[Reverdy, Thomas B.] Les évaporés

Thomas B. Reverdy
Les EVAPORES
Editeur FLAMMARION
Août 2013
300 PAGES

Quatrième couverture :

Ici, lorsque quelqu’un disparaît, on dit simplement qu’il s’est évaporé, personne ne le recherche, ni la police parce qu’il n’y a pas de crime, ni la famille parce qu’elle est déshonorée. Partir sans donner d’explication, c’est précisément ce que Kaze a fait cette nuit-là. Comment peut-on s’évaporer si facilement ? Et pour quelles raisons ? C’est ce qu’aimerait comprendre Richard B. en accompagnant Yukiko au Japon pour retrouver son père, Kaze.
Pour cette femme qu’il aime encore, il mènera l’enquête dans un Japon parallèle, celui du quartier des travailleurs pauvres de San’ya à Tokyo et des camps de réfugiés autour de Sendai. Mais, au fait : pourquoi rechercher celui qui a voulu disparaître ?

Les évaporés se lit à la fois comme un roman policier, une quête existentielle et un roman d’amour. D’une façon sensible et poétique, il nous parle du Japon contemporain, de Fukushima et des yakuzas, mais aussi du mystère que l’on est les uns pour les autres, du chagrin amoureux et de notre désir, parfois, de prendre la fuite.

Mon ressenti ;

Découverte pour moi de cet auteur avec son dernier roman qui se situe, au Japon, juste après le désastre du tsunami et de Fukushima. L’auteur utilise de courts chapitres pour nous entrainer dans la recherche qu’effectue cette jeune japonaise établie aux Etats unis, avec l’aide de son ancien compagnon, détective privé, pour retrouver son père disparu.

Cette enquête s'organise ainsi autour de la figure des johatsu, ces « évaporés » personnes qui quittent  leur famille, leur travail, leur domicile sans que la société japonaise cherche à les retrouver, aucune enquête policière ni aucune déclaration de la famille qui se sent déshonorée .

L’auteur nous fait, à travers l'enquête, une description de ce Japon contemporain avec beaucoup de sensibilité, de poésie et nous fait traverser un pays  en reconstruction, qui ne cesse de faire face à toutes sortes de désastres, (naturelles, nucléaires, la mafia ici appelée « yakusas » qui a l’emprise sur l’économie et bien évidemment la corruption des élites). Nous découvrons le TOKYO   ville moderne, ses bas-fonds,  le « parc d’Ueno » où sous leurs grandes bâches bleues s’entassent les rescapés de Fukushima et autres « paumés » qui, pour gagner quelques sous effectuent les déblaiements sous les ordres de sociétés  qui spéculent sur le malheur de  cette région dévastée.

Tous ces personnages qui  s’interrogent sur leur vie, sur leur choix restent tellement humains au milieu de ce chaos  que je qualifierai ce roman de  magnifique, bouleversant ,  BRAVO

L'avis reste à rédiger pour moi... mais j'ai vraiment adoré ce livre !
Merci pour cette chronique.

Il est dans ma PAL, je vais le mettre au dessus de ma pile.

Merci Creuse pour ta critique pleines d’émotions     je le note

Je me souviens ....

Rentrée littéraire 2013.

A la lecture du résumé, je "tique". Le Japon, une recherche..ce n'est pas pour moi.

Fin septembre 2013, je m'installe, accompagnée d'un soleil de fin d'automne et d'une centaine d'autres personnes, afin d'écouter Thomas Clerc parler de son livre Intérieur (je viens pour lui).
C'est un festival de littérature, l'exercice est nommé l'apéro littéraire : deux auteurs sont invités pour échanger avec le public sur leurs livres respectifs, une lecture de quelques passages des livres est effectuée, et un apéro et une séance de dédicaces clôturent le moment.
Le second auteur invité ce jour-ci est Thomas B. Reverdy.... lors de la lecture, je laisse filer quelques larmes, je suis conquise en entendant l'auteur décrire son roman.

J'achète son roman en sortant de l'apéro littéraire, je l'adore.

Je l'adore tellement qu'au pied du sapin ce sont 4 des 5 romans de Thomas B. Reverdy qui m'attendent. Et je les dévore tous !

C'est un écrivain que je recommande vivement à tous et à toutes !