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[Ovaldé, Véronique] Des vies d'oiseaux

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Message par Invité Dim 28 Aoû 2011 - 14:53

[Ovaldé, Véronique] Des vies d'oiseaux Oiseau10
Titre : Des vies d'oiseaux
Auteur : Véronique Ovaldé
Editeur :Edition de l'Olivier
Nombre de pages : 235
Date de parution : août 2011


Résumé :
« On peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le lieutenant Taïbo ». Car c’est lui, Gustavo Izzara, qui, revenant de vacances un soir d’octobre 1997, appelle la police pour qu’elle vienne constater que sa somptueuse villa de Villanueva avait été cambriolée. Un vol pour le moins étrange puisqu'aucun objet n’a été dérobé et que les intrus, apparemment familiers des lieux, se sont contentés d’habiter la maison en l’absence du couple. Vida Izzara va peu à peu sortir de son silence et dévoiler au lieutenant Taïbo la vérité : Paloma, sa fille unique de 18 ans, s’est évaporée du jour au lendemain avec Adolfo, un mystérieux (dangereux?) jardinier, et elle la soupçonne d’être revenue, par effronterie, insolence, nostalgie ? hanter la demeure familiale. Les vies d’oiseaux, ce sont celles que mènent ces quatre personnages dont les trajets se croisent sans cesse. Chacun à sa manière, par la grâce d’un nouvel amour, est conduit à se défaire de ses anciens liens, conjugaux, familiaux, sociaux, pour éprouver sa liberté d’exister. Sans plus se soucier d’où il vient ni de là où la vie le mène. Avec Des vies d’oiseaux, Véronique Ovaldé continue à explorer les rapports qui lient les hommes et les femmes.

Mon avis :
J'ai retrouvé dans ce dernier roman de Véronique Ovaldé les points forts habituels de l'auteur, c'est à dire l'ambiance d'une ville étrange et imaginaire d'Amérique latine et la force des personnages.
Vida, originaire des bas-fonds d'Irigoy, est sortie du ghetto grâce à son riche mariage avec Gustavo. Mais à 40 ans, elle s'ennuie dans sa cage dorée (" désoeuvrement liztaylorien") et plus personne ne prête attention à elle.
Paloma, sa fille, manque, elle aussi d'attentions face à un père rigide et une mère qui s'efface complètement derrière lui. A la suite du décès de sa meilleure amie, Chili, elle quitte la maison avec le bel Adolfo, un squatter marginal originaire d'Irigoy.
Vida et Paloma cherchent toutes deux la liberté, la reconnaissance et l'attention d'un homme ce qu'elles vont trouver respectivement auprès du lieutenant Taïbo et d'Adolfo.
J'ai aimé retrouver dans ce livre l'ambiance des villes imaginaires, chaudes et sauvages de l'univers de Véronique Ovaldé. Les personnages sont forts et sensibles et on retrouve le destin de deux femmes à la recherche de liberté, d'émotions vers un retour essentiel à leurs origines.
Même si l'histoire me semble moins intéressante que celle du dernier roman Ce que je sais de Vera Candida, l'univers de Véronique Ovaldé est bien présent et toujours aussi envoûtant.

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Message par Invité Dim 28 Aoû 2011 - 16:47

merci pour cette critique, jostein, je le commencerai en début de semaine ! Smile

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Message par lalyre Dim 28 Aoû 2011 - 18:56

[Ovaldé, Véronique] Des vies d'oiseaux 158470 encore un livre qui me tente, merci pour cette critique jostein
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Message par Invité Mer 7 Sep 2011 - 22:17

Flamboyant, c’est le mot qui me vient à l’esprit, le livre refermé !
Il y a réellement un style Ovaldé, ces longues phrases voluptueuses qui nous entraînent dans une valse de ressentis, ou de souvenirs, selon. On en entend la musique et, lues à voix haute, on en suit la ligne mélodique.
Mais en même temps, c’est délicat par petites touches, des incises qui précisent une idée ou au contraire perdent le lecteur de digression en digression, pour mieux le reprendre en main ensuite. Le tout saupoudré d’humour, comme un nuage de sucre glace sur une génoise, juste au bon moment, pour éviter que ça ne devienne lourd. Tout est travaillé dans ce texte, jusqu’aux prénoms, aux références discrètes au cinéma, à la littérature.
Et puis cet univers où le féminin est analysé et traqué dans ses moindres gestes, dans ses moindres pensées, où le masculin n’est là que pour le souligner et le faire-valoir.
Magnifiques personnages que Vida et Paloma, dans une opposition choisie pour l’une, incomprise par l’autre. Dans cette famille, des sentiments qui ne se disent pas...ou plus. La solitude de la mère est effrayante et la fille lui reprochera longtemps ses renoncements. Mais la fille partira et la mère suivra, enfin ! Pitoyable Gustavo, seul sur sa colline Dollars, dans sa maison en or. Pathétique Adolfo dans sa fuite en avant et son habitude de vivre la vie des autres, en empruntant leurs maisons.
C’est très rare que cela m’arrive, mais le livre une fois fermé, j’ai eu envie de le relire, avec le sentiment que j’ai certainement loupé des choses, tellement c’est riche et dense !
Je vous le recommande donc très vivement, pour un vrai plaisir de lecture.

