en vie en lui donnant l'espoir de revoir Steph, par les mots:
"Marie ne bouge presque plus. Marie respire à peine.
Pour lui parler, il faut utiliser peu de mots,: des mots simples, des mots essentiels, qui vont du coeur au coeur."
Ce livre se lit d'une traite, parce qu'il est court, parce qu'il est bien écrit et aussi parce qu'il a une particularité assez déconcertante: il se passe en temps réel. Ainsi quand je lisais l'agonie de Marie ou la course de la vieille dame, j'avais l'impression de saisir la mesure du temps de leur histoire. Leurs pensées tournent parfois en boucle, mais c'est ce qu'ils ont dans leur tête à ce moment là et ça renforce cette étrange impression d'assister à la scène de l'intérieur minute après minute. La fin peut paraître abrupte car en une ligne tout est dit, mais c'est le juste temps qu'il fallait pour décrire cet acte qui clôt le roman et ne dure qu'un instant.
L'auteur nous pointe du doigt l'absurdité de la guerre, des différents camps et de la notion même d'ennemi au travers de la situation mais aussi des différents personnages.
J'ai particulièrement apprécié la façon dont elle décrit ce couple âgé qui lui vient en aide:
"L'âge avait labouré leurs corps, défiguré leurs faces, embrumé leurs regards; mais ils se reconnaissaient sous toutes les flétrissures du temps."
... et la manière dont ils tentent de la maintenir en vie en lui donnant l'espoir de revoir Steph, par les mots:
"Marie ne bouge presque plus. Marie respire à peine.
Pour lui parler, il faut utiliser peu de mots,: des mots simples, des mots essentiels, qui vont du coeur au coeur."
Piplo- Membre assidu
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Date d'inscription : 23/02/2012
Re: [Chedid, Andrée] Le message
Tandis qu’elle avançait à grands pas la jeune femme sentit soudain, dans le dos, le point d’impact de la balle. Un mal cuisant, aigu, bref. Il lui fallait à tout prix arriver à l’heure dite. La rue était déserte. Elle continua sa marche, comme si rien ne s’était passé.
L’illusion ne dura guère.
Dès le début, nous sommes au cœur du sujet. Marie court rejoindre Steph à l’entrée d’un pont, comme s’il leur fallait passer de l’autre côté, sur l’autre rive, celle d’une nouvelle vie. Ils s’aiment et osent enfin se le dire en face.
Dans une avenue vide, Marie est fauchée par une balle dans le dos, tirée par on ne sait qui. Anton et Anya s’enfuient de leur immeuble, mais devant la détresse de Marie, Anton va veiller sur elle alors qu’Anya va au rendez-vous. La trame est simple : Unité de lieu, peu de personnages, c’est une tragédie antique qui se joue. Le lieu est indéfini, ce pourrait n’importe où dans le Sud, l’écriture se fait patiente, douce, baignée dans le soleil qui les brûle, comme les mots d’Anton et Anya pour soutenir Marie jusqu’à l’arrivée de Stéphane. Je les soutiens dans la lente agonie de la jeune femme, dans son désir de vivre jusqu’à l’arrivée de son amour, moi aussi, je l’espère.
Steph se voit dans les deux silhouettes Il leva les yeux vers Anton et sa femme, tous les deux debout à une certaine distance se tenaient par la main et les regardaient.
Il eut soudain l’impression de se refléter dans ce couple, qu’ils auraient pu devenir, si la vie leur en avait laissé le temps.
Anya se retrouve dans Marie lorsqu’elle court à la recherche de Steph : Anya dévore l’espace, dévore le temps. Ses rides se dissipent, ses mains se lissent, ses cheveux ne sont plus gris mais châtains. Son cœur s’électrise, s’enflamme. A-t-il jamais cessé de brûler ?
Gorgio, franc-tireur, peut-être celui qui a blessé mortellement Marie est un jeune homme de 20 ans tout au plus (un gamin pour moi) « sa bouche esquisse une moue enfantine, presque tendre » « Gorgio et sa mitraillette ne faisait plus qu’un ! Elle avait métamorphosé son existence » Ange déçu ou déchu ? Il s’est enrôlé dans le camp adverse des siens, vit en haut d’un immeuble déserté, dans un appartement bourré de livres qu’il feuillette pour en extraire des phrases complètes qu’il note sur un carnet qui ne le quitte jamais. Pour lui, la guerre n’a pas de visage puisqu’il vise et tire du haut de son « bunker » « Ayant décidé une fois pour toutes que ceux qui passaient dans cette rue étaient des ennemis, ou du moins des adversaires, Gorgio n’éprouvait aucun scrupule à les descendre, il en ressentait plutôt de la fierté. Ennemi de qui ou de quoi ? Il préférait ne pas trop s’interroger à ce sujet. ». Découvrant le visage de Marie, la guerre prend un autre sens pour lui, mais la rédemption est trop tardive.
Dans ce livre, Andrée Chedid démontre l’inanité, l’absurdité de la guerre. Des chapitres courts, une écriture nerveuse, sèche, sans fioriture sauf lorsqu’elle parle de l’amour. Tous les personnages de ce drame sont le noir ou le blanc : l’amour perdu et l’amour toujours, la jeunesse et la vieillesse, l’ange et le guerrier, la tendresse et la dureté. La poésie, pour mon plus grand plaisir, est encore et toujours présente dans ce livre.
Un livre court mais intense que j’ai aimé lire et que j’aurais aimé garder
L’illusion ne dura guère.
Dès le début, nous sommes au cœur du sujet. Marie court rejoindre Steph à l’entrée d’un pont, comme s’il leur fallait passer de l’autre côté, sur l’autre rive, celle d’une nouvelle vie. Ils s’aiment et osent enfin se le dire en face.
Dans une avenue vide, Marie est fauchée par une balle dans le dos, tirée par on ne sait qui. Anton et Anya s’enfuient de leur immeuble, mais devant la détresse de Marie, Anton va veiller sur elle alors qu’Anya va au rendez-vous. La trame est simple : Unité de lieu, peu de personnages, c’est une tragédie antique qui se joue. Le lieu est indéfini, ce pourrait n’importe où dans le Sud, l’écriture se fait patiente, douce, baignée dans le soleil qui les brûle, comme les mots d’Anton et Anya pour soutenir Marie jusqu’à l’arrivée de Stéphane. Je les soutiens dans la lente agonie de la jeune femme, dans son désir de vivre jusqu’à l’arrivée de son amour, moi aussi, je l’espère.
Steph se voit dans les deux silhouettes Il leva les yeux vers Anton et sa femme, tous les deux debout à une certaine distance se tenaient par la main et les regardaient.
Il eut soudain l’impression de se refléter dans ce couple, qu’ils auraient pu devenir, si la vie leur en avait laissé le temps.
Anya se retrouve dans Marie lorsqu’elle court à la recherche de Steph : Anya dévore l’espace, dévore le temps. Ses rides se dissipent, ses mains se lissent, ses cheveux ne sont plus gris mais châtains. Son cœur s’électrise, s’enflamme. A-t-il jamais cessé de brûler ?
Gorgio, franc-tireur, peut-être celui qui a blessé mortellement Marie est un jeune homme de 20 ans tout au plus (un gamin pour moi) « sa bouche esquisse une moue enfantine, presque tendre » « Gorgio et sa mitraillette ne faisait plus qu’un ! Elle avait métamorphosé son existence » Ange déçu ou déchu ? Il s’est enrôlé dans le camp adverse des siens, vit en haut d’un immeuble déserté, dans un appartement bourré de livres qu’il feuillette pour en extraire des phrases complètes qu’il note sur un carnet qui ne le quitte jamais. Pour lui, la guerre n’a pas de visage puisqu’il vise et tire du haut de son « bunker » « Ayant décidé une fois pour toutes que ceux qui passaient dans cette rue étaient des ennemis, ou du moins des adversaires, Gorgio n’éprouvait aucun scrupule à les descendre, il en ressentait plutôt de la fierté. Ennemi de qui ou de quoi ? Il préférait ne pas trop s’interroger à ce sujet. ». Découvrant le visage de Marie, la guerre prend un autre sens pour lui, mais la rédemption est trop tardive.
Dans ce livre, Andrée Chedid démontre l’inanité, l’absurdité de la guerre. Des chapitres courts, une écriture nerveuse, sèche, sans fioriture sauf lorsqu’elle parle de l’amour. Tous les personnages de ce drame sont le noir ou le blanc : l’amour perdu et l’amour toujours, la jeunesse et la vieillesse, l’ange et le guerrier, la tendresse et la dureté. La poésie, pour mon plus grand plaisir, est encore et toujours présente dans ce livre.
Un livre court mais intense que j’ai aimé lire et que j’aurais aimé garder
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