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Message par Invité Mar 13 Déc 2011 - 18:26

Mon avis : Je crois que j'en ai terminé avec Véronique Ovaldé, n'ayant pas trop aimé "Ce que je sais de Vera Candida", j'avais décidé de me faire une autre idée de cette auteur, donc je me suis lancée dans son dernier livre "Des vies d'oiseaux ".
Je clos donc cette parenthése car je ne pense pas que je continuerai à la lire et malgré sa plume qui peut séduire nombre d'entre vous pour ma part je me suis profondément ennuyée et je dois dire que je suis à des kilomètres de son univers.

Véronique Ovaldé a toujours un peu la même thémathique, les relations entre les êtres humains. Les hommes sont souvent des rustres et les femmes sont indolentes, soumises, molles ... elles trainent leur mal être. Elles vivent dans de grandes maisons impersonnelles, froides et sans vie.

Vida et son mari m'ont tout de suite agacée, ils vivent sur la colline surnomée "Dollar". Paloma, leur fille unique a quitté le domicile le jour des ses 18 ans.
Tandis que Vida recherche sa fille désespérement et tombe amoureuse du lieutenant Taïbo, son mari fait sa vie et sa fille vit le grand amour avec un jeune homme.

J'ai trouvé l'écriture étouffante, beaucoup d'images, de descriptions, c'est fatiguant. Certaines phrases m'ont laissé perplexe comme : "Elle n'était pas ivre, simplement prise d'une mélancole moelleuse"'. Le passage où l'auteur compare la sexualité des femmes à celles des campagnoles m'a fait toucher le fond. Une de mes plus grosses déceptions de mon année 2011. Je n'ai jamais cru finir ce livre, ce fut un calvaire.

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Message par Invité Mer 25 Jan 2012 - 18:30

Et bien moi au contraire, je l'ai lu très vite, ce livre.
Beaucoup de délicatesse dans l'écriture, j'ai vraiment aimé.
Deux beaux portraits de femmes étouffées par leurs univers et qui devront le fuir pour s'épanouir enfin, et se retrouver, aussi.
Je lirai d'autres livres de Véronique Ovaldé, c'est certain!

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Message par Sharon Lun 30 Jan 2012 - 20:39

Mon avis :

Je n'avais pas particulièrement aimé Ce que je sais de Véra Candida. J'avais aimé le style, mais pas l'histoire. Dans Des vies d'oiseaux, je suis totalement conquise. Cette prose est magnifique, musicale, poétique, envoûtante, en un mot : magique. La beauté de l'écriture est une invitation à lire et à relire les plus beaux extraits de ce roman.
Il est aussi l'histoire, simple et juste. Vida, la mère, vient d'Irigoy, un ghetto. Son riche mariage lui a permis de le quitter, pour se retrouver enfermée dans une cage dorée. ) Les fleurs la passionnent et sont quasiment sa seule ouverture vers le monde extérieur. Elle s'est complètement effacée devant la volonté de son mari Gustavo. Pourtant, au fond d'elle, il reste un tout petit peu d'esprit critique, une forme de résistance passive face à cet homme pour qui seul sa réussite sociale compte. Le départ de sa fille unique Paloma, sa rencontre avec l'inspecteur Taïbo (nom choisi en hommage à l'auteur de polar ?) bouleverse sa vie plus qu'elle ne l'aurait pensé.
Paloma est le deuxième personnage féminin important de cette histoire. Elle porte un nom d'animal (choix que se reproche son père). La petite fille modèle ne se laissera pas modeler longtemps, la mort de sa meilleure amie Chili exacerbera son envie de liberté : elle ouvre la porte de la cage et s'enfuit, avec la complicité (active ? passive ? difficile de trancher) de sa mère.
En effet, c'est sa mère qui lui a présenté Adolfo, originaire comme elle d'Irogoy. Lui est un coucou, si j'ose dire, puisqu'il squatte le nid des autres oiseaux (richissimes il est vrai). La première femme de sa vie, sa mère, est partie pour fonder une autre famille, son frère est sous la coupe de son père, violent et cruel. Son parcours aurait pu être tragique, sa rencontre avec Paloma lui offre un nouvel horizon, pour lui, pour son frère aussi.
Des vies d'oiseaux est le roman des (nouveaux) départs. Il est aussi le roman de ceux qui n'ont pas su ou pas voulu partir. Après tout, Gustavo se sent très bien tout seul, dans sa villa dont les fenêtres ne peuvent pas s'ouvrir. Le père d'Adolfo n'est rien hors d'Irigoy. Partir ne signifie que rarement fuir (si ce n'est pour la mère d'Adolfo ou les parents de Chili, après la mort de leur fille) mais plutôt se retrouver, comme Vida, plus courageuse que sa fille ne l'aurait cru ou comme Angela, soeur de Chili.
Des vies d'oiseaux est un très beau roman et une très belle découverte.
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Message par LOUBHI 49 Dim 12 Fév 2012 - 20:58

Avis et commentaires :

Auteure que j'ai découvert avec son précédent ouvrage "Ce que je sais de Vera Candida" qui m'avait emballé, c'est tout naturellement que j'ai poursuivi ma quète avec "Des Vies d'Oiseaux".
Enfin, un roman de cette rentrée littéraire 2011 qui m' a emballé. Quel ravissement dans la lecture de cet univers douceureux où les sentiments naissent se délitent, sans violence ni accroc. Nouvelle descritpion des relations, parfois, douces amères entre une femme et un homme mais aussi entre une mère et sa famille.
Tout pourrait opposer les relations entre Paloma, la fille rebelle, Adolfo, Eguzki, Vida et Gustavo si ce n'est le hasard. Une banale enquête policière sur une série de cambriolage, sans vol ou violence menée par le lieutenant Taïbo, jeune officier récemment célibataire qui va par petite touche se libérer et accélerer la rupture entre Vida et son mari Gustavo dont le couple péricliter. Il va aussi permettre à Paloma et Adolfo de sortir d'une vie précaire et leur donner une nouvelle chance de vivre en plus parfaite légalité.
Par touche poétique et sensible, Véronique Ovaldé, à son habitude, nous dresse une galerie de portrait de qualité, dévoile les sensibilités de ses héros et révèle leur côté fragile. Une belle histoire d'amour et des personnages touchant.

A lire.

Ma note 9 / 10

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Message par Astazie Mer 11 Avr 2012 - 22:11

Mon avis :

Véronique Ovaldé nous entraîne de nouveau dans une ville inconnue, sise certainement en Amérique Latine. Toujours ce pays imaginaire, où une jeune fille va convoler avec le prince charmant. Gustavo a épousé Vida en lui donnant la sécurité et la richesse.

" Le sol de la cuisine est en grès, comme dans toute la maison . C'est une pierre étrange qui semble adapter sa température à la vôtre , Vida marche pieds nus, ce qui agace Gustavo, et elle sait parfaitement pourquoi cette habitude l'agace, il pense qu'elle lui vient de son enfance au village".

Vida a vécu dans l'ombre de son mari. Leur fille Paloma est partie avec un mauvais garçon. Elle ne supportait plus la vie bourgeoise de ses parents.
Un jour, lors de leur absence, la villa a été occupée, rien n'a été dérobé. Gustavo appelle la police, et le lieutenant Taïbo vient constater qu'il y a eu occupation, mais étrange,sans effraction, rien n'a été ni cassé , ni volé.

Vida va rencontrer le lieutenant Taïbo, qui l'aidera à retrouver sa fille. Vida s'ennuie, mais va peu à peu reprendre goût à la vie, avec lui.

Les thèmes abordés dans ce livre sont les relations du couple, mère-fille . Véronique Ovaldé a su donner une originalité à ce roman. Tout est possible, parfois mystérieux, les lieux non définis. Le village d' Irigoy est la cité natale de Vida et de l'ami de Paloma

Vida et Paloma sont deux "oiseaux", qui vont peu à peu aspirer à une autre vie. Les "vies d'oiseaux "sont des vies libres , qui s'échappent peu à peu de leur
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Message par zazy Lun 17 Juin 2013 - 16:49

Izzara appelle la police suite à l’intrusion d’inconnus dans sa maison lors de leur absence, mais rien n’a été volé. Taïbo, au bout du fil ira le lendemain chez eux.
 
Vida s’ennuie sans le savoir tout en le sachant dans sa maison sur la colline, un quartier « résidentiel » de Villanueva. Déjà les maisons récentes se fendillent. Est-ce un signe précurseur de la vie familiale des Izzara ? L’izzara, chez nous, aide à la digestion ou permet de clôturer un repas dans le plaisir. Chez eux, c’est l’ennui, le silence. La maison ultra moderne, dont les fenêtres ne s’ouvrent pas, est froide et glaçante et ce n’est pas seulement dû à la climatisation poussée à fond. La chaleur familiale est absente de cette maison. Le père « travaille  et subvient aux besoins de la famille », je ne suis pas certaine que Vida ne se soit jamais sentie à l’aise dans son rôle de potiche bouseuse. Quant à Paloma, elle n’a rien de la colombe. Aucune discussion, chacun s’enferme. Les accidents de la vie vont faire éclater la bulle. Paloma rencontre Adolfo, jardinier engagé par Vida  (mais est-ce bien elle qui l’a fait ?) et tout explose, Paloma s’enfuit.
 
Toujours est-il que nous passons de la colline, où elle habite, à la terre d’en bas, où elle est née. Sa fille fera le chemin inverse avec la même passion. De la richesse à la pauvreté, de l’élégance et la bonne éducation, à la sauvagerie.
 
Taïbo, l’enquêteur est un brin nostalgique et l’auteure met de jolies phrases dans sa bouche ! « Ici c’est comme une remorque attachée à la terre, il n’y a plus rien derrière. »
 
La scène d’amour entre Taïbo et Vida es très belle et douce. « Taïbo sentait les cascades et les marécages, la mangrove et la roche rouge du désert, il sentait la selle des chevaux, il sentait Liberty Valence et la tristesse chilienne il sentait les pays que l’on quitte et le cuir qui s’est patiné » Comment ne pas tomber en pamoison devant un tel homme !!
Le chapitre sur le voyage « initiatique » !! d’Adolfo décidé par son père. D’un coup d’un seul, il décide d’emmener son fils  à la chasse au bison sauvage  dans le froid et la neige. Un chapitre dur et rude, à l’image de l’enfance d’Adolfo et de la folie de son père. « Ils ont marché pendant trois heures, Adolfo toujours dix mètres en arrière, attentif à maintenir cette distance, il suivait le père, grotesque dans son treillis jaune guerre du Sahara, qui avançait avec une détermination punitive, il suivait le père qui sortait sa flasque tous les deux cents mètres pour s’en enfiler une rasade, et lui, le gamin ramassant de la neige sur les branches des arbres et la posant sur sa langue pour apaise cette soif singulière qui vous saisit dans les espaces nus et enneigés, ne sentant plus ses pieds, apaisé de ne plus les sentir parce qu’au début c’est douloureux, ça pique, ça rend sensible jusqu’à la moelle des chevilles et après on a l’impression que les orteils gonflent et emplissent tout le volume de la chaussure, la plante des pieds se met à enfler et puis au bout d’un moment il n’y plus rien, juste deux briques vissés au bas des jambes. »
 
Véronique Ovaldé continue d’explorer la confrontation riche-pauvre, enfant-parents, certaines fois avec beaucoup de dérision. « Vida se lève de la table durant la soirée et, en passant dans le couloir, elle aperçoit son reflet dans le miroir. Ce qui lui crée un léger choc. Elle se sent ridicule dans ses voiles verts, on dirait une Grace Kelly inconsolable, l'une de ces femmes qui boivent trop de gin tonic dans les films brésiliens des années soixante. »
Un roman à déguster, très ovaldien. L’enquête policière n’est là qu’un support pour parler des liens unissant tous ces êtres, du courage qu’il faut pour changer sa vie et en devenir acteur. Ces vies d’oiseaux sur les branches des arbres, ou genre coucous dans les maisons des autres puis, bâtisseur de son propre nid.  
Oui, vraiment, un second livre de Véronique Ovaldé que j’ai beaucoup apprécié. Le premier était Ce que je sais de Vera Candida. Je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin….
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